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La réponse a été mise à jour le 9 mai 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L’hôtellerie de la Tête noire est bien connue, notamment grâce à un article très documenté et illustré de Véronique Palfi, La Tête Noire : histoire d'une maison et d'une parcelle, paru en 1995 dans la Revue du Vieux Genève :
« Pendant longtemps, une silencieuse effigie a contemplé les Rues-Basses, profil sombre aux cheveux crépus et lèvres lippues, au front ceint d’un turban. Cette image s’accompagnait de quatre mots : "A la tête noire" […]. Aujourd’hui, qui lève les yeux sur la façade du 25 Croix-d’Or ne la verra pas, elle a été retirée en juin 1988, perdant le privilège d’être parmi les dernières enseignes d’auberge restées en place. » (avec illustration de la façade actuelle et de l’enseigne de 1771). Cet article donne de nombreuses informations sur l’histoire du bâtiment mais n’y mentionne pas la présence de Calvin.
L’auberge de la Tête noire était donc située dans les rues Basses. Le bâtiment du 25 rue de la Croix-d’Or est plusieurs fois cité dans l’ouvrage de Conrad André Beerli, Rues Basses et Molard : Genève du XIIIe au XXe siècle : les gens, leur quartier, leurs maisons.
L'article de Willy Aeschlimann, Les enseignes de Genève en 1726, extrait du volume 31 de L'Almanach du Vieux Genève paru en 1956 indique ceci :
« Les quatre enseignes qui sont encore restées comme un souvenir du passé sont : La Tête noire, Croix d’Or 25 ; La Pomme d’Or, Bourg-de-Four 19 et La Coquille, Bourg-de-Four 21 […]. »
On trouve l’établissement mentionné dans l'ouvrage d'Emile Doumergue, un spécialiste de Calvin, La Genève calviniste, paru en 1905 :
Pages 223 à 224 : « Cette hôtellerie était "la meilleure et la plus honneste que pour l’hors on extimoit à Genève", selon [Antoine] Froment. C’est là qu’on loge les ambassadeurs bernois. Nous les y trouvons, avec les ambassadeurs fribourgeois le 1er mars 1529 ; nous les y trouvons avec les ambassadeurs de Zurich, de Bâle, de Schaffhouse, le 21 décembre 1534. […] Un moment les prédicateurs évangéliques [Guillaume Farel et Pierre Viret] y logèrent avec les ambassadeurs. […] Ici eut lieu la célèbre tentative d’empoisonnement, par Antonia Vax, la servante de Claude Bernard, laquelle servit à Farel, à Viret et à Froment "ung mesme poutaige". Farel ni Froment n’en mangèrent. Seul Viret le prit, et contracta une maladie dont les suites se firent sentir sa vie durant. »
Emile Doumergue ne fait donc aucune mention de la présence de Calvin à la Tête noire, mais il relève en page 69 qu'« En 1529, d’après [François] Bonivard, les hôtelleries et tavernes étaient si nombreuses que l’on pût y loger tous les soldats envoyés par Berne et Fribourg contre les Savoyards. »
Dans le tome 2 de l’ouvrage qu’il a consacré au réformateur – Jean Calvin : les hommes et les choses de son temps – Emile Doumergue raconte l’arrivée de Calvin à Genève, alors que celui-ci veut aller à Strasbourg : « Enfin, un jour de juillet 1536, Calvin arriva à Genève. […] Ici se place la scène si souvent racontée. Farel est accouru le soir à l’auberge, où est descendu Calvin. »
Mais le nom de l’auberge n’est pas précisé. Plus loin, page 710, il parle aussi du retour de Calvin, rappelé de Strasbourg d’où il arrive le 13 septembre 1540, mais sans pouvoir indiquer où logea le réformateur.
Si la présence de Calvin à l’hôtellerie de la Tête noire avait été mentionnée dans une source, les ouvrages cités ci-dessus l’auraient certainement mentionnée.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch