La réponse a été mise à jour le 23 May 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le premier club sportif à porter le nom du quartier de la Servette à Genève fut fondé en 1890. Comme on peut le lire sur la page Histoire du site officiel du Servette FC, « Le "Football Club de la Servette" fut fondé le 20 mars 1890, lorsqu'un jeune homme britannique reçut un ballon ovale et voulut monter une équipe. On jouait alors au football-rugby sur le terrain du Pré Wendt. »
L'avenue Wendt relie, de nos jours, la rue de Lyon à la rue de la Servette dans le quartier éponyme.
Voilà pourquoi le club de football porte ce nom. Passons maintenant à l’origine du nom du quartier de la Servette.
Jean-Paul Galland, dans son Dictionnaire des rues de Genève, nous apprend, à l’entrée « rue de la Servette », que « Jusqu’à la fin du XIXe siècle, pour gagner la ville depuis le Petit-Saconnex, on empruntait la lisière des prés et, par de petits chemins forestiers, on suivait le cours d’un ruisseau (le nant de Pissevache) jusqu’à l’étang de la propriété des Artichauts, où il se déversait, puis on longeait la campagne Beaulieu. De ce passé sylvestre (Servette vient de silva, forêt en latin), il reste quelques beaux parcs, de vieux arbres, un petit coin de bois oublié... […]
La Servette était une propriété privée, dont l’allée principale, montant à travers le domaine jusqu’à la maison de maître (la maison Liotard), devint l’une des sorties de la ville : la rue de la Servette. »
Ces informations sont reprises sur le site des Noms géographiques du canton de Genève, proposé sur le site du Canton de Genève.
Le nom du quartier de la Servette n'a donc rien à voir avec Michel Servet qui, comme Jean-Paul Galland le précise dans son dictionnaire, était un « médecin, théologien, brûlé vif pour hérésie à Champel. […] Il publia en 1553 la Restitutio christianismi qui s'opposait à l'"Institution chrétienne" de Calvin. Arrêté à Vienne, dénoncé à l'Inquisition, il s'enfuit à Genève mais fut pris et dénoncé au magistrat. Condamné au bûcher pour ses "erreurs et blasphèmes" il fut brûlé vif pour hérésie à Champel le 27 octobre 1553. »
Aujourd’hui, une rue porte son nom dans le quartier de Champel.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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