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La réponse a été mise à jour le 10 septembre 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans l’ouvrage d’Armand Brulhart et d’Erica Deuber-Pauli Ville et canton de Genève, à la page 250, on trouve un bref historique du Château de Corsier et la mention de la date à partir de laquelle cette demeure est devenue une brasserie :
« [...] le château s’élève probablement à l’emplacement de la maison forte des seigneurs de Corsier. Les terres acquises par les Favre après la Réforme passèrent en 1658 à Jacques Grenus, syndic de Genève. En 1697, elles comportaient deux maisons. Le long volume régulier actuel percé de neuf axes fut construit par Léonard Buisson vers 1740-1750. Vers 1825, une nouvelle ferme et des dépendances furent construites par Philibert-Louis-Michel Cramer-Lasserre dans un clos situé au nord du domaine (aujourd’hui manège). La maison de maître cessa d’être occupée par les propriétaires. Dès 1864, elle abrita une brasserie, qui s’entoura d’annexes ponctuées d’une haute cheminée. Restauration vers un classicisme sec en 1972-1974 pour la résidence de l’ambassadeur d’Allemagne fédérale. »
Dans l’article de Marco Cicchini et de Ludovic Maugué, L’impossible asile. La maison des aliénés de Corsier (1832-1838) publié dans la Revue d’histoire moderne et contemporaine, no 68-1 en 2021, aux pages 72-98, on apprend qu’un « château villageois robuste » a servi d’asile pour les aliénés de 1832 à 1838.
Dans l’ouvrage intitulé Château de Corsier, l’histoire des différents propriétaires au cours des siècles est retracée. La demeure a été vendue à plusieurs reprises après avoir été achetée en 1783 par Jean-Gabriel Cramer et avant de devenir une brasserie :
« Après les Cramer, le château changea de nombreuses fois de propriétaires. Il appartint à Jean-Martin Anisansel qui fut maire de la commune, puis à Jean-Paul Frédéric du Roveray et enfin à son gendre, le Dr Jean-César T. Chossat qui le vendit au propriétaire bien connu d’un domaine à Hermance, Louis-Jules Chevrier. Par la suite, il ne semble pas que le château ait été utilisé à des fins d’habitation. Il servit provisoirement de foyer d’accueil pour des étrangers ou pour des malades et aussi d’atelier spécialisé dans la fabrication de boîtiers de montres jusqu’à ce qu’en 1864, Philippe-Louis Helwerth, de Bade, transformât la maison en brasserie. Il utilisa pour ce faire l’eau de source d’excellente qualité qui jaillit dans les environs ainsi que les immenses caves voûtées du château. Il fit construire en outre des annexes indispensables à la bonne marche de son affaire. En 1890, la "Brasserie de Corsier" fut reprise par un autre ressortissant allemand, Maximilian Reiser, et en 1903 par Frank Hirzik, un maître brasseur autrichien originaire de Marbourg sur le Drau. Il est probable qu’il devait exister aussi à cette époque une buvette au château puisque, jusqu’à la rénovation de la construction en 1961, on pouvait lire sur une porte l’inscription "Entrée du Café". La bière de Corsier était vendue principalement en Savoie. Pendant la Première guerre mondiale, la baisse des approvisionnements et la fermeture des frontières provoquèrent l’arrêt de la production de la brasserie.
Plus tard, la maison et ses dépendances furent achetées par une entreprise genevoise, les Laiteries réunies. »
Dans l’ouvrage de Bernard Cuénod, Corsier : destin helvétique d'une commune savoyarde : 1791-1918, on trouve encore quelques précisions intéressantes. A partir de la consultation des archives communales, l’auteur relève aux pages 164-165 que :
« La commune compte dix cafés-restaurants ; quatre sont en 7e classe, c’est-à-dire qu’en plus du débit de boisson ils font de la restauration.
Six sont en 8e classe. Ceux-là sont de petits bistrots campagnards destinés aux ouvriers agricoles. […]
Les cafés-restaurants les plus huppés se remplissent chaque dimanche, accueillant les citadins qui viennent manger à la campagne. […]
De tous les villages genevois ou savoyards voisins, restaurateurs et particuliers viennent chez M. Irzirk, le brasseur bavarois, se faire livrer la célèbre bière de Corsier. […]
Mais, pour revenir à la brasserie de Corsier, la lecture des archives communale révèle que monsieur Irzirk a un concurrent, M. Ritzi. Il y avait donc deux brasseurs à Corsier en 1919.
Le plus important est cependant monsieur Irzirk, qui paie 30 francs de taxe alors que son concurrent n’est taxé qu’à 5 francs. »
Des recherches dans les archives en ligne du Journal de Genève apportent également des informations complémentaires à propos des propriétaires de la brasserie de Corsier. En particulier, nous apprenons dans une rubrique locale du 14 août 1904, qu’à cette date le propriétaire de la brasserie de Corsier est M. Irzig dont l’orthographe varie parfois d’un article à l’autre. Dans une autre mention du 22 juin 1915, c'est monsieur Irzirk qui est le propriétaire de la brasserie de Corsier.
En août 1918, l’une des dépendances de la brasserie de Corsier a été incendiée.
Dans les collections iconographiques en ligne du Centre d’iconographie de la Bibliothèque de Genève, vous pourrez voir encore un dessin de Philip Jamin du Château de Corsier dans le dernier quart du XIXe siècle accompagné de la légende suivante :
« En raison du danger représenté par une épidémie de choléra, l'ancienne Discipline est destinées à accueillir les malades contagieux. Les aliénés qui s'y trouvaient sont déplacés en 1832 à Corsier dans une maison de campagne aménagée pour les accueillir. Ils retourneront à Genève après la création de l'asile des Vernets en 1838 [...] ».
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch