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La réponse a été mise à jour le 30 septembre 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le bâtiment appelé la « verrue de Cornavin » ou la « verrue de Coutance » se situait dans l’ancien quartier de Saint-Gervais. Il semble que l’extension de la gare Cornavin et le réaménagement de son périmètre dans les années 1950 aient nécessité la destruction des dernières parties vétustes du quartier, dont le bâtiment sis au n°5 de la rue Cornavin, qui abrite l’arcade et l’appartement de la photographe Ida Rey.
Forte de son droit et de son bail qui court jusqu’en 1956, celle-ci refuse de quitter les lieux et y sera contrainte pour les raisons de sécurité et salubrité en mars 1955.
De plus cette verrue se trouve devant le nouvel immeuble (dit Terreaux-du-Temple) construit par l’architecte Marc Joseph Saugey, dont elle semble faire le désespoir.
Vous aurez une idée de l’allure de la rue Cornavin durant la première moitié du 20e siècle avec ces deux photos tirées de la base de données des collections iconographiques de notre bibliothèque :
photo qui montre l'arcade de la photographe Rey
photo prise dans l'autre direction
Le Journal de Genève relate très bien l’affaire et vous pouvez vous y référez en lisant les résultats de la recherche sur le sujet à parti des années 1950.
Ainsi, le 5 décembre 1953. Un journaliste va interroger la dernière locatrice de ladite « verrue », Ida Rey.
La question de la verrue de Cornavin sera également débattue par le Conseil municipal de l’époque comme le relate le Journal de Genève du 23 décembre 1953.
Le Journal de Genève relate encore l’inauguration de la nouvelle rue Cornavin, dans son édition du 10 avril 1954, avec « la verrue » toujours en place au milieu de fête.
Dès janvier 1955, devant la vétusté de l’endroit, Ida Rey se rend à l’évidence et accepte la proposition qui lui a été faite pour être relogée : elle quitte la verrue en mars 1955. L'édition du 4 mars 1955 indique que les démolitions suivront afin « que la chaussée soit nette lors de l’ouverture du Salon de l’Auto. »
La revue Pour Tous décrit la disparition du « dernier symbole de la "résistance" du quartier de Saint-Gervais » dans son édition du 29 mars 1955.
Le site participatif NotreHistoire.ch fournit plusieurs images et informations amusantes, comme la mention que la « verrue de Saint-Gervais » devient un des tableaux de la Revue du Casino-Théâtre, en 1954. On trouve aussi cette photo qui montre au premier plan la « verrue » en cours de démolition.
Sur le site des Archives de la Ville il est aussi possible de faire des recherches dans les archives des Comptes rendus de l’Administration municipale et du Mémorial des séances du Conseil municipal. L’affaire y est aussi largement commentée (Recherche par mots-clés « verrue » et « cornavin » par ex.)
Vous trouverez également des informations sur le quartier de Saint-Gervais et son histoire dans l'ouvrage Ville et canton de Genève d'Armand Brulhart et Eric Deuber-Pauli.
Ainsi que des informations sur l’architecte Marc-Joseph Saugey et ses réalisations à Saint-Gervais dans l'article - L'architecture de Marc-Joseph Saugey à Saint-Gervais - de Denis Dubois-Ferrière, parue en 1995 dans le Magazine Ville de Genève : journal du personnel. Les bâtiments construits par M.-J. Saugey dans le quartier de Saint-Gervais sont Mont-Blanc Centre et le cinéma Plaza, les immeubles des Terreaux-du-Temple et l'Hôtel-du-Rhône.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch