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La réponse a été mise à jour le 2 juillet 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
L'article L'éruption du Samalas était moins destructrice que prévu paru en mars 2017 dans Le Journal de l'Université de Genève analyse les résultats de l'étude Climate response to the Samalas volcanic eruption in 1257 revealed by proxy records publiée le 23 janvier 2017 dans la revue Nature Geoscience et indique notamment ceci :
« La plus grosse éruption volcanique observée au cours du dernier millénaire, celle du volcan Samalas en Indonésie (voir image ci-dessous) en 1257, ne serait pas nécessairement à l’origine de la crise socio-économique mondiale qui s’en est suivie, comme le pensaient les scientifiques jusqu’à aujourd’hui. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 23 janvier dans la revue Nature Geoscience par une équipe menée par Sébastien Guillet et Markus Stoffel, respectivement collaborateur scientifique et professeur assistant à la Section des sciences de la Terre et de l’environnement (Faculté des sciences). Cette éruption, qui a injecté une quantité de sulfures considérable dans l’atmosphère, est souvent invoquée pour expliquer le refroidissement du climat les années suivantes ainsi que les famines et les bouleversements économiques et sociaux importants observés au milieu du XIIIe siècle. »
Les sources concernant l'histoire du climat à Genève au 13e siècle ne sont pas nombreuses et il n'existe pas de publication sur la situation à Genève en 1258 en particulier.
Les seules références précises que nous avons trouvé au niveau européen figurent dans l'ouvrage Le climat en Europe au Moyen Âge : contribution à l'histoire des variations climatiques de 1000 à 1425, d'après les sources narratives de l'Europe occidentale par Pierre Alexandre.
Cet auteur a produit dans son ouvrage un catalogue critique des événements météorologiques en Europe de 1000 à 1425 et signale que des controverses au sujet des sources utilisées pour l'histoire du climat des temps anciens rend les réponses exactes très périlleuses. Il écrit notamment à la page 37 que « La grande majorité des sources qui nous fournissent des données est constituée de chroniques urbaines ou d'annales monastiques ; les observations météorologiques datées de façon précise apparaissent beaucoup plus rarement dans les sources narratives. »
Aux pages 213 à 217 il analyse les sources qu'il a utilisées pour la région « Bourgogne - Fanche-Comté Suisse romande - Savoie - Dauphine - Forez », pour Genève plus précisément il s'agit de l'article La plus ancienne chronique de Genève : 1303-1335 édité par Edouard Mallet et publié en 1855 dans Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire et d'archéologie de Genève. Cet article étudie les Annales entièrement originales écrites par un moine du prieuré Saint-Victor de Genève et donc postérieures à la date de 1258.
Dans le catalogue des événements météorologiques, pour l'année 1258, il y a des descriptions européennes qui sont plutôt négatives dans leur ensemble : pluie abondante (septembre). mauvaise maturation du raisin, récoltes détruites (septembre), gel des vignes, mauvaise récolte, été semblable à l'automne, inondations, année pluvieuse, grêle, pluies abondantes, hiver rude, gel. L'année 1259 est nettement meilleure.
Thomas Labbé auteur de la thèse Les catastrophes naturelles au Moyen Age : XIIe-XVe siècle décrit également le contexte des sources disponibles pour étudier cette période :
« Les documents qui permettent de retrouver la trace de catastrophes passées sont souvent dispersés, et varient selon les époques. Pour le Moyen-Age, utiles sont les registres des délibérations communales et les registres de comptes des différentes institutions. Mais ces documents, établis pour justifier des décisions et des dépenses relatives aux dégâts des catastrophes, n'apparaissent pas dans les archives européennes avant le XIVe siècle et ne deviennent abondants qu'à partir des XVe-XVIe siècles. Avant 1400, il faut compter sur les sources narratives (annales, chroniques, récits exemplaires). »
L'ouvrage le plus proche à ce sujet concernant Genève est Genève face à la catastrophe, 1350-1950 : un retour d'expérience pour une meilleure résilience urbaine par Emmanuel Garnier.
Au sujet du climat dans le contexte qui vous intéresse, vous pouvez également consulter les documents suivants :
- Dans l'ouvrage Les fluctuations du climat : de l'an mil à nos jours d'Emmanuel Le Roy Ladurie, Daniel Rousseau et Anouchka Vasak, les auteurs indiquent à la page 13 que : « Les mentions historiques événementielles et les données sur les glaciers alpins sont les sources principales pour l'étude du climat d'Europe occidentale jusqu'au XIVe siècle. A partir de la fin du XIV e s. et plus précisément de 1370, la connaissance des dates de vendanges (en particulier celles de Bourgogne) permet d'avoir, année par année, des indications précieuses sur la saison végétative. A partir du dernier quart du XVIIe siècle (1676), les séries thermométriques fournissent des informations encore plus précises. »
- La météorologie en français au Moyen Age : (XIIIe-XIVe siècles) par Joëlle Ducos
- Le temps qu'il fait au Moyen Âge : phénomènes atmosphériques dans la littérature, la pensée scientifique et religieuse par Claude Thomasset, disponible en version numérique dans la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France (BnF) Gallica.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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