Dénomination du jardin sis à l'angle du boulevard des Philosophes et du boulevard Emile-JAQUES-DALCROZE

La dénomination des voies est régie par le Règlement sur les noms géographiques et l'adressage des bâtiments (L 1 10.06). 

Les autorités communales sont chargées de porter les propositions de dénomination pour les voies sur leur territoire. Ces propositions sont ensuite étudiées par la Commission cantonale de nomenclature (CCN) qui formule une recommandation à l’intention du Conseil d’État à qui revient la décision finale.

Dans ce contexte, il est proposé de dénommer l’espace vert cité précédemment: "Jardin Georges-HALDAS". Cette dénomination permettra d’honorer cet écrivain et poète genevois à proximité immédiate de son principal lieu de vie, soit le boulevard des Philosophes.

Georges-HALDAS (1917-2010)

Né le 14 août 1917 à Genève (de père grec et de mère suisse), Georges Haldas a vécu jusqu'à l'âge de 9 ans en Céphalonie (Grèce) puis habitera, durant la plus grande partie de sa vie, à Genève, au Boulevard des Philosophes. C'est également à Genève qu'il fait ses études de lettres, avant de travailler pour les éditions Rencontre. Très tôt engagé politiquement, il s'est d'abord fait connaître comme poète et c'est à ce titre qu'il tentera de cerner l'essence même de la création poétique dans plusieurs volumes réunis sous le titre général La Confession d'une graine (6 volumes de 1983 à 2003) et sous celui de L’État de poésie (14 volumes).

Georges Haldas est également essayiste et traducteur (Prix Schiller 1971 et 1977, Grand Prix de la ville de Genève 1971, Prix Taormina 1970). Ses chroniques Boulevard des philosophes (1966) et Chronique de la rue Saint-Ours (1973) ressuscitent le temps de l'enfance. D'autres, comme La Légende des cafés (1976), évoquent les problèmes de la vie quotidienne dans les quartiers populaires de Genève. Son œuvre, notamment consacrée par le Prix de la ville de Genève (1971) et le Grand Prix C.F. Ramuz (1985), compte plus de 80 titres. Il est décédé le 24 octobre 2010 au Mont-sur-Lausanne. Deux plaques commémoratives honorent sa mémoire; une sur la "Petite Fontaine", au Mont-sur-Lausanne posée en 2007 et l'autre installée en 2018 au Boulevard des Philosophes 7, à Genève.