Des légumes en vente

Dossier d'information Le changement climatique à Genève

Je mange plus souvent végétarien

L’alimentation représente un levier important pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre et protéger le climat. En règle générale, l'impact d'un plat végétarien sur le climat est nettement moindre que celui d'un mets à base de viande.

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Je mange plus souvent végétarien

Le saviez-vous?

Gaz à effet de serre et alimentation

16% des émissions de gaz à effet de serre (GES) des habitant-e-s de la Ville de Genève provient de l'alimentation.

Parmi les différents aliments, c’est la consommation de viande qui a le plus gros impact environnemental. Un plat végétarien a 3 fois moins d’impact sur le climat qu’un plat à base de viande, laquelle est à l'origine de quantités massives de gaz à effet de serre et de la destruction de biodiversité. 

Impact de l'élevage sur les ressources naturelles

A l'échelle mondiale, la consommation de viande est si élevée que les forêts sont défrichées et les milieux naturels modifiés pour y élever du bétail et pour faire pousser des denrées pour le bétail. En mangeant trop de viande, on contribue donc directement à la déforestation, à la dégradation des milieux naturels et à la perte de la biodiversité. De plus, l'élevage nécessite une très grande quantité d'eau, qui s'ajoute aux autres impacts écologiques négatifs.

Effets sur la santé 

Selon l'Office fédéral de la santé publique, chaque Suisse-sse consomme en moyenne environ 1 kg de viande par semaine (51 kg par an en 2019), soit trois à quatre fois plus que la quantité maximale recommandée, qui se situe autour de 250-300g par semaine. Manger moins de viande permet de préserver non seulement le climat mais également sa santé.

Comment agir?

Fiche-conseil agirageneve.ch "Je mange plus souvent des plats végétariens"

Je privilégie les protéines légumineuses, les noix et les céréales

Pour limiter sa consommation animale, il faut revoir sa façon de cuisiner. Une alimentation équilibrée requiert davantage d’aliments protéinés végétaux, particulièrement les légumineuses (lentilles, haricots, pois, noix, tofu, etc.) mais aussi les céréales, noix et graines complètes.

Limiter ne veut pas dire interdire, mais diminuer. On peut commencer par calculer sa consommation de viande par semaine et identifier à quels repas elle pourrait facilement être évitée ou diminuée (exemple: il est souvent plus facile de limiter la viande à la maison). Puis, changer progressivement. Par exemple: se fixer un ou plusieurs jours sans viande par semaine.

De nombreux outils et/ou recettes pour manger sans viande sont disponibles sur internet:

Je choisis en priorité des aliments locaux et de saison

En choisissant des aliments produits de manière respectueuse de l’environnement et qui n'ont pas été transportés sur de longues distances, on limite fortement l’impact de son alimentation sur le climat. Acheter des produits en vrac (épiceries vrac, marchés, paniers, etc.) permet également de réduire les GES en minimisant les emballages.

Je cuisine de façon économe et j’apprête mes restes

Un tiers des aliments produits en Suisse sont jetés sans avoir été consommés, ce qui représente une perte de ressources naturelles et financières importante.

  • La page web de la campagne nationale «Save food, fight waste» vous donne plus d'information et de conseils à ce sujet.

Pensez-y!

Viande et maladies cardio-vasculaires

Manger trop de viande c’est dangereux pour la santé. Manger moins de viande permet notamment de réduire les maladies cardio-vasculaires, certains types de cancers et le diabète.

Risques de résistance aux antibiotiques

L’élevage industriel du bétail nécessite l'usage d'antibiotiques, qui se diffusent dans l'environnement et sont en partie ingérés lorsque nous mangeons de la viande. Cela entraine une résistance aux antibiotiques de plus en plus répandue parmi les microbes, avec des risques mortels en cas d'infection, et modifie notre flore intestinale, avec plusieurs conséquences néfastes pour notre santé.

Une alimentation durable ne coûte pas plus cher

Manger sain et en privilégiant des aliments à faible empreinte écologique ne coûte pas plus cher. Cela a été documenté par l'étude «Manger durable est à la portée de tous» de la Fédération romande des consommateurs.

Les surcoûts liés à une agriculture locale et biologique sont en effet largement compensés par la diminution: 

  • des produits d'origine animale,
  • des produits industriels transformés et prêts à manger,
  • du gaspillage alimentaire. 

Cela coûte cependant plus de temps, pour se former à un autre type d’alimentation et cuisiner des produits frais et locaux.

Article modifié le 20.12.2023 à 09:02