Une période faste pour la végétalisation urbaine

Alors qu’elle a rejoint l’initiative «Trees in Cities» de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe, la Ville de Genève a pour objectif de planter 900 arbres d’ici avril 2022. Afin de renforcer son action pour répondre à l’urgence climatique et pallier le manque d’îlots de fraîcheur, elle vient également de planter les deux premières micro-forêts «Miyawaki» de Suisse.

Image
Plantation arbres - micro-forêts

La saison de plantation a débuté; elle sera abondante et riche en diversité. 900 arbres viendront s’ajouter aux plus de 40'000 spécimens déjà présents sur le territoire public communal, pour pallier les 300 arbres qui ont dû être évacués ou abattus la saison dernière, en lien avec les intempéries ou pour raisons de santé.

Les essences ainsi que la taille des sujets sont sélectionnées méticuleusement par le Service des espaces verts (SEVE) afin notamment de respecter l’harmonie paysagère des lieux de plantation. Outre le stockage du carbone et l’absorption de polluants comme le dioxyde de souffre et le dioxyde d'azote, l’augmentation de la surface arborée permet de limiter le réchauffement du sol, rafraîchir l'air grâce à l'évapotranspiration en été, protéger les sols et limiter leur érosion en interceptant les eaux de pluie.

Une ville plus verte

Cet hiver, les parcs du bord du lac de la rive droite (Mon Repos, Moynier, Perle du Lac, William Rappard, Barton) seront dotés de 180 arbres supplémentaires. De l’autre côté du Léman, dans les parcs La Grange et des Eaux-Vives, 150 sujets viendront renforcer le patrimoine arboré qui a souffert des intempéries de l’été 2020.

Les rues ne seront pas en reste, notamment celle du Grand-Pré où le SEVE plantera 5 chênes verts. La rue Saint-Léger sera aménagée pour accueillir 8 sophoras du Japon, alors qu’au Quai Capo-d’Istria, 11 féviers d’Amérique viendront renforcer la végétation. Des arbres à haute tolérance à la sécheresse et aux températures élevées ont été choisis.

Le territoire communal accueillera une grande diversité d’essences en respectant l’équilibre entre espèces indigènes et exotiques, avec de nombreuses variétés de chênes, des érables champêtres ou encore des alisiers torminaux, mais aussi des essences exotiques comme le pistachier de Chine, le charme-houblon, le liquidambar d'Orient ou le savonnier. Pour rappel, des cartographies des plantations et des arbres abattus ou sinistrés sont disponibles sur la page «Gestion des arbres».

Participation citoyenne pour la plantation de deux forêts «Miyawaki»

Les deux premières micro-forêts «Miyawaki» de Suisse ont été plantées avec la population en novembre sur la zone industrielle des Charmilles (ZIC) et sur la butte Ferdinand-Hodler, en partenariat avec l’entreprise Forêt B. Développée par le botaniste japonais Akira Miyawaki, cette méthode cherche à imiter la dynamique des forêts primaires naturelles favorisant ainsi la biodiversité en ville. Axée autour de la densité et de la mixité des essences, elle se révèle efficace également pour lutter contre les îlots de chaleur, assainir l’air et favoriser la résilience d’espèces indigènes qui sont de plus en plus vulnérables au réchauffement climatique et à la pression urbaine.

Quelque 110 habitant-e-s des quartiers concernés et 20 élèves du Centre de formation pré-professionnelle (CFPP) et du programme ACCESS II ont participé, sur deux week-ends, à la plantation de plus de 1200 jeunes plants sur quelque 540m2. Cette communauté de bénévoles sera également partie prenante dans l’entretien des forêts. En outre, au parc la Grange, une campagne d’afforestation est prévue avec l’ajout d’une centaine de plants en racines nues afin de reboiser certaines surfaces. «Les différentes actions que nous menons visent à sensibiliser la population aux enjeux liés à la protection du climat et à la biodiversité, tout en lui permettant de prendre part à l’amélioration de son cadre de vie.

La participation citoyenne est un nouvel axe que nous explorons avec le SEVE et que nous avons à cœur de développer. L’objectif est également de rendre la ville plus résiliente et de participer à l’effort collectif pour réduire le réchauffement climatique», souligne Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge de l’environnement et du développement durable.

Une campagne onusienne en faveur des arbres

Enfin, la Ville de Genève est ravie d’annoncer sa participation au «Trees in cities challenge», une campagne mondiale lancée par la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) en 2019, invitant les villes à protéger, développer et gérer durablement les arbres et les forêts urbaines. Alors que l'Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que 2021-2030 serait la Décennie de la restauration des écosystèmes et a appelé à une action mondiale pour protéger et restaurer les écosystèmes, les villes ont un rôle particulièrement important à jouer.

Responsables d'environ 75 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone dans le monde, elles sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique (inondation, pénurie d'eau, augmentation de la pollution de l'air, etc.). En rejoignant cette communauté d'acteur-trice-s du changement, la municipalité intègre un réseau de partage des meilleures pratiques et expériences et s'engage à renforcer sa résilience. Comme pour les micro-forêts, Genève est la première ville suisse à rejoindre cette initiative onusienne.

Contact

Vaucher Anna

Département des finances, de l'environnement et du logement

Collaboratrice personnelle

5, rue de l'Hôtel-de-Ville

1204

Genève

Suisse

Tél. + 41 78 760 97 97

Courriel

Télécharger la vCard

Article modifié le 27.03.2023 à 12:28