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La réponse a été mise à jour le 27 octobre 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
D’une manière générale, la datation précise d’un bâtiment n’est pas aisée à déterminer. Elle exige souvent une longue recherche dans les archives et peut être plus ou moins complexe selon l’âge du bâtiment et la documentation disponible. Établir l’histoire d’un édifice ancien nécessite parfois des études approfondies et le recours à un-e historien-ne de l’architecture et/ou un-e archéologue.
Il n’existe pas de registre systématique des dates de construction des édifices genevois. Toutefois, la carte interactive du CADASTRE disponible sur le site du Système d’information du territoire genevois (SITG) vous permet de faire une recherche par adresse. En cliquant gauche sur le bâtiment qui vous intéresse, une fenêtre d'information s'ouvre. Elle comporte l'information concernant l'époque de construction sous l'onglet « Bâtiments hors-sol ». Néanmoins, les dates sont parfois indicatives et ne sont pas systématiquement renseignées. La carte Patrimoine du SITG fournit quant à elle des informations précises sur les édifices ayant fait l'objet d'une protection et figurant dans le recensement architectural du canton (RAC). Pour des informations complémentaires, on peut s’adresser à l’Office du patrimoine et des sites pour consulter le dossier correspondant.
Peu d’édifices ont fait l’objet d’études imprimées. Les plus importants - ou ceux ayant suscité une controverse - sont peut-être présents au sein d'une publication, que vous pouvez rechercher dans le catalogue swisscovery du réseau Swiss Library Service Platform (SLSP) dont sont notamment membres les bibliothèques scientifiques et patrimoniales de la Ville de Genève. Vous pouvez étendre votre recherche à l'ensemble des bibliothèques du canton en sélectionnant « swisscovery Genève » comme périmètre de recherche.
La bibliothèque numérique e-periodica.ch réunit de nombreuses revues d’architecture. Les éventuels débats politiques suscités par une construction peuvent être connus grâce aux collections de mémoriaux qui consignent les délibérations des institutions genevoises. Ceux de la Ville de Genève sont accessibles en ligne et vous pouvez également consulter ceux du Grand Conseil.
Enfin, il est possible que la construction d’un bâtiment ait intéressé la presse genevoise. Actuellement, seuls le Journal de Genève et le Nouveau Quotidien sont accessibles en ligne sur le site des Archives du journal Le Temps.
Avant de débuter une recherche historique, il est utile de se faire une première idée en analysant la cartographie ancienne, en particulier les cadastres déposés aux Archives d’Etat (AEG) qui sont relativement précis à partir du XVIIIe siècle. Ils vont donner des indications précieuses sur l’époque d’apparition d’un nouveau bâtiment et le nom des anciens propriétaires. Le site Genève à la carte donne accès à un certain nombre de cartes anciennes géoréférencées et permet aussi d’accéder à un certain nombre de vues aériennes, utiles pour les constructions postérieures à 1930 (autres vues aériennes accessibles sur le SITG cité plus haut).
Un examen des images anciennes, notamment des vues conservées au Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève, peut s’avérer très utile. Sachez qu'une partie est accessible en ligne.
Si l’édifice est récent (depuis 1996), on peut consulter la plateforme SAD-Consultation du Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie qui donnera la date de délivrance de l’autorisation de construire ainsi que le nom des mandataires qui sont à l’origine du projet immobilier. Une fois ces renseignements obtenus, il est possible de consulter directement les ateliers d’architectes car ceux-ci disposent souvent encore des plans et de documentation. Notons que certains fonds d’architectes sont conservés dans des archives publiques, en particulier aux AEG, aux Archives Architectures (HEPIA) et à l'unité Archives de la construction moderne (ACM) de l'Institut d'architecture de la Faculté de l'environnement naturel, architectural et construit (ENAC), au sein de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
Pour les périodes antérieures à 1996, il faut consulter en priorité les dossiers en autorisation de construire archivés à l’Office des autorisations de construire. Les requêtes en autorisations antérieures à 1919 sont, elles, déposées aux AEG (série des Travaux A). Elles sont pour partie accessibles sur la base de données Adhémar. Comme elles ne sont pas systématiques à ces époques, il est souvent nécessaire de consulter de multiples autres sources, aux AEG et dans les archives municipales dont celles de la Ville citées plus haut, parfois ailleurs en Suisse ou à l’étranger (notamment dans les parties du canton qui étaient à un moment de l’histoire sous domination savoyarde).
C’est particulièrement vrai pour les périodes antérieures à la Constitution de 1846, plus encore pour les époques plus anciennes, d’Ancien Régime ou médiévales. Pour les édifices édifiés aux époques reculées, le recours au Service cantonal d'archéologie (SCA) et à ses méthodes de datation scientifique (dendrochronologie) peut s’avérer indispensable.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Pour www.interroge.ch
Le contenu de cette réponse pouvant devenir obsolète, nous attirons particulièrement votre attention sur sa date de publication.
