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La réponse a été mise à jour le 9 mai 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Nous trouvons des informations sur le sujet qui vous intéresse dans La Tribune de Genève du 14 septembre 1960. En page 23, est paru l’article La société protectrice des animaux contre la tuerie des pigeons qui relayait cette affaire :
« On se souvient encore de la polémique, qui fut parfois assez violente, engagée ces dernières années au sujet de l’extermination des pigeons de notre ville, responsables, disent les uns, d’un certain nombre de maladies plus ou moins sérieuses, et quoi qu’il en soit de la dépréciation de nos monuments et de nos immeubles. Les divergences de vue qui sont apparues dans cette affaire ont plus particulièrement porté sur les méthodes utilisées, à la demande des autorités genevoises, pour exterminer les pigeons.
On sait qu’un fonctionnaire a été chargé de tirer sur les pigeons à l’aide d’une carabine d’un modèle courant, et c’est contre l’activité de ce personnage que la Société pour la protection des animaux entre en guerre. A vrai dire, les démarches qu’elle a entreprises pour mettre fin à l’activité de ce tueur remontent au début de l’année 1959.
Après plusieurs réclamations, la S.P.A., qui n’était pas entendue, s’était finalement décidé à déposer une plainte pénale, sauf erreur en août 1959, pour cruauté envers les animaux. Elle se constitua partie civile et fonda cette plainte sur un article du Code pénal prévoyant que la cruauté envers les animaux peut être punie de l’amende ou de l’emprisonnement. Elle dirigea sa plainte contre inconnu, mais il est évident qu’elle visait le tueur lui-même, M.L. et subsidiairement les autorités compétentes qui l’avaient chargé de cette mission. [...]
Me Tissot se dit persuadé, en regard des faits, que M.L. pourrait être inculpé de cruauté envers les animaux, que le juge d’instruction pourrait même prononcer d’autres inculpations, celles notamment des personnes qui le chargèrent de cette mission. »
Le Journal de Genève du 15 septembre 1960 en parlait également, dans un article paru en page 9, Les pigeons devant la justice :
« Au cours de son audience d'hier, la Chambre d'accusation, [...] a eu à s'occuper d'un recours présenté par la Société protectrice des animaux, et plaidé par Me Tissot, avocat, contre le refus du juge d'instruction de procéder à une inculpation, à la suite de la plainte pénale que ce groupement a déposée, il y a une année, contre le "tueur" officiel de pigeons, et subsidiairement, contre ceux qui l'ont chargé de cette mission.
On sait que les pigeons en notre ville, sont innombrables et qu'ils causent énormément de déprédations aux façades. On leur reproche également de propager certaines maladies, telle que l'ornithose. C'est pourquoi, il y a quelques années déjà, l'Etat de Genève avait engagé un "tueur" officiel qui, à la carabine, supprime périodiquement un certain nombre de ces volatiles. [...]
La Chambre, après avoir entendu les arguments de la recourante et les explications du ministère public, a décidé de se donner le temps de la réflexion. C'est donc ultérieurement qu'elle rendra son ordonnance. »
Et le 20 septembre 1960, le Journal de Genève annonçait dans l’article Les pigeons devant la justice : une décision de la Chambre d’accusation :
« Mercredi dernier, la Chambre d'accusation avait eu à connaître d'un recours plaidé par Me Tissot, avocat, au nom de la Société protectrice des animaux, contre le refus du juge d'instruction de procéder à toute inculpation en ce qui concerne la plainte que ce groupement avait déposée contre le "tueur" officiel de pigeons, subsidiairement contre ceux qui l'ont chargé de cette mission.
Présidée par le juge Fournier, la Chambre d'accusation a fait connaître, hier, son ordonnance. Après avoir rappelé tout d'abord qu'elle n'est pas compétente pour savoir s'il est bon ou non de détruire les pigeons peuplant notre ville, la Chambre estime qu'un fonctionnaire, obéissant aux ordres de ses supérieurs, ne saurait encourir aucune sanction. Elle souligne qu'il n'y a cependant pas dieu d'exclure la possibilité de voir un fonctionnaire outrepasser les devoirs de sa charge. Toutefois, en l'état de la procédure, elle ne peut dire si le "tueur" est allé trop loin ou non.
