Plaques épigraphiques

La Ville de Genève rend hommage aux personnalités qui ont contribué à l'histoire de la cité. Des plaques spécifiques ou des sculptures sont disposées dans l'espace public en hommage à ces citoyen-ne-s.

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Lemaître - commémoration

Un monument à la mémoire de Nicolas Lemaître

Une œuvre commémorative  a été dévoilée en octobre 2018 dans le parc Harry-Marc (pointe nord de la plaine de Plainpalais, près de la place du Cirque). Le monument, intitulé «Ligne brisée», est une œuvre originale en pierre réalisée par le sculpteur genevois Vincent Du Bois.

Nicolas Lemaître (Genève, 1662-1707)

Maître horloger de confession protestante, Lemaître fut en 1707 l'un des meneurs des centaines de citoyens inspirés par Pierre Fatio qui réclamaient le rétablissement des droits du Conseil général, dépositaire de la souveraineté de l’Etat, qui avaient été captés par le Conseil des Vingt-Cinq (Conseil d’Etat) et par le conseil des Deux Cents (Grand conseil).

Cette lutte contre l’exercice oligarchique du pouvoir portait sur le vote au bulletin secret pour les élections en Conseil général, la limitation des membres d’une même famille dans les conseils des Vingt-Cinq et des Deux Cents, la publication des lois afin que chacun puisse connaître les règles régissant la République, l’élection du conseil des Deux Cents par le Deux Cents et non plus par le Vingt-Cinq, le droit d’initiative reconnu au Conseil Général. Ces propositions, jugées séditieuses, furent néanmoins étudiées par le gouvernement sous la pression de manifestations houleuses durant les six premiers mois de 1707. Seule la publication des édits fut acceptée; les autres demandes furent rejetées ou vidées de leur substance.

Malgré un compromis a minima accepté par le Conseil général le 26 mai 1707 et une amnistie, le mécontentement perdura et le gouvernement décida de sévir contre les meneurs. Le 17 août, Pierre Fatio et Lemaître furent arrêtés; ce dernier, accusé à tort d'avoir comploté contre les autorités, fut exécuté le 23 août. Il clama son innocence jusqu’au pied du gibet. Sa condamnation est d'autant plus scandaleuse qu’elle est un flagrant déni de justice: tous les historiens reconnaissent  l'innocence de Lemaître, dénoncé par traîtrise, emprisonné, torturé et finalement pendu. L’épuration se poursuivit avec l’exécution de Pierre Fatio le 6 septembre 1707.

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Article modifié le 21.02.2024 à 11:54