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Interroge a répondu à la question "Pourquoi existe-t-il une culture de la baignade en Suisse ?"
La réponse a été mise à jour le 10 août 2021.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Pour commencer nous vous recommandons la lecture de l’article « Hygiène » du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) dans lequel nous pouvons notamment lire ceci :
« La rupture se fait au XVIe s. L'hygiène corporelle souffre en effet de la fermeture des étuves, décidée notamment pour lutter contre la syphilis. En outre, les médecins, croyant que des poisons peuvent pénétrer dans le corps par les pores dilatés, craignent le bain complet chaud. Les bains thermaux gagnent toutefois en popularité. L'hygiène publique est par contre renforcée, liée d'abord à la prophylaxie anti-peste. Sous l'influence des Lumières, les autorités suisses se préoccupent aussi davantage du bien-être des sujets. Une police sanitaire de type moderne se met en place, dont les fondements scientifiques reposent en particulier sur l'œuvre du médecin allemand Johann Peter Frank. Les statistiques et les topographies médicales prennent en considération le milieu. L'Avis au peuple sur sa santé (1761) du docteur Tissot valorise l'hygiène (sans utiliser le terme) pour conserver et restaurer la santé (aération, exercice, diététique). »
Puis dans le chapitre XIXe et XXe siècles nous pouvons lire qu'« Au début du XXe s., l'hygiène devient une préoccupation omniprésente qui imprègne tous les secteurs concernant la santé des individus. Discipline complexe et cohérente, elle rassemble des domaines envisagés jusqu'alors de manière séparée et empirique. On parle pour cette époque de mouvement hygiéniste, ce qui désigne à la fois le caractère dynamique, volontariste et large de la campagne en faveur de l'hygiène. Elle fait l'objet d'une propagande menée par des personnalités scientifiques, médicales et politiques, relayées par les membres des sociétés de sciences naturelles ou d'utilité publique, puis par une multitude de ligues et de groupements plus spécialisés, en partie réunis durant l'entre-deux-guerres dans des associations faîtières.
En Suisse, le médecin saint-gallois Jakob Laurenz Sonderegger est l'une des personnalités les plus influentes à l'échelle fédérale dans le domaine de l'hygiène. Son ouvrage, Vorposten der Gesundheitspflege, publié en 1873 (trad. franç. Avant-poste de l'hygiène) connaît un grand succès. Il aborde les sujets désormais traditionnels de l'hygiène, à savoir l'air, l'eau, le logement, l'alimentation, le vin et le tabac, la mortalité infantile, l'école, le travail, l'hôpital. […]
La santé relève de plus en plus de la responsabilité réciproque de l'Etat et des individus. L'hygiène, tant publique que domestique, comprend à la fois la prévention de ce qui est néfaste à la santé et la valorisation de ce qui la fortifie: qualité de l'air, de l'eau, du sol, microbes et désinfection, hygiène urbaine et hygiène du logement, lutte contre les maladies contagieuses et les fléaux sociaux (Alcoolisme). […]
L'hygiène du logement et l'hygiène corporelle sont deux thèmes majeurs du mouvement hygiéniste. Un demi-siècle après les enquêtes menées en France, en Prusse ou en Angleterre à la suite de l'épidémie de choléra de 1832, plusieurs villes de Suisse font de même (Bâle en 1889, Lausanne en 1894, Berne et Winterthour en 1896, Saint-Gall en 1897). […]
Les éléments naturels non contaminés tels que l'eau, l'air, la lumière, le soleil sont recommandés pour leur valeur tonifiante et antiseptique (Mouvement pour une vie saine): l'hydrothérapie est en vogue dès le milieu du XIXe s., les cures d'air (introduites dès 1860-1870 à Davos ou Leysin pour le traitement de la tuberculose) et de soleil (pratiquées dès le début du XXe s., par exemple par le docteur Auguste Rollier à Leysin) contribuent à modifier l'utilisation de l'eau (baignade), de l'air et du soleil au sein de la population. Ligues antituberculeuses et autorités scolaires mettent sur pied des écoles de plein air.
Les normes hygiéniques du XIXe s. n'ont pas été fondamentalement modifiées au XXe s. S'il a fallu du temps pour changer les mentalités, les nouveaux comportements sont finalement largement intériorisés, au point que la Suisse a érigé la propreté en valeur nationale. Considérée comme une idéologie bourgeoise, outil de discipline sociale, elle a été contestée par les mouvements soixante-huitards. [...] »
Nous pouvons compléter des informations avec les sources suivantes :
L’article Nager en eaux vives, une spécialité des villes suisses, publié le 24 mars 2021 sur le site du Département fédéral des affaires étrangères House of Switzerland, qui donne la parole à des adeptes de la baignade en eaux vives en Suisse.
Le magazine L’Illustré a publié le 16 juillet 2021 : Nager avec le courant en pleine ville, une habitude typiquement suisse.
L’article Cultures et idéologies du bain en ville et en eaux libres, paru le 18 mai 2017 sur le site Espazium, compare la situation en Suisse avec celle d’autres pays.
En 2012, le n° 2 de la revue Patrimoine de l’association Patrimoine suisse avait pour titre Les bains, hier et aujourd’hui. On trouve notamment, en page 11, l’article Voyage à travers 150 ans d'histoire des bains qui passe en revue quelque piscines et bains historiques en Suisse.
L’ouvrage Plouf ! : une histoire de la baignade dans le Léman de Lionel Gauthier qui comme l’indique son titre se concentre sur le Léman.
Et l’ouvrage "Propre en ordre" : habitation et vie domestique 1850-1930 : l'exemple vaudois de Geneviève Heller qui comporte un chapitre Hygiène et santé qui pourrait vous intéresser.
Concernant Genève en particulier, l'ouvrage Genève-les-Bains : histoire des bains à Genève, de l'Antiquité aux Bains des Pâquis d’Armand Brulhart, Françoise Nydegger et Jean-Pierre Balmer vous fournira toutes les informations au sujet de la culture de la baignade à Genève.
Une recherche avec le mot bains dans la base de données du Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève fournit des photographies anciennes qui pourront également vous intéresser.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève