La Ville de Genève végétalise ses cours intérieures

Face au manque de nature en ville et à la nécessité de l’adapter au changement climatique, trois nouveaux projets de végétalisation de cours d’immeubles sont en cours aux Pâquis et à la Jonction, des quartiers au taux de canopée peu élevé. Ils s’inscrivent dans la continuité des réalisations du Service des espaces verts.

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La place de Pré-Levêque après rénovation et végétalisation. Une femme consulte son ordinateur au milieu des fleurs et des arbres.

Confronté à la fois au manque d’espaces disponibles pour la plantation et à des objectifs politiques ambitieux en la matière, le Service des espaces verts (SEVE) a étudié durant la législature différentes pistes afin d’accélérer la végétalisation

En 2023, une étude a permis d’identifier une centaine de terrains sur le domaine privé de la Ville, qui constitue l’un des leviers d’action identifié. 

En plus du domaine public, la commune possède de nombreuses parcelles, notamment les parkings et les abords des immeubles dont elle est propriétaire, au potentiel de végétalisation sous-exploité jusqu’alors. "Etant donné la densité de notre ville, il faut trouver des solutions qui peuvent être mises en œuvre rapidement et les multiplier. Les gens dans les quartiers doivent pouvoir se réapproprier l’espace. Et les autorités doivent prendre des mesures pour adapter le territoire au changement climatique et favoriser la qualité de vie. Face aux canicules qui s’annoncent, c’est aussi une question de santé publique", explique Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge de l’environnement.

Un grand parking transformé en cour arborisée

La végétalisation du square Jean-Jaquet aux Pâquis, utilisé aujourd’hui comme parking, figure parmi les projets prioritaires. 

En 2023, une étude a révélé un sol pollué en raison de déblais de démolition enterrés sous toute la surface du square lors de la reconstruction des immeubles au début du XXe siècle. Afin d’avoir une connaissance plus fine de la composition du sous-sol, des études hydrogéologiques viennent d’être réalisées. Les résultats permettront d’affiner le projet paysager pour un démarrage des travaux dès l’automne 2025.

Les 52 places seront supprimées, tandis que l’ensemble des locataires de ces places se verront proposer une solution de remplacement à proximité, aux mêmes conditions, dans l’un des parkings en sous-sols de la Gérance immobilière municipale (GIM). 26 arbres, des arbustes et des vivaces viendront embellir l’espace et créer un véritable îlot de fraicheur et de détente.

L’objectif est de rendre aux habitantes et habitants les lieux, qui faisaient déjà office de cour commune jusque dans les années 50, avant que l’ère du "tout-voiture" ne conduise à en faire un axe de circulation entre la rue des Pâquis et la rue Jean-Jaquet. 

Ce projet s’inscrit dans la Stratégie climat de la Ville, mais également dans une dynamique initiée par des habitantes et habitants il y a plus de 10 ans. A noter que les locataires actuels, les initiateurs et initiatrices du projet de l’époque ont été consultées afin de se prononcer sur les variantes envisagées par le SEVE.

Des places supprimées en surface pour remplir les parkings vacants 

Deux autres projets similaires sont en cours de réalisation aux Pâquis et à la Jonction: 

  • A la rue de Lausanne 31, les travaux sont en cours pour la suppression de 10 places de parc en vue de la création d’une cour arborisée
  • Au boulevard Carl-Vogt 44-46, le bitume a été retiré afin de permettre la plantation d’une micro-forêt urbaine de 350 m2 en mars prochain, avec la participation des habitantes et habitants du quartier. 

Des projets dans la continuité de réalisations récentes

Ces projets s’inscrivent dans la continuité d’autres réalisations récentes du SEVE dans des quartiers populaires, qui sont aussi les moins arborés. 

  • Aux Charmilles, dans la zone industrielle (ZIC), une trentaine d’arbres ainsi qu’une micro-forêt ont été plantés. 
  • Aux Grottes, une partie du parking du square Jacob-Spon a été transformé en micro-forêt également tandis qu’aux Pâquis, une petite cour de la rue Philippe-Plantamour a été réaménagée l’été dernier. 
  • Aux Eaux-Vives, les abords de la Mairie ont été végétalisés et la partie haute du parc a été dégrappée pour créer une nouvelle zone de détente. 52 places de parc sur les 149 existantes ont été retirées
  • Une micro-forêt a vu le jour à Villereuse et la pointe Sud de la place Pré-L’Evêque accueille désormais une place piétonne

Les arbres plantés dans ce cadre figurent parmi les 2'500 spécimens plantés entre 2021 et 2024, contre 150 à 200 par an précédemment.

Pour chacun de ces projets, lorsque des places de parc en location sont supprimées, des places libres dans des parkings en sous-sol sont proposées à l’ensemble des locataires, à proximité et aux mêmes conditions. Les parkings souterrains appartenant à la Ville ayant un faible taux d’occupation, l’objectif est de libérer de la place en surface et de remplir l’espace non utilisé en sous-sol. Au total, ces opérations ont permis de supprimer 210 places de stationnement en surface et dégrapper 4'500 m2.

Contact

Département des finances, de l’environnement et du logement (DFEL)

M. Alfonso Gomez, Conseiller administratif

En contactant Anna Vaucher

Collaboratrice personnelle

Tél. +41224182240

Por. +787609797

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Article modifié le 14.01.2025 à 09:09