La Ville de Genève se fixe pour objectif la plantation de 900 arbres l’hiver prochain

Entre juin 2020 et mai 2021, 105 arbres isolés ont été victimes d’intempéries et 203 ont dû être abattus. L’analyse de la situation met en évidence les conséquences du réchauffement climatique. Après avoir planté plus de 500 spécimens l’hiver dernier, la Ville de Genève accélère la marche pour répondre à l’urgence climatique et pallier le manque d’îlots de fraîcheur.

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Un arbre dans un parc de Genève

L’année écoulée a été marquée par de fortes intempéries qui ont eu des conséquences lourdes sur le patrimoine arboré de la Ville de Genève. Les conséquences du réchauffement climatique se font également ressentir sur les quelque 40'000 arbres du territoire communal. Ainsi, entre le 1er juin 2020 et le 31 mai 2021, le Service des espaces verts (SEVE) a dû procéder à l’évacuation ou à la coupe de 308 arbres isolés (hors zones boisées). Dès lors, l’objectif de plantation pour la saison 2021-2022 est fixé à 900 spécimens, afin de respecter les nouvelles orientations de gestion des arbres décidées par Monsieur Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge de l’environnement. Il s’agit de remplacer chaque arbre évacué ou abattu par le SEVE par trois sujets de développement similaire. «La véritable difficulté, sur un territoire aussi dense, se situe dans l’identification de nouveaux lieux de plantation. C’est un vrai défi que nous nous fixons, mais il est nécessaire de le relever pour offrir davantage d’espaces ombragés et de ce fait réduire les îlots de chaleur. Il en va du bien-être et de la santé de la population. La Ville doit prendre ses responsabilités pour accélérer la transition écologique et rendre son territoire plus résilient face à l’urgence climatique.» Pour rappel, 533 spécimens sont venus s’ajouter au patrimoine arboré l’hiver dernier, contre une moyenne de 150 à 200 précédemment. 

Des conditions climatiques défavorables

Sur les 308 arbres isolés évacués ou abattus, 105 ont été sinistrés lors d’intempéries (tempêtes, orages, etc.). Sur les 203 arbres restants, 89 étaient morts, 59 dépérissants (problèmes physiologiques avancés et irréversibles) et 39 jugés dangereux. 16 arbres ont dû être coupés pour divers motifs (conflit avec des infrastructures, vandalisme, etc.). Il ressort que les intempéries constituent une part importante du chiffre global (34%). Ces épisodes météorologiques, de plus en plus violents et fréquents, fragilisent le patrimoine arboré. Le changement climatique, dont les effets concrets se multiplient et s’accentuent, fait partie des causes identifiées concernant les arbres morts, dépérissants et dangereux puisqu’il accélère l’affaiblissement de certaines espèces et que plusieurs maladies sont amplifiées, comme la graphiose de l’orme ou la suie de l’érable. Enfin, les conditions environnementales contraignantes, telles que la réverbération des façades, l’imperméabilisation des sols du fait du piétinement ou du stationnement des véhicules et les usages intensifs des parcs, posent également problème.

Outre ces 308 arbres isolés, 98 arbres ont dû être évacués ou abattus en zone boisée, dont 81 entre les parcs des Eaux-Vives et La Grange, très majoritairement en raison de l’orage du 13 août 2020. Un vaste projet de régénération des 1300 m2 de sa hêtraie, par la plantation en nombre de jeunes plants d’essences résistantes aux changements climatiques, est en cours. De manière générale, les zones boisées en Ville de Genève se régénèrent naturellement et ne nécessitent pas de compensation. 

Un patrimoine arboré à choyer

Afin de pérenniser au maximum le patrimoine arboré de la ville, un suivi poussé et un entretien spécifique sont indispensables. Pour les jeunes plantations notamment, la prévention des brûlures des troncs avec badigeon de chaux, la pose de sondes tensiométriques pour un arrosage optimisé ou encore la protection des entourages d’arbres font partie des pratiques initiées par le SEVE, permettant aux arbres de faire face aux sécheresses successives et aux nombreuses sources de stress urbain. Parallèlement aux plantations d’arbres isolés, le SEVE poursuit son projet d’abandon de la taille en tête de chat des arbres d’avenue en vue d’une augmentation de la canopée. Par ailleurs, la Ville de Genève accueillera cet automne les deux premières micro-forêts selon la méthode Miyawaki de Suisse, qui permettront la plantation de près de 1000 jeunes plants et arbustes sur quelque 350m2 entre la butte Ferdinand-Hodler et la Zone industrielle des Charmilles. Une cartographie des arbres abattus ou sinistrés lors d'intempéries est dorénavant disponible. La carte des plantations réalisées durant l’année écoulée sera accessible d'ici la fin du mois de juillet 2021.

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Article modifié le 21.03.2023 à 18:21