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La réponse a été mise à jour le 10 avril 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Un extrait du registre foncier nous apprend que l’immeuble a en vérité trois adresses : Promenade Saint-Antoine 20, Rue Etienne-Dumont 11 et Rue Maurice 2.
Dans le livre XIXᵉ, un siècle d'architectures à Genève (1814-1914) : promenades, publié par Patrimoine suisse Genève sous la direction de Pauline Nerfin, page 53, nous trouvons une description du bâtiment sis Promenade Saint-Antoine 20. Dénomée « Maison Mellerio », de son maître d’ouvrage Jean-Marie Mellerio, nous apprenons qu’il a été construit en 1824, que son architecte est inconnu et qu’il jouxte le no 22, ou « Maison Mirabaud », construite en 1833. « Le no 20, étroit et profond, se pare, côté promenade, d’une façade néoclassique caractérisée par ses lunettes sculptées de médaillons à l’antique […] A l’origine, il arborait un parement polychrome et ses deux derniers niveaux, élevés en retrait, laissaient place à une élégante terrasse bordée de balustres. »
D’autres sources sont plus approximatives sur la date de construction, comme le livre Le grand siècle de l'architecture genevoise : 1800-1914 : un guide en douze promenades, édité par la Société d’art public de Genève, page 9, qui le situe environ en 1830. Le livre Genève, ville forte dirigé par Matthieu de La Corbière, tome 3 de la collection Les monuments d'art et d'histoire du canton de Genève, page 474, situe quant à lui la construction entre 1824 et 1825.
La Bibliothèque de Genève possède une lithographie datée d’environ 1830 représentant le bâtiment avant la surélévation et les réfections. La description indique : « […] De l'autre côté de la rue Maurice, un certain Mellerio, poêlier-fumiste, fait construire une maison qui est l'objet principal de cette lithographie réalisée probablement peu après la fin des travaux. Elle se singularise par ses médaillons sculptés qui ornent sa façade. Plus au sud, on voit encore des écuries auxquelles viendra se substituer en 1833 l'hôtel particulier du banquier Jacques-Marie-Jean Mirabaud. »
Dans son ouvrage Entre Arcadie et Panthéon : grandes demeures néoclassiques aux environs de Rolle, pages 388 à 393, Paul Bissiger présente Luigi ou Louis Bagutti architecte tessinois établi à Genève et qui serait susceptible d’être l’auteur de la maison Mellerio (page 391). On retrouve dans plusieurs de ses projets, notamment la Villa Saladin de Lubières à Pregny et la Villa Choisi à Bursinel, ce même motif de « profils à l’antique en médaillons dans les impostes cintrées des fenêtres ».
Pour en savoir plus, dans son article Architecture et urbanisme à Genève sous la restauration paru en 1977 dans Genava : revue d'histoire de l'art et d'archéologie (également disponible en ligne), Leïla El Wakil présente avec détails le contexte historique et urbanistique de la construction de ce bâtiment, mentionné aux pages 157, 169 et 170. Page 170, nous pouvons lire sous la figure 12 concernant la Maison Mellerio : « Cette gravure ancienne montre la maison Mellerio dans son état premier, sans la surélévation qui existe maintenant du côté de la promenade du Pin. En lieu et place ils avait une terrasse qui accentuait encore le caractère méridional du bâtiment. »
Nous pouvons en effet observer ce type d’ornement architectural à la page 218 du livre Bâtir la campagne : Genève 1800-1860 de Leïla El-Wakil dans un chapitre consacré à l’histoire de la maison de campagne de M. Saladin de Lubières, construite entre 1822 et 1825 et détruite peu après la mort de son propriétaire en 1857, pour être remplacée par le château de Pregny.
Dans toutes ces ressources, aucune ne fait une description précise des personnages représentés sur la façade de la Maison Mellerio mais nous pouvons supposer qu'il s'agit de personnages de l'Antiquité, telle que la sculpture casquée qui semble représenter Minerve ou Athéna. Dans son Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Pierre Grimal indique : « Déesse identifiée à Rome avec Minerve. […] Les attributs d’Athéna, étaient la lance, le casque et l’égide. » Dans le Dictionnaire illustré de la mythologie et des antiquités grecques et romaines, Pierre Lavedan indique les fonctions suivantes d’Athéna : « […] protectrice des acropoles et gardienne des villes ..., protectrice de la famille et du mariage […], déesse guerrière […], divinité de l’industrie et des travaux pacifiques […], déesse de l’intelligence, de la justice et des arts […]. »
Pour aller plus loin, il est encore possible de consulter le registre des procès-verbaux de la Chambre des travaux publics aux Archives d’Etat de Genève ; l’ouvrage dirigé par Pauline Nerfin cité plus haut en donne la référence, « Travaux A 39 », qui correspond à l’année 1824.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque d'art et d'archéologie
Pour www.interroge.ch