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La réponse a été mise à jour le 7 juin 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Nous avons contacté plusieurs collègues du Musée d'art et d'histoire mais il n'y a hélas aucun document concernant cet artiste conservé au musée.
Laurence Lehoux, dans le Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays : par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers d'Emmanuel Bénézit nous donne quelques informations biographiques sur cet artiste :
« Né le 10 juillet 1878 à Stolp (Poméranie). Mort le 9 mars 1943 à Lublin-Maidaneck (Pologne) […] D'abord employé de commerce, il fit ensuite des études d'histoire de l'art à Berlin, à Munich avec Wölfflin, en 1903, puis à Florence (1904-1905). Il ne commença à peindre qu'à l'âge de vingt-sept ans. Très vite, il assimila les principaux mouvements artistiques de l'époque du Jugenstil munichois à l'expressionnisme de la Nouvelle Sécession et de Die Brücke (Le Pont), et enfin à l'abstraction naissante à partir du Blaue Reiter. En 1909, il s'installe à Paris, 13 rue Ravignan, au Bateau-Lavoir, où il se lie avec l'avant-garde artistique […]. C'est de cette époque que datent ses premières sculptures. Il figure dans des groupes cubistes à Paris, Amsterdam et Cologne, sans pour autant s'approprier les caractéristiques formelles du mouvement. Mobilisé à la veille de la Première Guerre mondiale, il retourne en Allemagne. Il collabore à la revue Die Aktion et devient membre du Novembergruppe (Association des artistes Berlinois) en 1918. En 1919, il réalise sa première œuvre véritablement abstraite. A Cologne, il participe au Dadaïsme. […] De retour à Paris, en 1924, il adhère au groupe Cercle et Carré fondé à l'instigation de Michel Seuphor, puis devient membre actif, l'année suivante, du nouveau groupe Abstraction-Création que lui substitua Vantongerloo. Dès 1937, en Allemagne, ses œuvres sont détruites, et, en 1939, une de ses sculptures figure en couverture du catalogue de l'exposition L'Art dégénéré, organisée par les nazis. Il est plusieurs fois interné, dès 1939. En 1943, il est arrêté puis déporté en Pologne où il mourra, probablement le jour de son arrivée. […] ». La suite de l'article décrit plus précisément sa technique artistique. Il est noté que « Freundlich considère ses tableaux mais aussi ses sculptures comme des symboles des lois cosmiques, qui ne sont que le signe d'une puissance de l'Être, qu'il désire rendre visible afin d'abolir les frontières entre le cosmos et l'homme. L'œuvre d'art doit devenir le lieu d'une expérience pour l'homme. »
Nous n'avons pas trouvé de travail accessible de traduction des manuscrits. Toutefois, l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) possède dans ses fonds 82 boîtes d'archives ainsi que 780 imprimés sur Otto Freundlich qui sont communicables. Il est indiqué que ce fonds d'archives « comprend de très nombreux manuscrits de textes, publiés ou non, par Otto Freundlich en français ou en allemand, une abondante correspondance en français ou en allemand également, de nombreux documents personnels (laissez-passer, cartes de rationnement, etc.) concernant sa vie sous l'Occupation, des dossiers de presse, des archives iconographiques, quelques bois et linoléums engravés. Outre les archives d'Otto Freundlich, le fonds comprend de nombreuses pièces de Jeanne Kosnick-Kloss et de l'Association des amis de Jeanne et d'Otto Freundlich : dossiers de presse, archives iconographiques, archives professionnelles, archives éditoriales. »
Vous trouverez également sur le site de l'IMEC, une fiche descriptive qui se rapporte à ce fonds d'archives ainsi que les modalités de consultation.
Vous pouvez également trouver des informations auprès de l'Association des amis de Jeanne et d'Otto Freundlich qui a été fondée le 15 janvier 1958 et qui semble toujours être en activité.
Geneviève Debien a fait paraître en 2010 un article sur Otto Freundlich qui s'intitule Otto Freundlich (1878-1943) entre 1937 et 1943 : un artiste classé "dégénéré" mais une création ininterrompue, jusque dans l'exil. Elle retrace le parcours de cet artiste entre les années 1937 et 1943 et signale que « […] La plupart des publications sur cet œuvre sont en langue allemande mais régulièrement, souvent dans le contexte d'expositions organisées par le Musée Tavet-Delacour de Pontoise, sont présentées de nouvelles analyses. Pourtant, aucune monographie complète n'a été rédigée à ce jour. Sous la direction de Monsieur Pierre et de Monsieur Lemoine, tous deux Professeurs d'histoire de l'art du XXème siècle, et de Madame Ewig, Maître de Conférences à l'Université de Paris IV-Sorbonne, il a été décidé en septembre 2007 de retracer et d'étudier par cette thèse la vie et l'œuvre, plastique comme écrite, de cette personnalité complexe. […] ». Le Musée Tavet-Delacour de Pontoise possède en outre une page Facebook qui porte le nom « Donation Otto Freundlich ».
Denise Vernerey-Laplace a également écrit un article sur Otto Freundlich "Plus le présent est a-spirituel, plus il est brutal" : Les œuvres disparues d'Otto Freundlich (1878-1943). Au haut de la page 260 nous trouvons une citation en français d'Otto Freundlich, dont la note de base de page indique « Otto Freundlich, Catalogue raisonné manuscrit, 1941, Institut Mémoires de l’édition contemporaine, IMEC, Fonds Otto Freundlich. ». Il est notamment fait allusion à des écrits de type correspondance en français à la page 254.
Dans son article paru en 2011, L'artiste désigné comme cible : Otto Freundlich, le nazisme et "l'Art dégénéré", Pierre-Frédéric Charpentier fait également allusion à de la correspondance en français écrite par Otto Freundlich : « Dans une lettre non-datée – mais sans doute de la fin 1940 – le peintre écrit au préfet des Pyrénées-Orientales pour tenter de justifier sa position administrative : Je me permets de vous dire que je suis de race juif [sic] et que mes parents et grands-parents [l’]étaient également. Je n’ai aucune fortune et étant artiste-peintre et sculpteur, ayant exécutés [sic] des mosaïques d’arts et des vitraux, j’ai vécu modestement et honnêtement de la vente de mes tableaux à des amateurs étrangers. »
A titre d'information, une exposition très importante sur Otto Freundlich a eu lieu en 2017 au Kunstmuseum de Bâle. Vous pouvez consulter le catalogue de cette exposition Otto Freundlich - cosmic communism dans notre bibliothèque.
Sachez encore que l'Association des amis de Jeanne et d'Otto Freundlich a publié entre 1985 et 1990 une revue intitulée Le Petit bonhomme : journal de l'Association "Les Amis de J. et O. Freundlich" dont vous pouvez consulter les fascicules dans notre bibliothèque.
Enfin, la Bibliothèque nationale de France possède des œuvres textuelles d'Otto Freundlich.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque d'art et d'archéologie
Pour www.interroge.ch