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La réponse a été mise à jour le 31 janvier 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans le premier volume de l'Encyclopédie de Genève, qui a pour titre Le pays de Genève, nous trouvons un chapitre consacré au peuplement de l'actuel territoire du canton de Genève. Cette encyclopédie est également entièrement disponible en ligne. Voici ce que nous pouvons y lire :
« Le premier peuplement de notre région date de plus de 10.000 ans. C'est au pied du Salève que des chasseurs de rennes s'installent dans des abris sous roche. Plus tard, à l'époque néolithique (vers 3000 - 1900 avant J.-C.) l'habitat s'améliore; l'homme, de nomade qu'il était, devient sédentaire, il domestique certains animaux et se livre à l'agriculture. Sous la pression de la forêt, il s'établit sur les rives du lac où il construit des "stations lacustres". L'une de ces stations a été fouillée de 1978 à 1981, à La Gabiule, dans la commune de Corsier. Les objets remontent aux débuts du néolithique moyen, soit à 3000 avant J.-C. environ. L'occupation se termine à la dernière période de l'âge du bronze (1000 - 750 avant J.-C.). Les restes de pilotis fichés au fond de l'eau éclairent sur le plan de la station, qui n'était pas isolée du rivage mais plutôt édifiée sur le sol humide des bords du lac et protégée du côté des terres par une palissade. Cette interprétation diffère de l'image traditionnelle des "stations lacustres" construites sur l'eau et reliées à la terre par une passerelle. Les vestiges protohistoriques sont presque inexistants. Seul le camp retranché de Mariamont, près de Versoix, fournit quelques indications sur ce que pouvait être un refuge dans le voisinage du bourg fortifié de Genève. »
Des fouilles archéologiques sur les abris au pied du Salève de ces chasseurs de rennes. Vous pouvez, à ce sujet, consulter le dossier Une histoire de fouilles archéologiques : Veyrier, un site emblématique de l’archéologie dans la région genevoise de trois billets (partie 2 et partie 3) publié en 2015 sur le blog du Musée d'art et d'histoire (MAH) de Genève. Ce billet se base, pour l'essentiel, sur la thèse de Laurence-Isaline Stahl Gretsch : Les occupations magdaléniennes de Veyrier : histoire et préhistoire des abris-sous-blocs.
En ce qui concerne plus spécifiquement l'actuelle ville de Genève, le Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), dans l’article « Genève (commune) », propose un bref exposé de Jean Terrier, archéologue cantonal. Il y indique que les plus anciennes traces de la présence d’êtres humains à Genève remontent à environ 4'000 ans avant J-C, soit il y a environ 6'000 ans :
« Les plus anciens vestiges archéologiques attestant une présence humaine sur le territoire de la ville de Genève ont été mis au jour sur la rive droite de l'agglomération actuelle, sous le temple de Saint-Gervais. Repérés sur une surface restreinte, plusieurs foyers, fosses et trous de poteau appartiennent à un habitat implanté à la fin du Ve millénaire sur une terrasse dominant le cours du Rhône […].
C'est au début du IVe millénaire que les premiers villages apparaissent sur les rives du lac Léman. En ville de Genève, des populations d'agriculteurs et d'éleveurs s'installent dans la rade, soit à l'extrémité du lac […].
Le matériel archéologique découvert au siècle passé, en partie conservé dans les collections de divers musées régionaux, signale une présence humaine pour chacune des grandes phases culturelles des stations littorales reconnues autour du Léman […]. Dès lors, en tenant compte des récentes études complétées par les observations réalisées au XIXe s., nous pouvons retenir l'hypothèse d'une occupation très dense de la rade de Genève aux XIe et Xe s. av. J.-C. »
Ces informations sont également reprises dans l'article du DHS consacré au canton de Genève.
Enfin, sur le site Hominidés.com, vous en apprendrez plus sur qui étaient les hommes vivant au néolithique, également appelé « Age de la pierre polie ».
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Pour www.interroge.ch