Plaque épigraphique à la mémoire de Bartholomé Tecia

Du 28 mai au 10 juin 1566, Bartholomé Tecia, jeune étudiant piémontais de 15 ans, était jugé par le Petit Conseil de Genève pour avoir fait des avances sexuelles à deux de ses camarades. Soumis à la torture, il sera finalement condamné à être noyé dans le Rhône à hauteur de l'actuelle Rue de la Corraterie (Place Bel-Air).

A l’initiative de l’association Network et sur décision du Conseil municipal, une plaque à la mémoire de Bartholomé Tecia a été inaugurée sur les lieux de son supplice, le 10 juin 2013, en présence des autorités cantonales et municipales et de la représentante du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (photo).

Au-delà de la symbolique commémorative et d'une forme de réhabilitation à l'égard de toutes celles et tous ceux qui ont pu souffrir par le passé de tels jugements et de telles sentences à Genève et en Suisse, cette plaque rappelle les persécutions dont sont encore victimes les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes, queers ou faisant partie d'autres minorités sexuelles et de genre (LGBTIQ+) à travers le monde. Elle plaide en faveur de la reconnaissance universelle du respect de l'orientation sexuelle et affective, de l'identité et expression de genre et de l'intersexuation comme faisant partie des droits humains fondamentaux.

Cérémonie à la mémoire de Bartholomé Tecia

Chaque année, à l'occasion du 17 mai, Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie, les associations locales, les organisations internationales et les autorités municipales et cantonales se réunissent devant la plaque pour rendre hommage à Bartholomé Tecia et à toutes les victimes de discriminations et de violences en raison de leur orientation sexuelle et affective, de leur identité et expression de genre ou de leur intersexuation dans le monde.