Sept spécimens situés dans la zone boisée et le préau de l’école des Genêts présentent des risques imminents de rupture et de chute. Le Service des espaces verts (SEVE) a entrepris toutes les actions nécessaires depuis la création de l’école dans les années 1990 pour préserver ces arbres aussi longtemps que possible, mais leur niveau de dangerosité rend leur abattage inévitable.
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Situés au coeur de l’école, deux charmes, un platane, trois chênes et un séquoia, tous morts ou dépérissants, sont devenus dangereux* et doivent impérativement être abattus. Le suivi de leur état sanitaire entrepris il y a plusieurs années a notamment donné lieu à deux expertises indépendantes mandatées par le SEVE dans le cadre de sa mission de gestion du patrimoine arboré de la Ville.
Ainsi, en septembre 2024, un bureau d’expertise en gestion des arbres a réalisé un diagnostic sanitaire et sécuritaire de chacun des 80 spécimens situés dans le périmètre de l’école des Genêts. 12,5 % de ces arbres se sont révélés en très mauvais état. Les sept arbres évoqués plus haut sont les sujets les plus atteints, avec une évolution négative qui s’est récemment accélérée.
Une expertise sans appel
Compte tenu du caractère remarquable de deux vieux chênes, une nouvelle expertise a été réalisée le 16 juin 2025 afin d’évaluer l’évolution de leur état sanitaire et de quantifier le risque. Ces arbres ont été analysés avec des outils permettant de mesurer précisément leurs portions de bois sains. Le résultat est sans appel. La présence de grandes cavités internes et de champignons lignivores, signes de dégradation avancée du bois fatales pour le tronc et les racines, ont été constatées, ainsi qu’une épaisseur de bois sain très insuffisant, rendant urgente l’intervention à réaliser.
Le séquoia présente quant à lui un dépérissement irréversible de plus de 70% de la couronne, dû principalement à l’attaque d’un champignon. Ce dernier entraîne le dessèchement progressif des branches et l’interruption de la circulation de la sève, engendrant la mort des parties touchées. Malgré les différentes mesures sécuritaires mises en place par le SEVE (périmètre de protection et haubanage de presque toutes les branches principales), des chutes de branches au milieu du préau ne peuvent pas être exclues. Si l’arbre reste imposant par sa taille, il est aujourd’hui quasiment sec, son dépérissement ayant été accéléré par les récentes sécheresses et canicules successives.
Le risque de chute de ces arbres, évalué selon la méthode QTRA**, est considéré comme très élevé. Compte tenu de la forte fréquentation du site pendant les heures d’école mais aussi en dehors de celles-ci, notamment durant les week-ends et les vacances, aucune mesure permettant de conserver les arbres ne peut être raisonnablement envisagée.
Des interventions amenées à se multiplier
A ce stade, un périmètre de protection a été installé autour des arbres concernés afin de sécuriser la zone. Les travaux débuteront le 9 juillet 2025 et s’étaleront sur environ un mois, de manière à être finalisés avant la rentrée scolaire.
Des replantations auront lieu dans le courant de l’hiver 2025-2026, avec l’introduction de jeunes arbres adaptés au lieu, afin de garantir la continuité du couvert végétal et de préserver la biodiversité. Une régénération naturelle sera également favorisée dans certaines zones. Une partie des troncs sera maintenue sur place sous forme de «quilles» pour favoriser la faune locale. Les restes des arbres abattus seront, lorsque possible, transformés en copeaux réutilisés aux Genêts ou dans d’autres préaux d’écoles.
Par ailleurs, le jeudi 3 juillet, un épicéa présentant une inclinaison marquée et une fissuration importante de son tronc a dû être abattu en urgence dans le parc Bertrand, tandis qu’une intervention similaire a dû être réalisée ce vendredi matin sur un grand chêne au Chemin de la Chevillarde. Au vu des conditions climatiques et de leur impact déjà constaté sur le patrimoine végétal, une multiplication et une intensification de ce type d’interventions sont à craindre à l’avenir.
* Un arbre reconnu dangereux est un arbre dont l’état mécanique ou physiologique représente un risque élevé de rupture ou de chute.
** La méthode QTRA est une méthode d’évaluation quantitative du risque arboricole, qui exprime la probabilité annuelle d’un événement dangereux.
Contact
Vaucher Anna
Département des finances, de l'environnement et du logement
Collaboratrice personnelle
5, rue de l'Hôtel-de-Ville
1204
Genève
Suisse
Article modifié le 04.07.2025 à 15:04