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La réponse a été mise à jour le 17 février 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Premièrement, Paul Cézano (la dénomination que nous allons utiliser pour le nommer), comme le mentionne la Bibliothèque nationale de France (BnF) dans sa notice d’autorité auteur, a la particularité d’avoir utilisé des pseudonymes. Son œuvre est modeste : une dizaine de textes mis en musique par divers compositeurs. En faisant une recherche dans le catalogue de la BnF, vous pourrez prendre connaissance de ces œuvres, comme celle-ci : La mort de Barra, musique de Robert Planquette.
Sa présence à Genève n’a pas marqué la vie culturelle, contrairement à son épouse Olga Cézano (dénomination que nous allons utiliser pour la nommer, car c’est le terme qui nous a été utile dans nos recherches de la presse locale). Cette pianiste a eu pour nom Olga de Janina et Robert Franz selon la notice de la BnF.
L’Institut Sophie Drinker est un institut de recherche musicologique indépendant qui alimente un dictionnaire des femmes instrumentistes européennes des 18ᵉ et 19ᵉ siècles. Nous y trouvons une entrée à « Olga von Janina ». La notice détaille en allemand son arrivée en Suisse. Voici ce que nous apprenons traduit en français : Vers 1881, Olga von Janina se trouvait en Suisse. Au cours des années précédentes, elle avait épousé le Russe fortuné Paul Guy Cezano, avec lequel elle vivait à Lancy, une ville au sud de Genève. Le 3 décembre 1881, la pianiste joua pour la première fois à Genève et se fit surtout remarquer par son refus catégorique d'être payée pour sa prestation dans cette ville. En déc. 1882, elle se produisit à nouveau lors d'une soirée de la Société de l'Orchestre de Genève. Le programme de la soirée du 3 décembre est disponible dans notre base de données Onstage. Cette base de données contient les concerts donnés à Genève et en Suisse ces années-là et sont numérisés. On trouve également la page annonçant la création de l’Académie de musique dont Olga Cézano sera co-directrice. L’annonce date du 1ᵉʳ février 1886. Pour le 25ᵉ anniversaire de cette Académie de musique, une mention est d’ailleurs faite dans la Tribune de Genève du 8 janvier 1911 : « Il y a vingt-cinq ans M. H. Richter fonde l'école supérieure de musique placée sous la direction de Mme Olga Cezano. » Cette école est toujours active à Genève.
L'entrée du dictionnaire de l’Institut Sophie Drinker mentionne la multitude de sources consultées et donne les références de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève. Ces articles peuvent être consultés en ligne dans les Archives du Temps.
Le blog Interlude a consacré le 3 août 2024 un billet sur Olga Cézano : Olga Janina the pianist who almost murdered Liszt. On y lit ceci, traduit en français : [...] Janina épouse l'écrivain Paul Cézano. Elle s'installe dans la ville de Lancy, en Suisse, et, au début des années 1880, parcourt l'Europe pour donner des représentations. Elle change encore une fois son identité, se produisant désormais sous le nom de la pianiste russe Olga Lvovna Cézano. En 1886, elle cofonde l'Académie de musique de Genève, en Suisse. Elle n'y reste qu'un an, fondant peu après l'École supérieure de piano et d'harmonie. Cézano meurt en 1887. Elle se remarie avec un professeur et gynécologue renommé François Vulliet.
Sur son lieu de résidence, la presse nous renseigne également. La Tribune de Genève du 15 mars 1887 énonce : « On nous demande de tous côtés si le comité des concerts ne pourrait pas faire entendre Mme Olga Cezano : cette artiste remarquable n'a en effet qu'un seul défaut, celui de ne pas habiter Berlin ou Paris. »
Dans les archives du Journal de Genève, des concerts d’adieux sont aussi annoncés dès 1883, comme dans l'édition du 21 avril 1883 : « Au moment où Mme Olga Cezano va nous quitter pour la seconde fois, après avoir deux hivers fait de Genève sa station de santé, nous ne pouvons prendre congé d’elle sans la remercier pour les occasions, malheureusement trop rares, où elle nous a permis d’admirer et d’applaudir son remarquable, son étrange talent. […] Mme Cezano n’a pas voulu quitter Genève sans un concert d’adieux. [...] »
Pour en savoir davantage sur cette pianiste, vous pouvez lire son ouvrage Lettres d’un excentrique (disponible sous forme de livre numérique). Dans le résumé donné par l’éditeur, on peut lire que « le texte d’Olga de Janina est précédé d’une longue préface biographique inédite. Cette préface a nécessité de longues recherches, car Olga de Janina est une anguille. Difficile de suivre le parcours d’une femme morte en 1914 et qui n’a cessé de changer de nom et d’adopter des pseudonymes. Elle paraît puis disparaît pour réapparaître sous une autre identité. Olga de Janina sera ainsi Olga Cezano, Olga Vulliet, Sylvia Zorelli, Robert Franz et enfin Nikto. [...] »
La pianiste est également mentionnée dans la biographie de Liszt écrite par Roland de Candé : La vie selon Franz Liszt.
On y lit une lettre de Liszt, envoyée à sa compagne Carolyne de Sayn-Wittgenstein : « Mme Janina avait ostensiblement notifié à ses amis et connaissances sa résolution de venir à Pest, me tuer et se tuer elle-même. En effet, elle entra dans ma chambre munie d’un révolver et de plusieurs flacons de poison – ornements qu’elle m’avait exhibés 2 fois l’hiver dernier. Je lui dis tranquillement "ce que vous avez l’intention de faire est mauvais, Madame, je vous engage à y renoncer – mais je ne saurais vous en empêcher". Le surlendemain elle repartit pour Paris. (Lettre du 3 février 1872, p 358. op. cité). »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève, La Musicale
Pour www.interroge.ch