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La réponse a été mise à jour le 3 juin 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
En consultant l'Inventaire suisse d'architecture 1850–1920 (INSA) il est surtout question du bâtiment créé par Eugène Corte en 1901 : « Bâtiment : commerce et habitation, 1900 (aut.) 1901 (constr.) Eugène Corte, arch. pour J. Corte, propr. Anciennement hôtel Moderne et maison de blanc "Des deux Passages". Grammaire décorative empruntant à l’art nouveau, au néo-baroque, au heimatstil. Pierre des carrières du Midi, brique de parement. Opulence architecturale soulignée par motifs de chardons sculptés. Ier prix au concours de façades, Genève 1902. ». La Bibliothèque de Genève (BGE) conserve dans ses fonds iconographiques cette photographie de l'immeuble faite par l’Atelier Boissonnas peut de temps après l'attribution de ce premier prix.
Concernant le bâtiment qui l'a remplacé à la rue de la Croix-d’Or 2 et 4, le livre Genève, espaces et édifices publics nous apprend qu'« […] En 1971, la volonté du propriétaire de remplacer conjointement le magasin et l’immeuble voisin (rue de la Croix-d’Or 2) par un volume unique devait déclencher un mouvement en faveur de la protection de la façade en ferronnerie, dont le statut d’œuvre majeure de l’Art nouveau à Genève avait entre-temps été reconnu. Au terme d’une procédure associant la Commission des monuments, de la nature et des sites, les autorités et le groupe EPA-Uniprix, les parties convinrent en 1978 d’une solution compromis : le démontage de la façade, suivi, une fois celle-ci restaurée, de sa remise en place dans le nouveau bâtiment. Toutefois, invoquant l’ampleur des dégradations subies par les principaux éléments de la structure, ainsi que les contraintes liées aux nouvelles normes de sécurité et le souhait, pour des raisons commerciales, d’augmenter le vide entre les étages, le maître d’œuvre devait finalement opter pour une reconstruction complète de l’enveloppe, un choix en contradiction avec les principes de la conservation du patrimoine. Surélevé de 2m et construit avec des matériaux plus résistants (acier et aluminium) le "décor urbain" fut achevé en 1984. […] »
Pierre Baertschi et Daniel Mouchet font allusion au no 2 de la Croix-d'Or dans leur article La conservation mise au défi : à Genève, la façade de l"Uniprix" promue patrimoine historique, paru en 1985 dans la revue Ingénieurs et architectes suisses : « […] Prévoyant une future expansion, les Nouveaux Grands Magasins se portent en 1955, acquéreurs de l’immeuble voisin (no 2, Croix-d’Or). Vers 1960 les locataires de l’immeuble sont relogés et en 1961 une première demande de reconstruction se trouve bloquée sous l’effet des arrêtés conjoncturels. En 1971, les contacts reprennent avec le Département des travaux publics et une demande est déposée, prévoyant la démolition des deux immeubles appartenant à l’Uniprix. […] En 1975, suite aux différents rapports en sa possession, le chef du Département des travaux publics, le conseiller d’Etat Jacques Vernet, décide d’aller de l’avant. Un projet de reconstruction des deux immeubles (2-4, Croix-d’Or) soumis au préavis de la Commission d’architecture sera accepté le 27 juin 1977. Un mois plus tard, la Société d’art public – section genevoise de la Ligue suisse du patrimoine national – écrit au Conseil d’Etat pour demander le classement de l’immeuble construit par A. Olivet. L’Association le Guet emboîte le pas en date du 8 août et propose dans le même temps le classement des deux immeubles adjacents (numéros 2 et 6 de la rue de la Croix-d’Or). Une procédure juridique s’engage, la Société d’art public recourant contre l’autorisation de construire délivrée. Consultée le 3 octobre 1977, puis dans sa nouvelle composition, le 1er mars 1978, la Commission des monuments, de la nature et des sites se déclare favorable à l’ouverture d’une procédure de classement. […] Dès le mois de mai 1978, les architectes chargés de la reconstruction de la succursale genevoise de l’Uniprix, MM. Burckhardt de Bâle et Julliard & Bolliger de Genève, réétudient un projet comprenant cette fois le maintien de la façade "Jugendstil" […]. Les architectes chargés de ce chantier de restauration (MM. Burkhardt, Julliard & Bolliger et leur collaborateur M. Lelouch) se lançaient dans une opération peu commune, pour laquelle les Grands Magasins Uniprix déléguaient un coordinateur en la personne de M. Requedaz, ancien directeur du siège de Genève. Le 20 février 1979, les autorisations nécessaires étaient accordées. […] »
Un article, paru le 17 mars 1982 dans le Journal de Genève, informait sur l’avancement des travaux, la fin de la première étape du nouvel immeuble de l’Unip, avec la mention des bureaux d’architectes Julliard et Bolliger à Genève et Burckardt et Partner à Bâle.
Nos recherches sur les bureaux d’architectes Julliard & Bolliger ainsi que Burckhardt+Partner ne nous ont pas apporté des informations plus précises sur les travaux de la rue de la Croix-d’or 2-4. Le site PSS-archi.eu propose un historique du bureau Julliard Bolliger :
« Cette agence prend la suite de Addor & Julliard suite au départ en 1966 de Georges Addor. L'architecte Jacques Bolliger, qui avait intégré le bureau en 1955, ainsi que Dominique Julliard deviennent alors associés de la structure rebaptisée Julliard & Bolliger Architectes.
L'agence se restructure de nouveau en 1986, avec l'arrivée de quatre nouveaux associés aux côtés de Bolliger : Walter Bayerl, Marcel Lellouch, Pierre-Alain Portier et François de Planta.
Ces deux derniers poursuivent seuls l'aventure en 1996 sous la dénomination de Planta & Portier Architectes. Pierre-Alain Portier prend sa retraite en 2017, de nouveaux associés rejoignent alors François de Planta et l'agence poursuit depuis son activité sous la raison sociale de Planta & Associés Architectes »
Sur ce même site, on trouve également une fiche pour le bureau Burckhardt+Partner. Et la base de données de la Haute école de Lucerne - Architekturbibliothek - propose une fiche consacrée à Martin Heinrich Burckhardt.
Sur le site participatif NotreHistoire.ch, nous trouvons une photo prise durant les travaux en 1980.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque d'art et d'archéologie
Pour www.interroge.ch