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La réponse a été mise à jour le 29 janvier 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Sur le site de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), vous trouverez le document en ligne Utilisation des phosphates naturels pour une agriculture durable. Son chapitre 2 – Les gisements de phosphates dans le monde – nous apprend que « "Phosphate naturel" (PN) est un terme général qui décrit les assemblages minéraux naturels contenant une concentration élevée de minéraux phosphatés. Le terme se rapporte aussi bien aux minerais phosphatés non enrichis qu'aux produits concentrés. Les gisements sédimentaires ont fourni environ 80 à 90 pour cent de la production mondiale des dix dernières années. [...] » Cette page contient des informations générales chiffrées, bien que datant de 2009.
L'article Engrais : évolution des prix et des importations en temps troubles de Nicolas Hofer, publié en 2022 sur le site de l'Union suisse des paysans (USP), fournit des informations sur cette matière utilisée principalement dans les engrais importés en Suisse :
« Les importations d’engrais de la Suisse sont restées en grande partie constantes au cours des dernières années. Les engrais sont principalement importés par voie maritime et routière. Les principaux pays d’origine sont les pays voisins ainsi que la Belgique et les Pays-Bas. Depuis mars 2022, la Suisse a renoncé à importer des engrais russes. En raison de la crise du coronavirus et de la guerre en Ukraine, les prix des engrais ont connu une hausse importante, ce qui n’était plus arrivé depuis 2008. Or, des prix élevés peuvent entraîner une baisse des rendements de la production végétale dans le monde entier comme en Suisse. [...]
La production d’engrais phosphatés et potassiques est associée à des gisements naturels et n’est donc possible que si de tels gisements sont disponibles. C’est au Maroc que l’on trouve les plus grandes réserves de phosphate ; la potasse, quant à elle, est disponible en grandes quantités au Canada et au Bélarus. La production d’engrais azotés, en revanche, est en principe possible partout dans le monde; l’ammoniac est fixé à partir de l’azote atmosphérique au moyen du procédé Haber-Bosch. Mais cette production est très gourmande en énergie provenant le plus souvent de combustibles fossiles (surtout du gaz naturel). Environ 3 % de l’énergie mondiale est associée à la synthèse de l’ammoniac par le procédé Haber-Bosch. En conséquence, les principaux producteurs d’engrais azotés se trouvent dans des pays qui disposent d’importantes réserves de combustibles fossiles. L’ammoniac synthétisé peut être transformé en urée, en nitrate d’ammonium, en sulfate d’ammonium ainsi qu’en phosphate d’ammonium.
Les engrais minéraux ont permis de réaliser de grands progrès en matière de productivité dans l’agriculture et sont aujourd’hui très largement utilisés et commercialisés dans le monde entier. En 2021, ce sont 197,9 millions de tonnes d’engrais minéraux (azotés, phosphatés et potassiques) qui ont été utilisées. La valeur totale des exportations, tous pays confondus, s’élevait à 82,5 milliards de dollars. Les principaux pays exportateurs (en valeur, 2021) sont la Russie (15,1 %), la Chine (13,3 %), le Canada (8,0 %), le Maroc (6,9 %), les États-Unis (4,9 %), l’Arabie saoudite (4,4 %), les Pays-Bas (3,5 %), et la Belgique (3,2 %). [...] »
En conclusion, ce document précise encore que : « Les importations d’engrais de la Suisse proviennent de divers pays. Toutefois, les partenaires commerciaux important les plus grandes quantités sont souvent des pays voisins. »
Vous trouverez dans ce document des données extrêmement précises. Il présente « les importations totales d’engrais par catégorie de produit. Les différentes catégories sont ensuite présentées et examinées par produit et pays d’origine, en fonction des données disponibles. Puis sont abordés les prix des principaux engrais minéraux sur le marché mondial. Ce point se base sur les données de la Banque mondiale. Pour finir, une brève conclusion est tirée. »
La page Statistiques d'importation du site de l'USP ajoute des éléments utiles et fait notamment un état de la situation sur la volonté de recycler cette matière : « Chaque année, des matières premières d'une valeur totale de 300 milliards de francs sont importées. L'agriculture travaille à réduire sa dépendance de l'étranger, notamment dans le domaine des engrais. À partir de 2026, le phosphore sera récupéré dans les eaux usées et les boues d'épuration, garantissant ainsi un cycle fermé des nutriments. Les importations d'aliments pour animaux sont aussi au cœur des préoccupations. » Vous trouverez sur cette même page un tableau montrant les Importations agricoles par pays pour 2023 parmi les lesquels vous trouverez les plus importants. L'Allemagne (17.3%), l'Italie (15.6%) et la France (12.2%) figurent en tête.
Le document Déchets riches en phosphore de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) ajoute les informations suivantes, publiées en 2020 :
« La Suisse dépend des importations pour couvrir ses besoins en phosphore, notamment en engrais phosphatés. En effet, elle ne possède pas de réserves primaires de phosphate et, depuis 2006, l’épandage direct de boues d’épuration contenant du phosphore comme engrais est interdit dans l’agriculture. Les importations de phosphore s’élèvent à près de 15 000 tonnes nettes par an (toutes les données relatives à des quantités de phosphore se réfèrent à l’élément P), dont 4200 tonnes d’engrais minéraux, 6200 tonnes d’aliments pour animaux et 2600 tonnes de denrées alimentaires. Or cette dépendance est problématique. Si la disponibilité des gisements de minerai de phosphate est assurée à moyen terme, ceux-ci se concentrent dans quelques régions et pays caractérisés par leur instabilité géopolitique. [...]
En Suisse, la quantité de phosphore récupérée doit au moins être équivalente à celle importée via les engrais minéraux et les produits chimiques. La récupération du phosphore a pour but de fermer le cycle de cet élément dans le pays. Le phosphore, qui provient principalement de l’agriculture (nourriture pour animaux et denrées alimentaires), doit en premier lieu retourner dans l’agriculture. [...]
Récupérer le phosphore et en faire des engrais minéraux sert grandement la protection de l’environnement dans la mesure où cela permet de diminuer les importations et l’utilisation d’engrais minéraux phosphatés. »
Le document Récupération du phosphore – où en sommes-nous ?, réalisé en juin 2023 par le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) de l'OFEV, fournit les chiffres sur les réserves mondiales de minéraux phosphatés, donc de la matière première :
« 70% Maroc
5% Chine
3% Finlande, Algérie, Syrie
2% Amérique du Sud, Russie, Egypte, Jordanie, Etats-Unis
1% Arabie saoudite, Pérou, Australie, Irak »
Viennent ensuite quelques pays non listés qui fournissent chacun moins de 1% de cette matière.
Ce document confirme également que les engrais minéraux et les fourrages constituent la majeure partie de la consommation de phosphore en Suisse. Viennent ensuite les aliments et les produits chimiques. Elle ne précise cependant pas d'où vient le phosphore importé en Suisse, mais il est fort probable que la Suisse importe son phosphore principalement de ces quelques pays (à l'exception de la Russie actuellement) où se trouvent encore des réserves de phosphore.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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