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Dossier d'information COVID-19: Recommandations sanitaires et mesures prises par la Ville de Genève

Campagne d'information MERCI

A travers les portraits photographiques et les témoignages présentés ici - qui ont également été exposés dans les rues de Genève - la Ville a tenu à mettre en lumière le travail de l’ensemble des personnes qui délivrent des prestations essentielles au fonctionnement de la collectivité, en temps normal comme en temps de crise. Ces photos et récits révèlent aussi l’élan de solidarité, qui a poussé une centaine de collaborateurs et de collaboratrices à rejoindre au pied levé, de nouvelles équipes pour leur prêter main-forte.

En raison de la pandémie de coronavirus et des mesures annoncées par la Confédération, la Ville de Genève s’est rapidement réorganisée pour assurer la continuité de ses missions prioritaires et mettre en place des dispositifs spécifiques à l’intention de groupes à risque et de publics fragilisés par la crise. L’administration a pu compter sur le précieux engagement et la flexibilité de l’ensemble de ses collaborateurs et collaboratrices, qui poursuivent leur mission sur le terrain ou en télétravail, dans un contexte inédit et exigeant.

MERCI à celles et ceux qui ont accepté de se faire tirer le portrait et qui ont partagé un peu de leur quotidien en ces temps de crise. Un tout grand MERCI également à toutes les personnes qui n’apparaissent pas sur ces images, mais dont l’engagement et le travail sont tout aussi essentiels!

Pendant le mois de mai, rendez-vous chaque mercredi pour découvrir 5 nouveaux portraits!

Xavier - Gestionnaire d'informations, Service social

Portrait Xavier

«On a rapidement dû fermer le Point info de Plainpalais où je travaille. Toute l'équipe s’est réorganisée pour gérer la ligne téléphonique d'Urgence sociale active au début 7 jours sur 7 puis du lundi au vendredi. Habituellement, les gens peuvent venir au Point info poser leurs questions en face à face, on crée un dialogue, un lien de confiance. Au téléphone, c’est beaucoup moins évident. D’autant qu’on reçoit de nombreux appels de personnes très angoissées qui vivent des situations d’urgence et de grande précarité. Elles n’ont plus d’argent, plus de quoi se nourrir et elles recherchent des solutions immédiates. On fait alors notre maximum pour essayer de leur répondre, les réorienter vers des dispositifs existants, et surtout les écouter. Par rapport à notre travail habituel, ce qui est vraiment marquant, c’est la gravité et l’urgence des questions. Au départ, on a fait un important travail pour recenser tout ce qui avait été mis en place par les institutions, les associations, les groupes d’entraide sur les réseaux sociaux, etc. On a fait des mémo qu’on mettait sans cesse à jour pour avoir un maximum de réponses à apporter. Les scouts genevois, par exemple, ont fait un travail extraordinaire en se montrant extrêmement réactifs pour aider les personnes qui ne pouvaient plus sortir de chez elles. Cette crise nous a rappelé qu’il était essentiel de se soucier des gens qui habitent autour de nous, dans le même immeuble, dans la même rue. On a toutes et tous besoin les uns des autres.»

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Nicolas- Ambulancier, Service d’Incendie et de Secours

Portrait Nicolas

«En temps normal, on assure les interventions sanitaires sur le canton pour le compte du 144. Durant cette période de crise, il y a une diminution des accidents, étant donné que les personnes sortent et se déplacent moins que d’habitude. Actuellement, on nous appelle principalement pour des interventions spécifiques liées au COVID-19, avec des personnes symptomatiques, confirmées ou non, que nous devons transporter. La différence majeure dans notre quotidien réside dans l’équipement de protection. Pour éviter les contaminations, on a à notre disposition des masques, masque chirurgical ou le fameux masque FFP2, les tenues Tivek, ces combinaisons blanches qu’on voit à la télé et des sur-blouses plastifiées. C’est un sacré challenge de bien évaluer le niveau de protection nécessaire lors d’une intervention. On ne veut bien sûr pas utiliser inutilement ce matériel qui se fait gentiment rare. Heureusement, on a la chance d’être une équipe soudée. Ca n’est pas évident de ne plus serrer la main aux collègues le matin, manger seul à sa table. Mais malgré tout, l’esprit de convivialité à la caserne demeure !»

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Gregory - Menuisier, Service d’Incendie et de Secours

Portrait Gregory

«Travaillant habituellement comme constructeur de décors de théâtres aux ateliers de décors du Lignon, j’ai été temporairement réaffecté au sein du Service d’Incendie et de Secours pour aider au bon fonctionnement de la caserne principale et répondre aux besoins spécifiques durant cette période de crise. J’ai par exemple été chargé de construire des civières bariatriques, c’est-à-dire des civières destinées à des personnes en surpoids. J’ai continué à travailler depuis mon atelier au Lignon, car j’y ai mes repères, mes outils. Une fois le matériel produit, je le livre à la caserne. Je me suis aussi occupé de l’entretien des serrures. Car chaque chambre de la caserne est reliée à une trémie, cette fameuse barre des pompiers qui fait rêver tous les enfants ! Certaines portes qui y donnent accès bloquaient et c’est évidemment essentiel que les pompiers puissent sortir rapidement de leur chambre. Si on met la pandémie de côté, il faut reconnaître que c’est fascinant de découvrir la vie de la caserne et ses coulisses. Mais je suis aussi très pressé que les choses reviennent à la normale et de pouvoir me remettre à la construction de décors de théâtre plutôt que de civières.»

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Delphine - Educatrice petite enfance, secteur Champel - Bertrand

portrait Delphine

«Habituellement, les enfants à la crèche sont répartis par tranches d’âge. Avec la crise, on a dû réunir plusieurs enfants d’âges différents, entre 1 et 4 ans, dans le même groupe. En tant qu’éducateurs, on a réorganisé les activités pour qu’elles conviennent aussi bien à des tout-petits, comme à des plus grands. C’est donc surtout l’organisation qui a changé, mais le sens de notre travail reste le même. Durant cette période, certains enfants ont été accueillis dans une crèche qui n’était pas la leur et se familiariser à un lieu qu’ils ne connaissaient pas, avec des adultes qu’ils rencontraient pour la première fois. On a fait tout notre possible pour bien les accompagner et les entourer. Et, globalement, j'ai l'impression que les enfants ne ressentent pas les mêmes angoisses que les adultes par rapport au virus. Certains enfants, très éveillés, nous en parlent et nous donnent même des cours sur la bonne manière de nous laver les mains ! Mais, heureusement, ils ne semblent pas trop angoissés par cette situation.»

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Patrick - Responsable technique, crématoire

Portrait Patrick

«En travaillant au crématoire, on a été mis sous pression par le COVID-19, tout comme l’ont été le personnel soignant, les ambulanciers, les pompiers et tant d’autres professions. Avec le pic de décès que nous avons connu, notre rythme de travail s’est bien sûr intensifié et des crémations supplémentaires ont été assurées durant le week-end. En temps normal, on compte une dizaine de crémations par jour. Durant la crise, nous sommes autour de 16 à 17 crémations par jour. Et dans ce contexte tendu, il faut rester à l’écoute des familles et faire notre maximum. On doit continuer à respecter un délai de 48h à partir de la crémation pour rendre les cendres aux familles, avec certaines urnes qui doivent partir à l’étranger. On a la chance d’être une équipe soudée et d’être très bien entourés si l’on a besoin de parler de notre quotidien et des difficultés rencontrées. Durant la crise, on a pu compter sur le précieux soutien de collègues, qui sont venus de manière volontaire nous donner un coup de main !»

