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La réponse a été mise à jour le 10 février 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans le tome 2 de l'Histoire de Genève – De la cité de Calvin à la ville française (1530-1813) – Corinne Walker nous apprend (à la page 13) que « […] le prince-évêque Pierre de La Baume se contente de protester, ne répondant que mollement aux interventions de plus en plus fréquentes du Conseil dans les conflits religieux qu’entraîne la progression du parti évangélique. Lorsqu’en 1533, venu à Genève pour exercer son droit de justice lors du meurtre d’un chanoine de la cathédrale, il voit son pouvoir contesté par les Conseils, il manifeste son désaccord en quittant la ville. Il n’y reviendra jamais. Désormais rangé aux côtés du duc de Savoie, l’évêque lance en août 1534 une excommunication contre Genève. En octobre, les syndics et les conseils déclarent le siège épiscopal vacant et s’attribuent les droits régaliens seigneuriaux – droit d’édicter les lois, de faire la guerre et la paix, de battre la monnaie, etc. C’est affirmer l’indépendance de la cité. »
Dans l’ouvrage Pierre de la Baume dernier évêque de Genève abbé de Saint-Claude de Daniel Vuillermoz, il est précisé (aux pages 60-61) que le duc de Savoie fournit « des troupes à l’évêque en juillet 1534. L’opération échoue. Alors, La Baume transfère le siège de l’officialité à Gex. Il excommunie 193 citoyens de Genève sans effet sur la population. Après cet événement les Genevois ont longtemps utilisé l’expression : "Je m’en moque comme de Baume !" lorsque quelque chose les laissait indifférents. »
Dans l’ouvrage de Jacob Spon – Histoire de Genève – réimpression de l’édition de Genève de 1730, on trouve (aux pages 247-248, note m, année 1534) des indications supplémentaires à propos de l’excommunication prononcée par Pierre de La Baume :
« L’Évêque, outré de n’avoir pû venir à bout de ses desseins, donna des Lettres d’Excommunication contre les Genevois, par lesquelles il accusoit les Sindics, Conseils & Bourgeois de Genève, d’Hérésie & de Rebellion, & défendoit à tous ceux de son Diocèse, d’avoir aucun commerce avec eux. Il fit publier ces Lettres le 30. Août [1534] dans toutes les Paroisses du Diocèse, ce qui dérangea un peu les Particuliers, qui ne trouvoient point d’Ouvriers qui voulussent leur aider à faire leurs vendanges. A cette incommodité près, les Conseils ne se mirent pas beaucoup en peine de cette Excommunication […]. »
Dans une précédente réponse Interroge consacrée à l’excommunication et à l’autorité compétente pour la prononcer – « Selon le droit canon, est-ce que la peine d'excommunication "latæ sententiæ" doit être prononcée par une autorité catholique compétente ? » – on peut lire les informations suivantes au sujet d'une « Levée d’excommunication » : « L’auteur du délit a droit à la rémission de sa peine qui peut être levée par les personnes énumérées au can. 1355 "pourvu qu’elle n’ait pas été réservée au Siège apostolique". » A notre connaissance et d'après nos recherches, cette excommunication n'a pas été levée.
Vous pourrez également consulter l’entrée « Excommunication » du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) et sa bibliographie.
Dans le premier tome de l’Histoire de l’église de Genève depuis le commencement de la Réformation jusqu’en 1815 de Jean Gaberel, paru 1858 et disponible en ligne, on trouve (à la page 133) une mention intéressante par rapport à la question d’une éventuelle levée de l’excommunication des Genevois par Pierre de La Baume ou par le pape, autorité suprême de l’Église catholique : « Les scènes que nous avons essayé de raconter, furent le coup de grâce pour le pouvoir épiscopal. Dès lors le diocèse de Genève n’exista plus sur la carte de l’Église [catholique]. »
Vous pourrez consulter les ouvrages suivants disponibles dans notre bibliothèque :
- L’Église catholique de Genève. Seize siècles d’histoire d'Edmond Ganter
- En quête d'une modernité religieuse : la création de l'Eglise catholique-chrétienne de Genève au cœur du "Kulturkampf" (1870-1907) de Sarah Scholl
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch