Campagne annuelle contre l’homophobie et la transphobie 2020 «Arrêtons de vouloir changer les personnes LGBTIQ+»

Pour sa campagne contre l’homophobie et la transphobie 2020, la Ville de Genève dénonce les injonctions multiples qui, 30 ans après la dépathologisation de l’homosexualité par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), affectent encore l’épanouissement des personnes LGBTIQ+ tout au long de leur vie. Six affiches ornent les rues de Genève et des événements sont organisés en collaboration avec de nombreux partenaires du 28 septembre au 11 octobre.

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Campagne contre l’homophobie et la transphobie 2020

A l'occasion des 30 ans du retrait par l’OMS de l’homosexualité de sa liste des maladies mentales, la campagne contre l'homophobie et la transphobie de la Ville de Genève dénonce les nombreuses injonctions subies, encore aujourd'hui, par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes, queers et autres (LGBTIQ+) pour se conformer à la norme hétérosexuelle ou au genre qui leur a été assigné à la naissance. «Dans un environnement familial et social où les stéréotypes liés au genre et à la sexualité restent très marqués, les injonctions sont si présentes qu’elles imprègnent, dès le plus jeune âge, les personnes LGBTIQ+ elles-mêmes. Dépréciation de soi, isolement, décrochage scolaire, dépression, suicide, les conséquences peuvent être dramatiques», rappelle Alfonso Gomez, Conseiller administratif en charge de l’Egalité et de la Diversité.

«Aujourd’hui encore, même en Suisse, des "traitements" médicaux, des séminaires, des prières et des jeûnes continuent à être proposés aux personnes LGBTIQ+ pour les "guérir" de leur homosexualité ou de leur transidentité. Des médecins continuent d’opérer, sans raison médicale valable, des enfants intersexes pour "normaliser" leurs organes génitaux, des actes pourtant considérés comme de la torture par de nombreuses instances internationales. Toutes ces violences se basent sur l’idée, erronée et dangereuse, que l’homosexualité, la transidentité ou l’intersexuation sont des "déviances", des "anomalies", qui peuvent et doivent être "rectifiées"», poursuit Alfonso Gomez.

Six portraits dans les rues de Genève

Six personnes LGBTIQ+ qui, parfois au bout d’un long parcours, se sont libérées de cette pression sociale pour vivre pleinement leur vie, ont accepté de poser sur les affiches visibles dans les rues de Genève du 28 septembre au 11 octobre. A travers leur témoignage, David, Deborah, Eric, Lucie, Muriel et Roine nous rappellent que nous devons arrêter de vouloir changer les personnes LGBTIQ+ et, au contraire, les accompagner et les soutenir dans la découverte de leurs identités.

Depuis 2013, la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai est l’occasion pour la Ville de Genève de sensibiliser les Genevoises et les Genevois aux discriminations en lien avec l’orientation sexuelle et l’identité de genre par le biais d’affichage public et d’actions ciblées. En 2020 exceptionnellement, cette campagne été reportée en automne, suite à la crise sanitaire, et coïncide avec la journée mondiale du coming out du 11 octobre.

Comme chaque année, un riche programme de rencontres, tables-rondes, expositions, ateliers, etc. est proposé pendant quinze jours, en collaboration avec de nombreux partenaires associatifs et institutionnels. La campagne sera lancée le lundi 28 septembre avec une table-ronde proposée en collaboration avec les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et leur association d’employé-e-x-s LGBTIQ+ et allié-e-x-s, HUG a Rainbow, pour questionner l’accès à la santé des personnes LGBTIQ+ en Suisse. Le 7 octobre, une discussion explorera la pratique des "thérapies" de conversion dans notre pays et une exposition sur l’in/visibilité des personnes LGBTIQ+ dans l’espace public sera présentée au Parc des Bastions jusqu’au 31 octobre. A noter également des rencontres en partenariat avec les festivals Spielact et Everybody’s Perfect et, le 9 octobre, la traditionnelle cérémonie d’hommage à Bartolomé Tecia et aux victimes d’homophobie et de transphobie dans le monde.

Contact

Service Agenda 21 - Ville durable : LGBTIQ

Mandicourt Guillaume

5, rue de l'Hôtel-de-Ville

1204

Genève

Suisse

Tél. +41 22 418 22 90

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Article modifié le 11.05.2022 à 15:27