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Vincent - Agent funéraire, pompes funèbres

Portrait Vincent

«Avec l’épidémie, la charge de travail a facilement doublé, on ne s’attendait pas à vivre une telle situation. Je n’ai jamais vu ça en 17 ans d’expérience comme agent funéraire. Il a fallu adapter notre fonctionnement, prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les contaminations, tout en continuant à prendre le plus grand soin des défunts et de leur famille, en redoublant de bienveillance dans ce contexte de deuil difficile. Dans ces circonstances extraordinaires, on a dû rapidement mettre les défunts dans les housses et fermer les cercueils. Habituellement, on met beaucoup de soin à habiller la personne, la coiffer, la préparer, c’est une partie très importante de notre travail et que nous aimons faire. Pour les familles, je suis la dernière personne à avoir vu leur proche. Il est alors essentiel que je puisse répondre à leur question et les rassurer. De nombreuses familles ont besoin de s’assurer que la personne semblait apaisée, sereine, au moment où je suis venu la chercher. Que l’on a bien pris soin d’elle.»

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Johnny - Agent d’entretien, école de Trembley

Portrait Johnny

«En travaillant dans un établissement scolaire, respecter les mesures d’hygiène et les gestes barrières fait déjà bien sûr partie intégrante de notre quotidien. Mais avec le nouveau coronavirus, on a dû renforcer les dispositifs, en fournissant par exemple des solutions hydro-alcooliques à l’ensemble des personnes qui travaillent dans l’école et en identifiant et désinfectant les nombreux points de contact. On a aussi assuré la mise en place et l’entretien de tous les équipements de protections individuelles et collectives, qu’il s’agisse des affiches d’information et de signalisation ou des distributeurs de savon, etc. On adapte notre travail en fonction de l’évolution de la situation et des mesures sanitaires. Avec la crise, on laisse par exemple désormais nos vêtements de travail sur place, à l’école. On ne ramène rien chez nous et inversement. Et on assure un tournus par secteur, pour remplacer des collègues qui sont malades ou à risque. On est une équipe soudée !»

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Stéphane - Agent de la police municipale, poste des Eaux-Vives

Portrait Stéphane

«La situation de semi-confinement que l’on a vécue a provoqué une tension palpable, avec par exemple davantage de plaintes autour des nuisances sonores. Les gens étaient chez eux toute la journée, travaillaient, faisaient du sport, occupaient leurs enfants. Alors forcément, cela crée des nouveaux bruits de voisinage avec lesquels il faut composer. On essaie d’inviter les gens à faire preuve de bienveillance. Le simple fait de faire un peu de médiation permet souvent de résoudre les conflits. On essaie de renseigner et d’informer la population au maximum. Parfois, ce sont des questions auxquelles il n’y a pas de réponse, comme « Quand est-ce que cette situation va bien se terminer? ». Mais le plus souvent, ce sont des demandes concrètes pour lesquelles nous pouvons orienter les personnes. Globalement, je pense que notre présence rassure la population et durant cette période, on a rencontré de nombreuses personnes qui nous ont remercié et félicité pour notre travail. C’est gratifiant et stimulant !»

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Imen - Bénévole, Croix-Rouge genevoise

Portrait Imen

«Étudiante en première année à l’Université de Genève, j’ai profité de la flexibilité de mon emploi du temps en raison des cours donnés en ligne, pour m’engager comme bénévole à la Croix-Rouge genevoise. J’aide des personnes âgées ou à risque qui sont confinées, en allant par exemple faire les courses, en sortant les poubelles, promenant les chiens et très important, je discute régulièrement avec elles par téléphone ! Je suis d’origine tunisienne et suis arrivée à Genève pour faire mes études dans le domaine de l’économie et du management. Je vis à la Cité Universitaire, loin de ma famille. Mes deux parents continuent de beaucoup travailler malgré la crise actuelle, à l’aéroport et comme médecin. Ils m’ont donné envie de me rendre utile moi aussi, en aidant comme je le pouvais. Je suis jeune, en bonne santé et j’ai du temps, alors pourquoi ne pas contribuer à soulager les personnes qui en ont besoin !»

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Séverine - Agente d’entretien, école des Allobroges

Portrait Séverine

«Pendant le semi-confinement, on a continué à accueillir quelques élèves qui étaient répartis dans plusieurs classes, avec des mesures d’hygiène strictes. Nous avons reçu au maximum une vingtaine d’élèves. En principe, je suis rattachée à l’école des Allobroges mais durant cette période, j’ai remplacé des collègues à l’école de Cayla. Avec le retour des enfants à l’école le 11 mai, on va intensifier le rythme de travail en désinfectant l’ensemble des points de contact, comme les poignées de porte ou les interrupteurs, plusieurs fois par jour. Tout cela vient bien sûr en plus de nos tâches habituelles qui sont de nettoyer le préau, les classes, les salles de gym, les sanitaires. Mais on se réjouit beaucoup de la reprise. On commençait à se sentir un peu seul dans cette grande école !»

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Suzanne - Appointée de la police municipale, poste des Acacias

Portrait de Suzanne

« On emploie une bonne partie de nos journées à informer la population sur les gestes barrières et s’assurer que tout le monde joue bien le jeu. Notre travail est moins varié que d’habitude et les contacts quotidiens avec les acteurs du quartier, les restaurateurs, les commerçants, nous manquent. En temps normal, on travaille à leurs côtés pour faire remonter les problèmes et tenter de trouver des solutions. Actuellement, il y a un important travail de dialogue et d'écoute à mener, pour faire retomber la tension qui tend à monter entre différents groupes qui ne vivent pas la situation de la même manière. Que l’on soit par exemple strictement confiné ou que l’on bénéficie d’une certaine liberté de mouvement. Il est essentiel que chacun-e puisse essayer de se mettre à la place de l’autre. Nous essayons d’inviter les gens à faire preuve d’empathie. Parallèlement, on observe un formidable élan de solidarité au sein des quartiers qui me réjouit beaucoup et qui j’espère, perdurera ! »

En savoir plus sur le Service de la police municipale (SPM)

Sven - Educateur petite enfance, secteur Bertrand

portrait de Sven

« Avec la crise, on a réuni des enfants entre 0 et 4 ans et des éducateurs de plusieurs crèches pour assurer un service minimum. Les enfants ont dû s’habituer à de nouveaux encadrants et pour certains à un nouveau lieu de vie. On sait que les enfants sont des éponges et absorbent facilement les émotions des adultes. Mais ils ont aussi une formidable capacité d’adaptation. Les plus grands comprennent très bien la situation. On voit bien que les parents leur ont parlé du virus et des mesures d’hygiène à respecter, sans toutefois les effrayer. Certains enfants nous ont même donné un cours sur la façon de bien nous laver les mains ! L’essentiel, dans cette situation particulière, est de pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions. Et avec le parc Bertrand comme terrain de jeu, c’est plutôt sympa pour eux ! »

En savoir plus sur le Service de la petite enfance (SDPE)

Sabina - officière de l'état civil et cheffe de section

Campagne Merci - Sabina

«Nous avons divisé par 3 les effectifs présents au sein du bâtiment de l’état civil pour respecter les mesures sanitaires, tout en assurant le maintien des prestations essentielles et urgentes, tels que l’enregistrement des naissances et des décès, la reconnaissance d’un enfant ou les mariages civils et partenariats enregistrés. En principe, nous sommes en moyenne 20 à 25 collaborateurs et collaboratrices par jour au Service de l’état civil et là, nous ne sommes plus que 6. Actuellement, une journée de travail en contient facilement deux ! Mais nous pouvons compter sur l’incroyable soutien de nos collègues qui font du télétravail. Cela n’est pas forcément évident de se réorganiser pour continuer à travailler depuis chez soi, se familiariser avec les outils  informatiques, passer la journée derrière un écran, tout en gérant en parallèle ses obligations familiales. Certaines personnes n’étaient pas à l’aise au début. Mais en quelques jours, tout le monde s’y est mis. Il y a une formidable flexibilité et résilience au sein de l’équipe. Et pour beaucoup, venir ou revenir au travail est un véritable bouffée d’air et d’oxygène !»

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Sandra - Directrice secteur Petite Enfance Champel

Campagne Merci - Sandra

«Dans cette crise, je tente de me concentrer sur le positif sans minimiser la souffrance et la détresse qui touchent de nombreuses personnes, dont des familles que nous côtoyons. J’espère que l’incroyable élan de solidarité et de bienveillance qui s’est manifesté dans nos équipes et plus largement dans la population, nous permettra de continuer à faire front commun contre ce virus et ses effets. Au début de la crise, c’était le flou, l’urgence. Il fallait tout repenser pour s’adapter aux mesures sanitaires,  sans trop savoir comment. Mais grâce à l’engagement et la flexibilité des équipes, on a pu reprendre le dessus et s’adapter rapidement. Dans ce contexte, il est essentiel de  rassurer ses équipes, de les tenir informées, de leur transmettre des consignes claires, de fédérer les personnes qui sont sur le terrain et celles qui font du télétravail.  Par la suite, il sera essentiel de ne pas juger les personnes qui n’ont pas pu se rendre sur leur lieu de travail de peur de contracter le virus. Chacun-e aura fait au mieux, comme il/elle le pouvait !»

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Rocco - Ouvrier de Voirie, secteur Jonction

Campagne Merci - Rocco

«Ces jours-ci, on commence à 4h du matin et on nettoie les rues en binôme, plutôt qu’à 4 personnes habituellement. Ça fait maintenant 15 ans que je travaille à la Voirie. J’aime être dehors et en mouvement. Et heureusement, car on parcourt parfois jusqu’à une vingtaine de kilomètres par jour ! Rester chez moi à ne rien faire toute la journée, je n’aime pas ça. J’attends d’ailleurs avec impatience le moment où l’on pourra à nouveau reprendre les horaires normaux, c’est-à-dire ne plus travailler uniquement une semaine sur deux, et se retrouver avec l’équipe au complet. Même si le virus ne m’effraie pas, car je suis en bonne santé, je travaille avec des gants et je respecte bien sûr les distances qu’il faut tenir avec les gens que je croise dans la rue, c’est important!»

En savoir plus sur le Service Voirie - Ville propre

Daniel - Électricien, Unité de gestion des véhicules

Campagne Merci - Daniel

«Notre équipe de 10 personnes a été divisée en 2 groupes pour limiter les contacts et assurer une distance suffisante quand on travaille sur les camions, voitures et balayeuses de la Ville. Il y a souvent 10-15 mètres entre nous. Je suis le seul électricien de l’équipe, les autres sont des mécaniciens. Au début, le virus était pour moi quelque chose d’assez éloigné, je ne prenais pas la menace très au sérieux. Puis on découvre que quelqu’un qu’on connait l’a eu, un copain, un voisin. On apprend que des connaissances sont décédées. Et là, on comprend que le virus se rapproche et qu’il faut vraiment faire attention, maintenir les distances, bien se laver les mains. C’est bizarre de ne plus se serrer la main chaque matin pour saluer ses collègues, mais on doit bien s’y faire !»

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Yann - Contrôleur des marchés, Plaine de Plainpalais

Campagne Merci - Yann

«En travaillant sur les marchés, on côtoie beaucoup de monde: les marchands à qui l’on donne un coup de main dans la mise en place des stands, les clients que l’on renseigne, les collègues avec qui on travaille. Il est donc essentiel d’appliquer strictement les règles sanitaires. Nous avons installé 5 points d’eau avec du savon sur la  plaine de Plainpalais et nous veillons à ce que les mesures en vigueur soient bien respectées par les usagères et les usagers, notamment grâce aux barrières de sécurité. On est là pour montrer l’exemple et pour que tout se passe au mieux! Pour moi, c’était important de pouvoir à nouveau être sur le terrain, soutenir les marchands, prendre l’air et se libérer un peu la tête. Avec cette crise, on se croit malheureusement un peu dans un film. »

En savoir plus sur le Service de l'espace public (SEP)

Wilson, pendant son travail

Wilson - Aide magasinier, site François-Dussaud

« En tant que chargé de la logistique au Service de la police municipale, j’ai été réaffecté au magasin du Service logistique et manifestations pour assurer chaque jour le remplissage de centaines de flacons de solution hydroalcoolique. En cette période, on essaie de donner un coup de main comme on peut, on apprend sur le tas.»

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Martina, devant son ordinateur à son travail.

Martina - Responsable Ligne téléphonique Urgence sociale

« Cette crise vient aggraver des situations personnelles déjà difficiles et en fragilise de nouvelles. On assiste à une vraie détresse à laquelle nous tentons de trouver des solutions. Certaines personnes nous appellent sur la hotline Solidarité Urgence sociale, désespérées et en dernier recours, dans l’espoir qu’on puisse leur trouver une solution immédiate. A défaut d’être des magicien-ne-s, notre équipe se donne à 300% pour les informer de mesures qui peuvent leur être utiles et les orienter vers des dispositifs en place. C’est important pour moi de me rendre sur le terrain aux côtés de mon équipe, pour prendre le pouls de la situation et soutenir les collaborateurs et les collaboratrices. Je les informe de l’évolution de la situation et les rassure quand c’est nécessaire. »

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Emmanuel - Ambulancier diplômé - SIS

Portrait d'Emmanuel

« Avec les combinaisons, les masques et les lunettes de protection que nous portons lors des interventions, cela peut créer un climat un peu anxiogène. Dans ce contexte, il est moins facile d’établir un contact qui nous permette de rassurer et calmer les personnes que nous prenons en charge, qu’il s’agisse de patient-es malades du COVID-19 ou d’interventions du quotidien. Et comme la plupart du personnel soignant porte des tenues de protection, il nous arrive parfois de ne plus réussir à distinguer nos collègues du reste du groupe. Cela m’est arrivé lors d’une intervention avec l’Armée française, où tout le monde portait des masques et les mêmes combinaisons, impossible de retrouver mon collègue ! Aujourd’hui, la charge de travail a presque doublé, c’est beaucoup plus fatiguant. Les journées sont aussi plus difficiles, donc la récupération est un peu plus longue. »

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Portrait de Nelma

Nelma - Contrôleuse des marchés, Plaine de Plainpalais

« D’habitude, les marchés sont des espaces de rencontres et de partage. Dans le contexte actuel, nous veillons à ce que les stands et les usagères et usagers respectent bien les distances. Mais globalement, les mesures sont bien appliquées et respectées. On sent que les gens ont peur d’attraper ce virus. Avec mes collègues, on porte des gants et on est masqués. Ce qui nous permet de répondre sereinement aux questions et de pouvoir quand même échanger quelques mots avec les personnes qui ont envie ou besoin de parler ! On installe aussi les barrières qui permettent de gérer le flux de client-e-s aux stands et on s’assure que les fontaines à eau fonctionnent bien et que le savon soit disponible en suffisance. »

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Jose Manuel - Chauffeur Voirie, collecte des déchets

Portrait de José Manuel au volant de son camion

« Ça fait 30 ans que je travaille comme chauffeur poids lourd à la Voirie. Avec la crise actuelle, le principal changement pour nous, est qu’il y a beaucoup moins de monde sur les routes. C’est bizarre de voir la ville comme ça. Mais c’est surtout bien moins chaotique et dangereux ! D’habitude, on doit naviguer entre les vélos, les piétons, les voitures, les deux roues, les bus, etc. Cette pression-là, aujourd’hui, diminue. Bien sûr, il y a toujours des personnes énervées, qui klaxonnent, se plaignent. Mais dans l’ensemble, les gens sont reconnaissants et certains nous remercient à notre passage. C’est valorisant ! »

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Campagne MERCI: Barbara, caserne des Vernets

Barbara - soutien au pôle exclusion, caserne des Vernets

«La crise actuelle liée au COVID-19 a révélé au grand jour les nombreuses inégalités et injustices présentes dans notre société. Pour certaines personnes que je rencontre au sein du dispositif d’accueil et d’hébergement d’urgence à la Caserne des Vernets, la crainte du virus n’est pas grand chose en comparaison de l’angoisse de la précarité. Un bénéficiaire m’a lancé en rigolant: ‘Franchement j’ai vu tellement de trucs dans ma vie. Le virus il est trop petit pour moi! Je l’écrase avec le pied!’. Le monde de l’exclusion est nouveau pour moi, je le découvre en immersion. Je rencontre même certains de mes collègues pour la première fois. A la caserne, on tente de répondre au mieux aux besoins immédiats des bénéficiaires, 24h/24. Au sein de l’Antenne sociale de quartier Plainpalais Jonction/Acacias, j’ai l’habitude de mettre en place des projets sur le long terme, en tissant des liens forts avec les actrices et acteurs du quartier. J’espère que les nombreuses initiatives citoyennes et solidaires continueront à se déployer et à se multiplier après la crise!»

