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La réponse a été mise à jour le 11 avril 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Il y a très peu d'information disponible au sujet de Suzanne-Françoise L’Huillier.
Dans le catalogue de l'exposition ayant eu lieu à Lausanne en 1999-2000 – 100 ans de miniatures suisses, 1780-1880 – Lucien Boissonnas présente la miniature à la fin du XVIIIe, début du XIX :
« Au début du XIXe siècle, Genève sortira tout compte fait assez bien de l’occupation française et les passions politiques et religieuses ne se réveilleront brièvement qu’avec la Restauration, après 1814, avec l’imposition d’une constitution réactionnaire. Nouvellement intégrée dans la Confédération suisse, le petit canton genevois vivra tranquillement jusqu’à l’aube des révolutions de 1848 et ne connaîtra plus guère de ces tourments qui poussaient ses artistes à s’exiler.
Arlaud-Jurine collectionne les succès mondains et affermit sa position dans la cité lémanique avant d’accueillir son confrère Ferrière qui retourne définitivement dans la ville qui l’a vu naître. Bouvier reste confronté aux difficultés matérielles qui l’obligent à transiter entre Genève et Paris, où il obtient cependant quelques beaux succès à la cour de l’impératrice Joséphine à qui il présentera ses amis Adam Töpffer et Firmin Massot.
Quant à Henriette Rath, ayant hérité avec sa sœur de la fortune de son frère, elle ne peindra guère plus que pour son plaisir. Il est vrai que la grande affaire du Musée Rath, inauguré en 1826, l’occupera grandement, tout comme peut-être sa longue correspondance avec Isabey qui répond à "celle que j’aime comme une sœur" par des lettres enflammées, car : "adorer Henriete [sic] c’est travailler à son salut et certes je fais le mien en la tenant comme la plus parfaite des créatures".
Il est vrai qu’entre-temps, une nouvelle génération de miniaturistes a repris le flambeau d’Henriette, comme les trop peu connues Jeanne-Sophie Janin-Delarue (1781-1842) – elle-même élève de Rath – ou encore l’excellente Suzanne-Françoise L’Huillier (1794-1822) dont on ignore encore presque tout. »
Dans le même ouvrage, on apprend que Suzanne-Françoise L’Huillier est née à Genève en 1794. Elle expose en 1820 au Salon genevois, épouse l’année suivante le peintre en miniatures Charles Perregaux (1788-1842). Cet artiste a travaillé pour la cour russe. Suzanne-Françoise meurt apparemment lors d’un voyage à Schlingen [parfois écrit Schliengen selon les sources] dans la Bade en 1822.
On peut consulter leur acte de mariage dans la base de données Adhémar des Archives d'Etat de Genève (AEG) (Acte de mariage n° 80 (image : 87)).
Et dans la base de données de la Société genevoise de généalogie, nous trouvons une fiche lui étant consacrée. On y trouve sa date de naissance exacte : 2 août 1794 ainsi que des informations sur son époux. On trouve aussi une fiche sur sa famille qui donne des informations sur ses parents et ses frères et sœurs.
Fabienne Xavière Sturm, dans son article Trois autoportraits de femmes miniaturistes au travers de trois techniques : aspects de l'école genevoise de miniature, paru en 1990 dans Nos monuments d’art et d’histoire, donne une autre date de naissance de Suzanne L'Huiliier, 28 juin 1757 et donne sa date exacte de mort : « morte à Schliegen [sic] (Bade) le 11 juillet 1822 ».
Elle nous apprend encore qu'elle « travailla en France et en Suisse; elle épousa le miniaturiste sur ivoire et portraitiste à l'huile Charles Perregaux (Genève, 1788-1842), d'où parfois une confusion dans les attributions à l'un ou l'autre de certaines de leurs œuvres quand elle cessa de signer avec son nom de jeune fille. [...]
On sait fort peu de choses sur sa formation et son parcours. A part son autoportrait, le Musée d’Art et d’Histoire de Genève ne possède d’elle qu’un portrait sur ivoire de son frère Barthélémy Pierre Jérôme L’Huillier, âgé d’une dizaine d’années, peint de façon un peu candide avec une grande économie de matière. […] Par son indéniable savoir-faire, Suzanne L’Huillier est proche des grands maîtres du genre, comme Louis Ami Arlaud-Jurine (Genève 1757-1829) ou encore Pierre Louis Bouvier (Genève- 1766-1836). »
Nous pouvons voir son autoportrait peint vers 1810 dans cet article.
On trouve également une entrée à son nom dans Miniaturen des 19. Jahrhunderts aus der Sammlung Tansey mais qui n'apporte pas beaucoup plus d'information à son sujet.
Le catalogue de l'exposition de 1995 L’âge d’or du petit portrait décrit l’autoportrait de l’artiste : « Suzanne L’Huillier est en même temps étonnamment maîtresse de ses pinceaux et comme impressionnée par cette puissance. […] Son discours sur elle-même se résume en définitive à l’indication de son appartenance à une grande famille genevoise, qui lui a probablement permis de rencontrer des miniaturistes de salon ou des professionnels dont elle sait tirer les bonnes leçons techniques. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque d'art et d'archéologie
Pour www.interroge.ch