Urgence climatique: il est temps d'agir

Dans le cadre des mesures immédiates prises pour le premier volet de sa stratégie climat, la Ville de Genève sensibilise la population à 5 gestes simples et efficaces du quotidien permettant de lutter contre le réchauffement climatique. Il s’agit d’inciter les Genevois-es à adopter de nouveaux réflexes et changer des habitudes qui nuisent gravement à l’environnement.

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Campagne gestes citoyens pour le climat automne 2021

Tous les jours, se déplacer, manger, consommer des produits ou se chauffer constituent, à l’échelle collective, des actes à fort impact sur le climat. Comment limiter cet impact et quels domaines privilégier?

Une campagne vient d’être lancée. Elle sera accompagnée d’actions de sensibilisation en 2022 destinée à toute la population. Afin de faire face au défi du changement climatique, des actions s’avèrent nécessaires à différentes échelles, individuelles et collectives.

La Ville et le canton de Genève ont déclaré l’urgence climatique, avec comme objectif de réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Un-e habitant-e de la Ville de Genève émet en moyenne 13 tonnes de CO² par an alors qu'il faudrait réduire cette consommation à 1 tonne pour limiter le réchauffement climatique. En tant que citoyen-ne, il est possible d’agir pour réduire son empreinte carbone en adoptant 5 réflexes en particulier:

  • se chauffer plus sobrement;
  • favoriser une alimentation plus végétale et locale;
  • opter pour des déplacements en mobilité douce;
  • préférer les voyages en train au lieu des vols en avion;
  • consommer de manière responsable.

Une empreinte carbone à réduire

Les éco-gestes n’ont pas tous le même impact sur l’environnement et, entre les nombreux labels et différentes injonctions, il est parfois difficile de s’y retrouver. C’est pourquoi la Ville a décidé de communiquer sur les 5 gestes qui ont un impact fort sur l’environnement. Plusieurs d’entre eux sont également bénéfiques pour la santé.  

A partir d'octobre 2021, la Ville a lancé une campagne de sensibilisation auprès des citoyen-ne-s concernant ces 5 réflexes essentiels à adopter. Les Genevois-es peuvent découvrir dans les rues et les trams le premier réflexe de cette campagne: baisser légèrement le chauffage chez soi. En effet, les logements ont tendance à être surchauffés alors qu’il est conseillé, pour des questions écologiques, économiques et sanitaires, de limiter la température à 18-19° dans les chambres, 20-21° dans le salon et la cuisine et 21-22° dans les salles d’eau. Un chauffage baissé d’1 degré permet de réduire la consommation d’énergie de 7%.

Pour Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge du développement durable et de l’environnement, «diminuer la consommation est primordial dans bien des domaines afin d’amorcer une indispensable transition écologique. Le 6e rapport du GIEC publié cet été est un cri d’alarme sans concession qui appelle à agir en actionnant tous les leviers à disposition. Avec des températures qui ont augmenté environ deux fois plus que dans le reste du monde, la Suisse est particulièrement touchée par le réchauffement; Genève figure parmi les villes du monde qui pourraient être soumises aux plus fortes hausses des températures dans la décennie à venir.»

Différents leviers d’action

Alors que le chauffage des bâtiments est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) du territoire de la Ville de Genève, 16% des émissions de GES provient de l'alimentation. L'impact d'un plat végétarien sur le climat est 3 fois moindre que celui d'un mets à base de viande, laquelle est à l’origine de quantités massives de gaz à effet de serre et de destruction de biodiversité. L’élevage et les cultures destinées à nourrir les animaux ont des conséquences graves sur les ressources en eau ainsi que sur l’état des sols et représentent le principal facteur de la déforestation. Respecter la quantité maximale recommandée pour la consommation de viande, qui se situe autour de 250-300g par semaine, contribue tout autant à une meilleure santé qu’à l’atteinte des objectifs fixés pour la réduction des émissions de GES. 

Les déplacements quotidiens représentent également 9% des émissions de GES des habitant-es de la Ville de Genève. Pourtant, il existe des alternatives au trafic individuel motorisé, surtout au centre-ville. Un train ou un tram consomme environ 5 fois moins d’énergie qu’une voiture, en kilomètres par passager, pour le même trajet. L’utilisation de véhicules motorisés génèrent par ailleurs d'autres nuisances néfastes pour la santé: problèmes de bruit, de pollution de l’air, de sédentarité ou d'obésité. Par ailleurs, les voitures individuelles sont gourmandes en espace public, qui pourrait être utilisé autrement pour augmenter la qualité de vie en ville.

Les déplacements en avion, responsable d’environ 17% des émissions de GES, sont également à limiter. Enfin, la consommation de biens (électroménager, appareils informatiques, téléphones, meubles, vêtements, chaussures, etc.) représentent au moins 10% de l'empreinte carbone des habitant-e-s de la ville de Genève Genevois-es. La production d'objets, appareils et vêtements peut être réduite en optant pour la seconde main, la réparation ou la location.

Contact

Anne Bonvin Bonfanti

Département des finances, de l'environnement et du logement

Conseillère de direction

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1204

Genève

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Article modifié le 14.01.2022 à 10:51