Mais que fait la police municipale? Comment agit-elle pour améliorer la sécurité, la tranquillité et la propreté en Ville de Genève? Le rapport d’activité 2024 du Service de la police municipale (SPM) apporte un éclairage concret sur les interventions menées tout au long de l’année et met en évidence plusieurs chiffres clés.
Les agentes et agents de la police municipale ont assuré une présence soutenue dans l’espace public en 2024, principalement à travers des patrouilles pédestres, près de 96'000 heures effectuées en 2024.
Une attention particulière a été portée à la prévention et à la lutte contre la délinquance de rue, l’un des trois axes prioritaires définis par le Contrat local de sécurité (CLS). Ces efforts ont permis de renforcer la dissuasion sur l’ensemble du territoire communal – notamment dans les secteurs des Pâquis/ Cornavin et Grottes– avec plus de 5300 heures d’engagement consacrées à cet axe, soit une hausse de 83 % par rapport à 2023.
Trottinettes: explosion des infractions
La mobilité urbaine demeure également un enjeu central. L’année 2024 marque une évolution notable du nombre d’opérations de contrôle – menées dans des lieux stratégiques comme le Jardin Anglais ou le Quai des Bergues – ciblant les comportements à risque liés à l’usage des trottinettes électriques.
Les sanctions pour circulation sur les voies piétonnes ont bondi de 141%, tandis que 279 trottinettes non homologuées ont été saisies (+4%). Ces chiffres expliquent le lancement de la campagne de sensibilisation et de répression lancée fin mai.
La police municipale reste également attentive aux comportements à risque des cyclistes (1987 infractions constatées) et des conducteurs de deux-roues motorisés (2854 cas ), notamment pour circulation sur les trottoirs, stationnements gênants ou non-respect de la signalisation.
Harcèlement de rue: une réponse concrète à un phénomène préoccupant
La lutte contre le harcèlement de rue reste une priorité. En 2024, 167 signalements ont été enregistrés via l’application «Genève en poche», dont plus d’un quart ont donné lieu à un suivi personnalisé par des agentes et agents formés à l’écoute et à l’accompagnement des victimes. Le dispositif, étendu à plusieurs communes partenaires et salué par la population, confirme son rôle essentiel pour renforcer le sentiment de sécurité dans l’espace public.
«Grâce au travail précurseur de la police municipale de la Ville de Genève, nous pouvons enfin quantifier et apporter un début de réponse aux nombreuses femmes qui souffrent de harcèlement sur l’espace public», souligne Marie Barbey-Chappuis, conseillère administrative en charge du Département de la sécurité et des sports.
Les nuisances sonores: moins de nuisances liées aux terrasses
Parmi les préoccupations les plus souvent relayées par les habitantes et habitants figurent les nuisances sonores. Le nombre total d’infractions dans ce domaine a augmenté de 33%, atteignant 305 cas. Cette évolution est générée par la hausse des cris ou la diffusion excessive de musique sur l’espace publique (211 cas, +12%), ainsi que par des rassemblements spontanés sur la voie publique.
Cette hausse s’explique aussi par des contrôles renforcés sur les véhicules motorisés trop bruyants (54 cas signalés). À l’inverse, les nuisances émanant d’établissements publics ont diminué de 18%, illustrant l’effet combiné des effets de la réforme des horaires de terrasses, la collaboration avec les exploitants et des contrôles réguliers.
Une vigilance constante pour la propreté urbaine
La lutte contre les incivilités en lien avec la propreté reste un axe central de l’action du service. En 2024, la police municipale a relevé 601 infractions pour dépôts sauvages et 612 cas de littering, majoritairement des mégots jetés par terre. Des chiffres, en légère baisse.
«Ce rapport illustre une année marquée par un haut niveau d’engagement des équipes sur le terrain. Notre action repose sur une logique de proximité, de dialogue et de réactivité face aux besoins de la population. Plus que jamais, la police municipale s’impose comme un maillon essentiel du dispositif de sécurité publique à Genève», résume Christine Camp, commandante de la police municipale de la Ville de Genève.
Le rapport complet est à télécharger ci-dessous.
Contact
Cédric Waelti
Département de la sécurité et des sports
Conseiller de direction en charge de la communication
Article modifié le 24.06.2025 à 14:32