La Cour des comptes recommande de renforcer les moyens du Service de la petite enfance

Le Rapport de la Cour des comptes sur le dispositif de la petite enfance en Ville de Genève a été rendu public. Etabli à la demande du Département de la cohésion sociale et de la solidarité, cet audit de performance aboutit à cinq recommandations qui se situent, pour quatre d’entre elles, dans la droite ligne de l’évolution du domaine souhaitée par la Ville, en particulier en ce qui concerne l’organisation et les ressources du Service de la petite enfance (SDPE).

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Accueil crèche familiale

La Conseillère administrative Christina Kitsos salue le travail de la Cour et partage l’essentiel de son analyse. «La nécessité de renforcer le Service de la petite enfance pour répondre aux besoins des familles et mettre en œuvre un véritable service public de la petite enfance est aujourd’hui partagé par un partenaire externe largement reconnu».

Les travaux de la Cour ont porté sur deux points:

  • sur l’adéquation de l’offre et de la demande du dispositif petite enfance;
  • et sur l’organisation, le pilotage et la surveillance du dispositif.

Les constats de la Cour rejoignent ceux du Département de la cohésion sociale et de la solidarité.

Le développement soutenu de l’accueil préscolaire ces dix dernières années (+ 1’000 places) permet d’offrir aujourd’hui plus de 4’000 places. Il manque aujourd’hui environ 1’000 places en crèches pour satisfaire l’ensemble des demandes.

La prise en charge en crèche collective est le mode de garde préféré par les parents; tandis que l’accueil familial de jour est une alternative intéressante dans un contexte de manque de places.

Sur le plan de la gouvernance, la Cour souligne que le système actuel qui repose essentiellement sur des comités bénévoles est «à bout de souffle». Les outils informatiques du SDPE ne sont pas adaptés pour gérer les processus RH et financiers. De plus, la Cour relève l’absence d’objectifs et d’indicateurs. Enfin, elle souligne que la diversité des abonnements proposés aux familles aujourd’hui ne garantit pas une occupation optimale des places.

Recommandations de la Cour des comptes

Ces constats partagés pour l’essentiel ont amené la Ville de Genève a accepté quatre des recommandations de la Cour. Soit:

  • restructurer dans les meilleurs délais le SDPE afin d’assurer la réforme décidée par la Ville;
  • faire évoluer les systèmes d’information de la petite enfance, dont la mise en œuvre a déjà commencé.

Des actions sont déjà engagées pour des ces deux recommandations.

Par ailleurs deux recommandations seront mises en œuvre ces prochaines années. Soit:

  • implémenter des objectifs, indicateurs et valeurs cibles visant à monitorer le dispositif de la petite enfance;
  • revoir la politique d’abonnement.

Cependant, le Département refuse la recommandation sur les assistantes familiales de jour, dans la mesure où ce mode de garde ne correspond pas à celui qui est plébiscité par les familles. Dans un contexte budgétaire tendu et compte tenu de la pénurie de personnel éducatif, Christina Kitsos réaffirme que la priorité reste la création de plus de 700 nouvelles places de crèches à l’horizon 2027, pour un montant de près de 25 millions de francs. «Si nos ressources étaient illimitées, nous pourrions développer aussi l’accueil familial de jour mais nous ne sommes pas dans cette réalité-là aujourd’hui» précise la Conseillère administrative.

Le Rapport de la Cour des comptes constitue pour elle un atout important en vue de mettre en œuvre la décision du Conseil administratif de municipaliser le domaine de la petite enfance par étapes et d’en faire un véritable service public au service des familles.

Contact

Manuelle Pasquali de Weck

Direction du département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS)

Conseillère personnelle

Por. +41 79 446 40 13

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Article modifié le 25.03.2024 à 08:55