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La réponse a été mise à jour le 12 décembre 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Voici une définition de « République » tirée du dictionnaire Le Petit Robert : « Forme de gouvernement où le pouvoir et la puissance ne sont pas détenus par un seul, et dans lequel le chef de l'Etat n'est pas héréditaire. »
L'article du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS) sur la « République » complète ce sujet.
L’article « Genève (canton) » du DHS apporte de nombreuses informations et répond à votre question dans sa première phrase :
« Canton suisse depuis 1815, dont le nom officiel est République et canton de Genève, qui succéda à la Seigneurie et République de Genève (1534-1798). » Nous apprenons ainsi que le mot République apparaissait déjà, avant son entrée dans la Confédération en 1815.
Il s'agit donc d'un héritage historique qui est étroitement lié à l'histoire de Genève jusqu'à ce qu'elle devienne un canton suisse.
Si l’on consulte l’ouvrage d’Alfred Dufour Histoire de Genève, et plus particulièrement les passages concernant l’entrée de Genève dans la Confédération, nous lisons que la proclamation au 31 décembre 1813 de la « Restauration de l’indépendance de la République » aura fort à faire et qu’il faudra « beaucoup de ténacité et de diplomatie pour assurer l’"indépendance de la République", qui n’apparaîtra garantie qu’avec sa transformation en "Canton suisse". »
Irène Herrmann nous apprend, à la page 379 de son ouvrage Genève entre République et Canton : les vicissitudes d'une intégration nationale (1814-1846), que « La grande force identitaire de la Réforme provient sans doute tout autant de la tournure spécifique qu’elle est censée avoir donné aux esprits genevois, qu’à son effet sur le maintien de l’existence même de la république. […] »
Plus loin, l’auteur poursuit en ces termes : « Malgré le passé monarchique des habitants des Communes réunies, on conserve officiellement au récent canton de Genève son titre de république. […] En dépit de l’abolition du Conseil général […], "Le gouvernement [est toujours] exercé par des chefs élus pour un temps et responsables" dont "les principes fondamentaux sont l’intérêt de la patrie, l’égalité légale, la justice et le droit" : l’Etat qu’il dirige constitue donc effectivement toujours une république. Qualifier Genève de "république" et ses habitants de "républicains" prend ainsi, en premier lieu, l’allure d’une constatation. »
Nous vous joignons aussi un passage tiré de L'Encyclopédie de Genève – tome 4 Institutions politiques, judiciaires et militaires – concernant l’émancipation politique :
« L’évêque Pierre de La Baume, qui s’est attiré la méfiance des citoyens par sa politique fluctuante, voyant le vent tourner, cherche à maintenir sa position à Genève en faisant des concessions : le 15 juillet 1527 il accorde aux citoyens le droit de rendre la justice civile. Comme les syndics ont déjà de larges compétences dans le domaine criminel, c’est un véritable démantèlement du pouvoir épiscopal qui se produit alors. Dès ce moment, la juridiction du vidomne de l’évêque, usurpée deux siècles plus tôt par le comte de Savoie, n’a plus sa raison d’être. L’évêque lui-même, absent de Genève de 1527 à 1533, a laissé le champ libre à la prédication de la Réforme, qui gagne peu à peu le terrain. Revenu dans sa ville épiscopale le 1er juillet 1533, il en repart précipitamment quinze jours plus tard, voyant qu’il ne peut plus s’imposer.
Coup sur coup, les citoyens mettent en place les institutions qui feront de la communauté de Genève une république indépendante, exerçant les droits seigneuriaux sur les anciennes terres de l’évêché. »
Concernant les conséquences de ce statut, depuis que Genève s'est organisée en République indépendante, elle est régie par cette forme de gouvernement, et encore aujourd'hui, elle est gouvernée par des gens élus. Elle est donc toujours une République, avec sa propre constitution, son gouvernement, ses tribunaux... au même titre que tous les autres cantons suisses d'ailleurs.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
pour Interroge.ch