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Campagne MERCI: David, caserne des Vernets

David - aide éducateur, caserne des Vernets

«Garantir un toit aux personnes qui n’en ont pas et leur permettre de vivre dans la dignité est pour moi l’essentiel. Leur fournir des repas, une literie propre, le nécessaire pour s’habiller et se laver. Comme je suis éducateur à l’abri PC des Vollandes, ce sont des tâches que j’ai l’habitude de faire. J’ai rejoint le dispositif d’accueil et d’hébergement d’urgence à la Caserne des Vernets pour participer à son bon fonctionnement: accueillir les personnes, répondre à leurs besoins, coordonner les équipes, etc. On est arrivés presque en même temps que les bénéficiaires, c’était un sacré challenge! Et comparé à un abri PC, la Caserne des Vernets est immense, avec ses trois étages, ses longs couloirs et de très nombreuses personnes qui y travaillent. Il y a un gros travail de coordination à mener. Mais je suis vraiment satisfait de ce qu’on a réussi à mettre en place dans un laps de temps très court.»

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Campagne MERCI: François, SIS

François - aide sapeur-pompier, SIS

«Collaborateur au Musée d’Art et d’histoire, j’assure une mission de logistique pour le Service Incendie et Secours, consistant à préparer et transporter du matériel nécessaire aux différentes casernes. Par exemple, des appareils respiratoires vides qui doivent être remplis ou des vêtements de travail qui nécessitent un passage à la buanderie. Par rapport à mon job habituel à la loge du MAH, j’ai bien sûr moins de contact avec le public et le travail est plus manuel et bien plus physique. Mais ça fait du bien de bouger et je suis heureux de participer à une mission utile et de travailler au sein d’une équipe accueillante et soudée. La seule chose qui me donne du fil à retordre ? Faire des marches arrières avec le camion ! Il faut que je m’entraîne encore.»

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Campagne MERCI: Pascal, LOM

Pascal - magasinier, site François-Dussaud

«Je suis heureux de pouvoir continuer à travailler, même si mes tâches en tant que magasinier du Service logistique et manifestations ont pas mal changé avec le contexte actuel. Je fournis à mes collègues tout ce dont ils ont besoin pour continuer à assurer leurs missions: désinfectants, produits de nettoyage, vêtements de travail qu’il faut laver, repasser, plier. Cette situation de crise nous est tombée dessus presque du jour au lendemain. Alors bien sûr, ça met la pression. Il faut penser à tout, coordonner un
maximum et prendre soin des membres de son équipe et répondre aux demandes des collaboratrices et collaborateurs de la Ville. Ce sont des journées éprouvantes. Une fois rentré chez soi, on a les jambes coupées et les bras qui tombent. Mais comme je le disais, j’aime travailler et me rendre utile. Passer toute une journée à la maison, non, ça n’est pas fait pour moi!»

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Campagne MERCI: Vanessa, collecte des déchets

Vanessa - ouvrière à la Voirie, parcs

«Normalement, en cette période de printemps, les parcs du secteur Acacias - Vernets dont je m’occupe sont pleins de vie, on croise des gens, on discute. Là, c’est évidemment beaucoup plus tranquille et les grands groupes qui se réunissent dans les parcs se font heureusement de plus en plus rares. Les arbres fleurissent, les oiseaux chantent, les couleurs sont belles et je continue de m’assurer de rendre ces espaces propres et beaux! Depuis le début de la crise, on ne travaille plus en binôme, on s’alterne. Je pars en solo avec la petite camionnette. Pour la petite anecdote, quand je suis sur le chemin du travail, vers 5h30, je croise un renard. La nature, elle, n’est pas confinée!»

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Article modifié le 25.03.2024 à 08:55