Dossier d'information La Culture, créatrice de valeurs

Les chiffres de l’emploi

Le Canton de Genève recense 27'866 emplois dans l’économie créative et culturelle (ECC), répartis au sein de 8'266 entreprises (petites entreprises et indépendant-e-s), et représente 7,6% des 366'764 emplois comptabilisés pour l’ensemble de l’économie genevoise en 2014. Des chiffres en hausse puisque l’Office Cantonal de la Statistique (OCSTAT) estime qu’entre 2011 et 2014, le nombre d’emplois associés à l’ECC à Genève a augmenté de 2,9% contre 1,6% dans le reste de l’économie. 

Source : Tableau 4, Poids de l'ECC au niveau cantonal en termes d'entités, d'emplois et de valeur ajoutée. Ramirez et Latina, Le « poids » de l’économie créative et culturelle à Genève, 2017, p.18.

Source: Tableau 4, Poids de l'ECC au niveau cantonal en termes d'entités, d'emplois et de valeur ajoutée. Ramirez et Latina, Le «poids» de l’économie créative et culturelle à Genève, 2017, p.18.

Deuxième secteur économique du canton, l’économie créative et culturelle compte plus d’employé-e-s que bien d’autres domaines prépondérants de l’économie genevoise comme le commerce de détail, l’horlogerie ou la construction. Elle se situe néanmoins en deçà du nombre d’emplois liés au secteur de la finance et des assurances qui compte 30’062 emplois en 2014.

Les entités de l’ECC se caractérisent par des structures de petite taille, des indépendant-e-s et de microentreprises, de moins de dix employé-e-s. L’emploi à temps partiel y est particulièrement répandu. Le taux d’activité moyen est de 75,89% contre 84,5% pour l’ensemble du canton. Le nombre d’emplois en équivalent plein-temps de l’ECC correspond à 6,8% des emplois en équivalents plein-temps du canton.

Les emplois de l’économie créative et culturelle sont caractérisés par des heures de travail souvent irrégulières, des contrats de travail de courte durée, un bas rapport entre revenu et qualification et un marché défini par une grande hétérogénéité et une forte volatilité.

Autre particularité de l’ECC, une partie de la création est réalisée dans des structures à but non lucratif, par exemple des associations et fondations. Ces structures constituent le secteur dit intermédiaire, entre secteur privé et public. 

Les emplois par domaines d’activité

L’ECC comprend une grande diversité d’activités classées en treize domaines : la musique, les livres, les arts plastiques, le secteur film/TV/radio, les arts vivants, le secteur design/photo/publicité, l’architecture, l’industrie du jeu/software, l’artisanat, la presse, l’enseignement et la formation, la préservation et l’administration publique, et pour finir le domaine "divers autres". Les emplois de l’économie créative et culturelle requièrent compétences, savoir-faire et talent, et se caractérisent par un haut niveau de formation. 

Source : Figure 6, Entités dans l’ECC selon domaine. Ramirez et Latina, Le «poids» de l’économie créative et culturelle à Genève, 2017, p.21. 

Plus d’un quart des 8'266 entreprises recensées dans l’ECC se concentrent au sein du domaine libellé «Divers autres», qui regroupe les organisations pour la culture, les sciences et la recherche, ou encore les organisations de salons professionnels et les congrès. En termes d’emplois, c’est à nouveau le domaine «Divers autres» qui pèse le plus lourd, avec 4’701 emplois, devant les 3'516 emplois recensés dans l’enseignement et la formation, et les 2'786 emplois dans les activités liées à la réalisation de films, la télévision et la radio. 

Comparaison avec la Suisse

Le nombre d’emplois dans le secteur genevois de l’ECC est plus élevé que la moyenne helvétique. Il reste toutefois derrière Zürich, leader suisse en la matière. La part de l’économie créative et culturelle dans l’emploi total en Suisse est de 5,1% en équivalent plein-temps (en 2011). En comparaison, ce même poids est de 5,8% à Genève et de 7,3% à Zürich. 

Selon l’Office fédéral de la Culture, les industries créatives et culturelles emploient en Suisse plus de 275'000 personnes au sein de 71'000 entreprises (en 2013). Elles génèrent une valeur ajoutée d’environ 22 milliards de francs et un chiffre d’affaires global avoisinant les 69 milliards de francs.