Changement de dénomination de rues en Ville de Genève - 1ère volée

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En lien avec la Semaine de l’égalité 2020, organisée du 28 février au 8 mars, et pour valoriser les contributions des citoyennes genevoises à l’histoire de notre canton, la Ville de Genève va déposer un dossier à la Commission cantonale de nomenclature (CCN) pour changer la dénomination de 16 rues, places, parcs et chemins sur le territoire municipal.

Cette démarche, qui s’inscrit dans l’année de Mairie de Sandrine Salerno – consacrée aux questions d’égalité et de diversité -, fait suite au projet 100Elles*  et à la motion M-2536 acceptée par le Grand Conseil en 2019, demandant le changement de dénomination de 100 rues genevoises dans un délai de trois ans.

Sur la base des biographies développées dans le cadre du projet 100Elles*, 16 noms de femmes ou de groupements de femmes correspondant aux critères fixés par la CCN ont été sélectionnés. Scientifiques, ingénieures, pédagogues, philanthropes, militantes, politiciennes, cheffes d’entreprise, ouvrières ou anonymes, elles ont toutes marqué l’histoire de Genève. Anniversaire du suffrage féminin oblige, une attention particulière a été portée à celles qui ont milité pour le droit de vote et d’éligibilité des femmes à Genève.

Avec ce changement de dénomination et comme l’explique la Maire de Genève, «la Ville entend accomplir un acte fort, visant à reconnaître le fait que les Genevoises sont des citoyennes à part entière, qui ont contribué à notre histoire collective, et corriger une injustice qui a trop longtemps perduré, celle de l’invisibilité des femmes dans la sphère publique». C’est aussi donner aux générations suivantes la possibilité de s'en inspirer et d’avoir des modèles plus diversifiés.

Elle espère ainsi lancer une dynamique, et invite les autres communes à suivre le mouvement et à s’engager pour parvenir à l'objectif fixé par la motion du Grand Conseil. «Cette motion permet de pérenniser le projet 100Elles*. La démarche initiée par la Ville de Genève est non seulement un acte de reconnaissance mais aussi un rétablissement de l'histoire qui a privilégié les hommes au détriment de ces femmes qui ont objectivement des parcours remarquables,» conclut Antonio Hodgers, Président du Conseil d'Etat.