De l’horloge fleurie à la roseraie du parc La Grange, Armand Auberson a coloré la ville pendant plus de trente ans. Découvrez l’histoire de cet architecte paysagiste d’exception dans un ouvrage édité chez Infolio. Réalisé par le Service des espaces verts (SEVE) et l’Unité Conservation du patrimoine architectural (UCPA), il retrace l’œuvre et l’héritage de ce paysagiste au service de Genève.
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Les projets d’aménagements d’Armand Auberson ont marqué leur époque par leurs grandes qualités et leurs réalisations rigoureuses. Elles ont également considérablement développé l’attractivité de notre ville.
Il a toujours placé au centre de son travail les besoins de la population, parfaitement conscient du rôle essentiel joué par les jardins publics pour le ressourcement et le bien-être des habitant-e-s.
Il a ainsi réussi à trouver un équilibre subtil entre le développement paysager pour renforcer le rayonnement de Genève comme Cité des parcs, et la satisfaction des habitants, tant du point de vue de leurs besoins de repos que du développement des loisirs, notamment à l’attention des enfants.
La signature d’un horticulteur
Armand Auberson (1909-1998) a œuvré au Service des parcs et promenades de la Ville de Genève (devenu le SEVE) durant plus de trois décennies, gravissant les échelons jusqu’à en assumer la direction. Depuis sa formation d’horticulteur dans les années 1920 à la modernité des années 1960, il a dû composer durant sa longue carrière avec des événements majeurs tels que la Seconde Guerre mondiale, une évolution significative des modes de vivre en ville et la constitution d’une profession, celle des architectes paysagistes.
Acteur incontournable des jardins genevois, il va marquer la ville d’une empreinte aisément identifiable, issue d’un goût pour des tracés réguliers, épurés, et une passion pour la couleur et les fleurs, notamment la rose. Si la plupart de ses réalisations ont été modifiées ou remplacées, certains projets restent aujourd’hui connus et appréciés de la population, comme la série de pataugeoires.
Auberson a aussi doté Genève d’aménagements dont la renommée a largement dépassé les frontières de la Suisse: l’horloge fleurie est toujours un des lieux les plus photographiés. Par ailleurs, à l’heure de l’émergence des questions environnementales, Armand Auberson a fortement œuvré pour alerter sur l’importance de l’arbre en ville, rappelant qu’il constitue "un monument vivant qui appelle le respect et la méditation […], une merveille de la nature sans laquelle l’existence de l’homme devient précaire".
L'ouvrage est disponible en librairies et en ligne.
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Article modifié le 20.05.2025 à 11:21