Histoire du Service d'incendie et secours

Le Service d'incendie et secours (SIS) tel que nous le connaissons aujourd'hui fut créé en 1840 sous l'impulsion de Robert Céard. Cette longue histoire a été retracée par deux livres ainsi que par la création d’un musée.

Le recrutement se fait sur le site du Service d'incendie et de secours (SIS).

Depuis le 1er janvier 2022, le Service d’incendie et de secours (SIS) de la Ville de Genève fait partie intégrante du groupement intercommunal de défense incendie. Plus d'informations sur le site web www.sisge.ch
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Photo noir et blanc de vieilles voitures

Après la militarisation de l'organisation bourgeoise des sapeurs-pompiers en 1840, à Genève, en cette fin du XIXe siècle, l'idée de créer un poste permanent du bataillon des sapeurs-pompiers était dans l'air.

L’événement déclencheur survint la nuit de Noël 1898. Cette nuit-là, peu avant l'aube, un incendie se déclarait. L'alarme des secours tardait. Tout d'abord, les gendarmes dépêchés sur place tentèrent de circonscrire l'incendie au moyen d'extincteurs, avant d'aviser les sapeurs-pompiers! Parmi ces derniers, plusieurs pensèrent que la cloche appelait les fidèles à célébrer Noël, plutôt que le bataillon à investir ses dépôts! Si l'on échappa au pire, des pertes irréparables furent néanmoins déplorées. Il n'en fallut pas plus pour sensibiliser la Société genevoise d'utilité publique. Dans les jours suivants, elle lançait une pétition et une étude en vue de la création d'un poste permanent du bataillon des sapeurs-pompiers de la Ville de Genève.

Les propositions de la Société d'utilité publique furent discutées en assemblée plénière le 23 mai 1899. L'essentiel de la demande se résumait en trois points:

  • avoir en permanence, sur chaque rive, une escouade de sapeurs-pompiers prêts à intervenir au premier signal;
  • faciliter, pour la population en général, l'appel des secours en cas d'incendie;
  • améliorer le système d'alarme du bataillon des sapeurs-pompiers.

Sur le fond, la proposition ne rencontra pas d'opposition notable. Par contre, sur la forme, le coût de l'opération s'avéra être trop onéreux. Aussi, en deuxième débat, une contre-proposition émanant conjointement de la Commission des pétitions et du Conseil Administratif fut acceptée. Cette décision permettait de mettre en place, à titre d'essai pendant un an, un poste permanent d'alarme. Lors de la même séance, un crédit extraordinaire de 5000 francs fut également alloué afin de couvrir les frais d'exploitation des six premiers mois d'activité de ce Poste permanent.

Un petit local, sis au rez-de-chaussée de l'Hôtel Municipal, 4 rue de l'Hôtel de Ville, fut affecté aux premiers sapeurs-pompiers professionnels genevois. Le 22 juin 1899, par un ordre officiel, le major Foudral, Commandant du bataillon, annonçait la création du poste permanent dès le 1er juillet suivant. Les PTT attribuaient un numéro d'appel téléphonique à quatre chiffres, facile à mémoriser, le fameux n° 4000.

Selon la Tribune de Genève du 4 juillet 1899, la première escouade de sapeurs comprenait quatre hommes. Le capitaine quartier-maître Alexandre Ricou, premier officier responsable du P.P., fonctionnait comme chef de poste, le sergent Quiblier assumait la fonction de sous-chef, le caporal Versel et le sapeur Leibinger complétaient l'effectif. Au matin du 1er juillet 1899, ces quatre hommes ont pris officiellement leur fonction. Depuis, en permanence, des sapeurs-pompiers veillent sur la sécurité des habitants de la fière cité de Calvin.

Revivre l’histoire du SIS

En 1990, à l’occasion du 150e anniversaire du Service d'incendie et secours, un livre intitulé «Du 4000 au 118» a été réalisé par Bernard Gisiger et Francis Le Comte, deux anciens sapeurs-pompiers. Il a été enrichi et réédité en 2015 sous le titre «Du 118 au Web 2.0».

Pour voyager dans l’histoire du SIS, le Musée des sapeurs-pompiers a ouvert ses portes le 29 mai 2008 grâce à l’enthousiasme intarissable des pompiers professionnels qui se sont occupé à titre bénévole de l’aménagement de cette surface de 1000 m2 ainsi que de la restauration et de la mise en valeurs du matériel historique. Plus de 20’000 heures de travail et sept ans de travaux ont abouti à la création de ce magnifique musée.

Livre "Du 118 au Web 2.0"

Pour voyager de l'époque romaine à nos jours en  plongeant au coeur même d'incendies ravageurs qui ont façonné la cité de Calvin, commandez le livre «Du 118 au Web 2.0» paru en 2015 sur le site web du Musée des Sapeurs-Pompiers de la Ville de Genève .

Article modifié le 07.12.2023 à 10:38