Micro-forêts urbaines

La Ville de Genève plante plusieurs micro-forêts urbaines selon la méthode Miyawaki. Trois sites ont été retenus en 2021 et 2022. Le projet se développera durant toute la législature 2020-2025, avec la participation de la population.

Image
Deux femmes plantent des arbres pour les micro-forêts urbaines

La méthode du botaniste japonais Akira Miyawaki, adoptée dans de nombreuses villes en Europe et dans le monde, permet de créer des écosystèmes forestiers résilients en pleine ville, de développer la biodiversité et les corridors écologiques urbains, d’améliorer la qualité de vie des riverain-e-s et de renforcer le lien social autour d’un projet participatif.

Si vous voulez suivre l'actualité des réalisations en cours à la butte Ferdinand-Hodler, à la zone industrielle des Charmilles (ZIC) et à la rue de Villereuse, vous pouvez consulter le site web de Forêt B, qui est en charge de la réalisation de ces projets pilote pour la Ville de Genève, en collaboration avec le Service des espaces verts.

Des forêts urbaines denses, à la croissance rapide

La démarche, reconnue pour son efficacité en termes de végétalisation en milieu urbain, repose sur diverses spécificités. Après avoir travaillé le sol en vue d’obtenir les qualités d’un sol forestier meuble et riche, elle préconise la plantation d’une large variété d’essences indigènes de manière dense, soit 3 arbres par m2, afin de stimuler leur concurrence et leur symbiose.

Réalisables sur de petites parcelles d’un minimum de 100m2, soit l’équivalent de dix places de parking, et sur tout type de sol (friches industrielles, sols dégoudronnés, espaces verts, etc.), ces micro-forêts se caractérisent par une croissance rapide (1 mètre par an) grâce à leur forte densité et un entretien limité aux trois premières années de vie.

Des espaces naturels qui favorisent la biodiversité

La création de micro-forêts permet de répondre à plusieurs objectifs du Conseil administratif en termes de transition écologique. Ces espaces naturels rendent de nombreux services dits écosystémiques en contribuant notamment à: 

  • la lutte contre les ilots de chaleur;
  • l’assainissement de l’air;
  • une séquestration durable de CO2 grâce à un sol riche en humus; 
  • une meilleure infiltration des eaux de pluie (5 à 6 fois supérieure à celle d’un terrain engazonné);
  • la création de barrières acoustiques.

Ils constituent par ailleurs un allié de taille dans la préservation et le développement de la biodiversité et des corridors biologiques. En effet, la biodiversité est un système qui fonctionne en réseau et chaque ilot de verdure améliore les possibilités de déplacement des espèces végétales et animales.

En offrant un habitat privilégié pour la faune et la flore grâce à la diversité et la densité des arbres, ces forêts sont beaucoup plus riches en la matière. En outre, elles enregistrent une concentration plus faible de certains nuisibles, les rendant plus résilientes aux effets du changement climatique.

Une démarche participative et pédagogique

Quant à l’aspect participatif et pédagogique, il revêt une composante essentielle de la démarche. Des communautés de bénévoles ont été créées, sous la houlette de l’entreprise Forêt B. Elles s'impliquent pour la plantation et l’entretien de leur forêt. Cela offre l'opportunité aux citoyen-ne-s de se réapproprier l’espace public, de renforcer les liens sociaux et d’être sensibilisé-e-s au rôle et à l’importance de ces écosystèmes et de la biodiversité en se reconnectant à la nature. 

Article modifié le 02.05.2023 à 12:14