Une femme ramasse des munitions dans un stand de tir

Dossier d'information La photographie à Genève

Lauréats des bourses pour la réalisation d'un projet photographique à caractère documentaire

La bourse pour la réalisation d'un travail photographique à caractère documentaire est attribuée tous les ans à un-e photographe. 

2023: Aline Bovard Rudaz
UNDARK. Never to be lost in the dark again - Née en 1995, Aline Bovvard Rudaz a achevé une formation supérieure à l’Ecole de Photographie de Vevey après un CFC. Elle envisage les images comme des témoins capables de véhiculer les préoccupations de sa génération. Au travers de ce projet photographique, elle cherche à mettre en lumière les "radiumineuses", des femmes employées durant l'âge d'or de l'industrie horlogère suisse. Elles appliquaient sur les montres une peinture radioactive, beaucoup d’entre elles ont dû être amputées ou sont tombées gravement malades.

2022: Léonie Marion
Relever la nuit - Née en 1993, la photographe a réalisé ses études à l’Ecole de Photographie de Vevey et à la HEAD – Genève. Dans sa pratique, elle fait se rencontrer différents sujets interrogeant le territoire et le médium photographique. Son projet consiste en une réflexion environnementale autour de la pollution lumineuse, par le biais de la photographie qui ne peut exister sans lumière, tout en questionnant le médium lui-même. La pollution lumineuse est un sujet d’actualité, sur le devant de la scène depuis quelques années mais auquel nous prêtons moins attention.

2021: Eden Levi
Fluid is the river - Née en 1992, diplômée de l’Ecole Supérieur de Vevey en 2018, Eden Levi développe depuis plusieurs années une approche documentaire au travers de sa pratique photographique qui est majoritairement centrée sur l’activisme et l’intime. Le projet "Fluid is the river" s’inscrit à la fois dans son militantisme et dans un contexte actuel et local. Il est né lors du premier confinement au printemps 2020, en prenant conscience que la crise sanitaire a bousculé et aggravé beaucoup d’aspects dans notre société dont notamment la visibilité des minorités femmes et queer, souvent déjà marginalisées. 

2020: Nicolas Crispini
Les Élevages de poussières - Né à Genève en 1961. De son expérience comme photographe de presse (près de 15 ans), Nicolas Crispini aura gardé la vision du réel, et un questionnement permanent sur le rôle de l’information. Traces, mémoires et temps présent, "Les Élevages de poussières" proposent une archéologie du regard, qui a pour thème visuel l’usage de l'uranium dans l'histoire humaine du 20e et 21e siècle. Déclinée en 4 volets, cette recherche de photographie documentaire et artistique veut rendre visible, par la photographie et le texte, la rupture historique et l’effroi provoqués après le bombardement d'Hiroshima.

2019: Anastasia Mityukova
Project Icewormest
– Née en 1992, Anastasia Mityukova a étudié la photographie à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) dont elle est diplômée en 2018. La même année, son travail "Project Icewormest" est exposé au musée Folkwang à Essen. Ses installations décomposent les événements et les transgressions des déchets d’une base militaire américaine construite en 1959 au Groenland qui refont surface en raison du réchauffement climatique.

2018: Lucas Olivet
Kopiec Bonawentura
– Né en 1985, à Lucas Olivet est diplômé de l’Ecole de Photographie de Vevey. Son projet examine les incertitudes de la mémoire, le concept de permanence et la notion d’identité. Le point de départ est une tragédie: depuis 1969, des femmes à forte majorité autochtone sont portées disparues ou ont été assassinées le long d’une route, un tronçon de 720 kilomètres desservant le nord de la Colombie-Britannique, au Canada, nommé Highway of Tears. Derrière ce drame, se terre un pan sombre de l’histoire du Canada et son rapport envers les communautés amérindiennes.

2017: Yann Haeberlin
There is no alternative (?)
– Né en 1982 à Genève, Yann Haeberlin a notamment suivi une formation à l’Ecole de Photographie de Vevey et obtenu son diplôme CFC en 2010, après avoir un bachelor en ethnologie à l’Université de Neuchâtel. Le photographe propose sa vision de la mondialisation agricole, en partant des projets d'agriculture contractuelle de proximité (ACP) insérés dans une problématique mondiale mal connue du grand public. Son approche ethnographique lui permet de s'immerger dans le quotidien des coopératives agricoles et de comprendre cette nouvelle forme d'agriculture, en opposition à la production industrielle des multinationales.

Article modifié le 22.09.2023 à 09:08