La Chambre estime qu'il est du devoir du juge d'instruction, au cours de ses investigations, d'entendre quiconque est susceptible d'amener à la découverte de la vérité. Elle est d'avis que, dans la recherche de ce but, le magistrat instructeur aurait dû procéder à l'audition de tous les témoins désignés par la Société protectrice des animaux, et non de quelques-uns seulement.
En conséquence, elle a décidé que la procédure, actuellement classée par le Parquet du procureur général, soit retournée au juge d'instruction, pour que celui-ci procède à un complément d'information. »
Le tir des pigeons semble avoir cessé au début des années 60, mais nous n'avons trouvé aucun article mentionnant clairement la décision de la justice vis-à-vis de l'employé de l'État chargé de cette mission.
Néanmoins, d'autres solutions ont été proposées peu d'années après, comme nous pouvons le lire dans les archives du Mémorial des séances du Conseil municipal de la Ville de Genève, où nous trouvons trace des décisions qui ont succédé les évènements ci-dessus. Ainsi, dans le compte-rendu de la séance du 21 avril 1964, nous lisons, en page 961, une interpellation de M. Bischof qui indiquait encore : « Depuis quelques années, on procède à l'extermination des pigeons de notre ville. Il semble qu'il y ait là un parti pris contre ces volatiles: on attache si peu d'importance aux démarches de tous ceux qui cherchent à les défendre. Pourquoi les autorités genevoises permettent-elles la persécution des pigeons ? » Vous pourrez y lire la réponse du Département des travaux publics.
Et le 27 septembre 1966, la même personne intervient en page 392 pour signaler ce qui suit :
« Récemment la population de la Ville fut informée, en ce qui concerne le problème des pigeons, d'essais en cours en vue de la stérilisation de ces volatiles. La remise de céréales spéciales a conduit ces tentatives à un certain succès, après les expériences faites dans de grandes villes étrangères. »
Nous comprenons ainsi que c'est entre 1964 et 1966 que la solution de contraception des pigeons a été proposée et mise en place.
Comme nous pouvions le lire dans un article du 21 mai 1968, paru dans le Courrier de Genève :
« La Société genevoise pour la protection des animaux (SGPA) a cent ans d’existence. […] L’assemblée générale de la société s’est déroulée dans la salle rénovée du buffet de la gare de Cornavin, sous la présidence de l’infatigable M. Louis Garin, […]. Il signala les nombreuses améliorations qui ont été obtenues en faveur des animaux. […] les bêtes en fourrière ne sont plus abattues, et les pigeons ne sont plus massacrés. »
Dans l’édition du 2 juillet 1969, La Tribune de Genève nous apprenait, dans l'article Pas encore de pilule pour les pigeons..., que la solution idéale n'avait pas encore été totalement trouvée. :
« Que devient la "pilule" pour les pigeons ? Il y a plus de trois mois, l’Etat en accord avec la Ville de Genève, décidait d’adopter le projet de contraception pour limiter le nombre de pigeons à Genève, projet présenté conjointement par le Département des travaux publics et "Intervétra". […]
Renseignements pris auprès de l’Etat et de la Ville, il faudra attendre encore de nombreux mois avant que l’opération puisse être lancée. […] »
Enfin, nous lisions la réponse du président de la SGPA Louis Garin à la question « Vous êtes également à l’origine de la nouvelle fourrière et de la contraception des pigeons à Genève ? », dans l’article Protection des animaux : le Conseil d’Etat adopte une réglementation unique en Suisse paru dans l’édition du 24 décembre 1969 de ce même journal :
« Le nouveau règlement constitue en quelque sorte le troisième volet de notre action depuis six ans. Ce triptyque comportait en effet l’établissement d’une fourrière digne de ce nom, et la résolution du problème des pigeons toujours plus nombreux chez nous. »
Pour tout savoir sur le droit des pigeons aujourd’hui, nous vous recommandons de consulter la page qui leur est consacrée sur le site de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) ainsi que la page 2 Les animaux sauvages autour de nous de la page Cohabiter avec la faune sauvage sur le site de l'Etat de Genève.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève