La réponse a été mise à jour le 26 juillet 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Les informations concernant Jésus se trouvent principalement dans les Evangiles. Ainsi Elian Cuvillier, dans son article Nourriture et repas dans le premier Évangile paru en 2007 dans la revue Études théologiques et religieuses, recense près de trente passages qui parlent de prise de nourriture ou de repas et trois repas où Jésus se trouve à table.
Plus généralement, on trouve dans l’ouvrage de Daniel-Rops — La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus — dans le chapitre Le vivre et le couvert, la description suivante :
« [...] le pain constituait l’élément essentiel de l’alimentation : en hébreu "manger du pain" signifiait prendre un repas. […] Les pauvres mangeaient du pain d’orge, les riches du pain de froment. […] Les grains de blé rôtis, […] constituaient aussi une garniture de la viande. […] On faisait aussi des gâteaux, […] de gros gâteaux de fleur de farine, bien pétrie avec de l’huile, et parfumée avec de la menthe, du cumin, de la cannelle et […] de la sauterelle. Et encore des beignets de farine et de miel, frits à la poêle. […] On produisait aussi du fromage. […] Le miel était d’un usage plus courant encore […] pas uniquement le miel d’abeilles, […] le miel de raisin, le miel de dattes. La pâtisserie utilisait toutes les sortes de miel. […] On mangeait très peu d’œufs. […] Les fèves, les lentilles, […], les concombres, les oignons, […], l’endive ou la laitue, cuite ou en salade ; quelques bulbes et racines du genre des salsifis et des crosnes et d’autres, […], produits notamment par certaines variétés d’iris. Peu de viande. […] On rôtissait l’animal sur un feu de bois. […] On préparait aussi des ragoûts, notamment des lentilles au mouton. A défauts de poulet de grain, les pigeons étaient bon marché. Le gibier était très apprécié. […] C’était le poisson qui nourrissait le petit peuple. […] Comme le poisson pourrissait vite, on le séchait souvent. […] Une des nourritures les plus surprenantes […] c’était la sauterelle. […] Tantôt on les mangeait cuites rapidement à l’eau et au sel, […] tantôt, têtes et pattes enlevées, on les faisait sécher au soleil, après quoi, ou bien on les confisait au miel ou dans le vinaigre, ou bien on les réduisait en poudre. Cette poudre de sauterelles, à saveur un peu amère, mélangée à la fleur de farine, servait à faire des galettes très appréciées. […] Toutes cette cuisine était, bien entendu faite à l’huile, le beurre demeurant tout à fait exceptionnel. […] On mangeait d’ailleurs aussi les olives, conservées au sel ou à l’huile. […] Les melons, les figues, les raisins, les grenades, les baies de sycomore figuraient souvent sur les tables ; on aimait aussi les noix, les amandes, et les pistaches qu’on vendait fendues et légèrement rôties. Au long des haies, on cueillait les mûres. Les dattes, et surtout celles de Jéricho, étaient très recherchées. On séchait certains fruits, les figues certainement, peut-être les abricots, pour en faire des sortes de pains. »
Pour compléter vos recherches, voici d'autres références qui pourront vous être utiles :
- Adam et Ève, le paradis, la viande et les légumes de Guillaume Alonge et Olivier Christin
- La chère et l'esprit : histoire de la culture alimentaire chrétienne de Massimo Montanari
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Musée d'ethnographie de Genève
Pour www.interroge.ch