La réponse a été mise à jour le 13 November 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Il n’existe pas de données sur les entreprises qui financent une partie des primes d’assurance maladie de leurs employés, ainsi qu’on peut le lire dans l’article Ces entreprises qui paient les primes d’assurance maladie, paru le 5 novembre 2018 sur le site du magazine PME : « ni l’Office fédéral de la santé publique, chargé de la surveillance de l’assurance maladie de base, ni l’Office fédéral de la statistique ne possèdent de renseignements » car cela est considéré « par l’administration comme ressortant purement de la sphère privée des entreprises et des corps de métier. »
Sur le site du Portail PME pour petites et moyennes entreprises de la Confédération, il est indiqué qu’« une participation financière de l'employeur aux frais de l'assurance maladie est peu courante. »
L’article du magazine PME nous explique que le financement des primes résulte « du résultat des négociations avec les organisations de salariés ou, plus rarement, des offres à bien plaire d’employeurs envers certaines catégories de leurs employés, qu’ils soient expatriés, cadres ou spécialistes pointus. [...] L’horlogerie dans son ensemble a également inclus la prise en charge d’une partie de la prime maladie dans sa CCT. Elle verse 175 francs par mois à chacun de ses salariés, selon la Convention patronale de l’horlogerie. Cette disposition concerne quelque 40 000 personnes réparties dans près de 500 entreprises. Enfin, des entreprises internationales offrent ce paquet à certains de leurs salariés, en particulier les expatriés. Néanmoins, aucune donnée centralisée ne permet d’en établir le chiffre exact, et encore moins le nombre de personnes concernées. [...]
Aussi, qu’est-ce qui incite les employeurs à faire un tel cadeau à leurs employés ? Les raisons sont naturellement multiples. Mais celle qui est la plus fréquemment invoquée est celle d’accroître la capacité des entreprises à mieux se profiler. Dans un marché du travail qui se durcit (avec un taux de chômage au plancher, des entreprises qui annoncent vouloir embaucher encore, dans leur majorité, et des conditions d’immigration moins faciles), les prestations en nature peuvent compléter les prestations salariales pour les entreprises qui cherchent à attirer les employés les plus qualifiés. »
Un article paru le 30 août 2023 dans la Tribune de Genève – Pour les syndicats, les patrons doivent aider à payer les primes – confirme toutes ces informations. Daniel Lempart de l’Union Syndicale Suisse (USS) demande à ce que les patrons cofinancent les primes. « Cette solution, précise-t-il, existe déjà dans certaines conventions collectives de travail (CCT). » mais Jérôme Cosandey, directeur romand d'Avenir Suisse (centre de réflexion d'obédience libérale) relève qu’« une telle décision doit être prise dans chaque entreprise. Celles qui la choisissent le font pour se différencier des autres. »
Le journal La Liberté ajoute dans son article du 28 avril 2023 Des assureurs offrent des réductions sur les primes à leurs employés qu'« Offrir l’assurance de base à bon prix à ses employés est un cadeau pratiqué surtout par les caisses-maladie. [...] Difficile d’avoir des chiffres précis car la transparence dans le domaine a des limites, mais un coup de sonde chez les principaux assureurs-maladie de Suisse confirme une pratique très répandue. [...] Pourquoi les assureurs accordent-ils une prestation qui reste assez rare dans les autres secteurs d’activité ? Sur un marché très concurrentiel, chacun cherche à engager les meilleurs employés, mais le manque se fait sentir. [...] Le secteur de l’assurance met les moyens pour se montrer attractif. »
Mais l’article confirme que « les employeurs qui mettent la main au porte-monnaie pour les primes des employés sont peu nombreux. » Cela « concerne plutôt les gros employeurs. ».
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Les Bibliothèques municipales de la Ville de Genève
Pour www.interroge.ch