Des tests d’extinction et d’adaptation de l’éclairage public sont menés sur la petite Rade, le parc des Cropettes et le pont des Acacias à partir du 14 avril 2025. L’objectif est d’évaluer si cela est acceptable pour les activités humaines ainsi que de mesurer l’impact pour la biodiversité, à proximité de cours d’eau ou d’espaces très végétalisés.
Pollution lumineuse et biodiversité
Les tests proposés se trouvent dans des zones dites "de conflits" entre l'éclairage public et les chiroptères (chauves-souris). Il s’agit d’une espèce animale dont la sauvegarde de l'habitat, souvent très étendu et riche en biodiversité, permet la protection des autres espèces animales et végétales (parfois menacées ou rares) qui y vivent. Ainsi, les améliorations apportées pour ce groupe de mammifères seront également bénéfiques à une très large partie d'autres espèces lucifuges (qui fuient la lumière).
Participation du public
Les tests consistent à éteindre ou à abaisser l’éclairage public sur les sites concernés. D’autres mesures d’accompagnement sont également mises en place, par exemple la projection d’une image sur le bâtiment du pont de la Machine (voir encadré en bas de page) ou des marquages luminescents sur les parties piétonnes et cyclables de certains ponts.
Des enquêtes pour connaître l’avis de la population sont menées durant ces essais. Le questionnaire peut être scanné sur les panneaux placés sur les sites concernés. Des enquêteurs et enquêtrices sont également présentes sur place par moments entre avril et septembre.
Essais d'extinction de l'éclairage public
Ces tests d’extinction et d’adaptation de l’éclairage public sont menés d’avril à septembre 2025 dans les sites suivants:
- Dans le périmètre de la petite Rade, entre le pont du Mont-Blanc et le pont de la Machine, dès le 14 avril
- Dans le parc des Cropettes, le long de certains cheminements, dès le 14 avril
- Sur le pont des Acacias, dès le 23 avril
Une image est projetée sur le bâtiment SIG - Quartier libre dans le cadre des tests d'extinction de l'éclairage public. Elle est extraite du livre "Le noir en cage", de Cécile Pardi et Patricia Crelier. Cet ouvrage poétique et illustré traite de la peur du noir et de la manière d'apprivoiser cette peur.
"Le noir en cage", de Cécile Pardi et Patricia Crelier, éditions du goudron et des plumes, 2015.
Ces essais d’extinction et d’adaptation de l’éclairage public se situent dans des zones impactées par l’excès de lumière artificielle. Également appelées "zones de conflits", elles sont identifiées dans le Plan lumière de la Ville de Genève.
L’objectif est de restaurer des "réservoirs noirs" et des "corridors biologiques" essentiels à la préservation de la biodiversité. Ils composent la "trame noire" qui fait partie intégrante du Plan lumière et qui est synthétisée sous la forme d’une "carte de la trame noire".
Les tests d’extinction de l’éclairage public font partie des recommandations établies dans la méthodologie reproductible de la restauration de la trame noire. Il s’agit d’un processus complet d’analyses et d’enquêtes effectuées préalablement aux tests et qui encadre leur déroulement.
Contact
Service de l'aménagement, du génie-civil et de la mobilité
10 Rue François-Dussaud
1227
Les Acacias
Suisse
Tél. +41 22 418 21 00
Article modifié le 14.04.2025 à 16:47