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La réponse a été mise à jour le 4 juin 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Comme mentionné dans l’article « Astrologie » du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), on peut définir l’astrologie ainsi : « Art cherchant à déterminer l'influence des astres sur le caractère et le destin des hommes. » Toujours dans le même article, il est relevé que bien qu’arrivé en Suisse à la fin de l’Empire romain, « les chrétiens, notamment saint Augustin, combattaient cet art divinatoire qui mettait en doute le libre arbitre de l'homme et la toute-puissance de Dieu. » Pour le cas particulier de Genève au XVIᵉ siècle, c’est l’attitude des réformateurs qu’il faut examiner : « Les réformateurs ne jugeaient pas tous l'astrologie de la même façon : Zwingli, Calvin et Vadian s'opposaient à la divination, mais non pas Melanchthon. »
La superstition peut être définie ainsi, toujours selon le DHS dans son article « Superstition » : « Le terme de superstition s'applique à une croyance déviante ou archaïque par rapport à la croyance considérée comme "normale" (l'équivalent all., Aberglaube, signifie étymologiquement "contre-croyance"). On ne saurait donner une définition univoque de cette notion ni de son contenu. […] La limite avec la magie, l'astrologie et la piété populaire a toujours été poreuse. » Là aussi, c’est la situation à la Réforme qui doit être considérée : « En Suisse comme ailleurs, la Réforme divisa les esprits sur la notion de superstition. Se fondant sur des critères différents, les tenants des deux confessions s'accusaient réciproquement de superstition : les catholiques reprochaient aux protestants de s'écarter de la vraie foi, les protestants condamnaient l'attachement des catholiques à des pratiques anciennes comme le culte des saints, assimilé à de l'idolâtrie. Au sein du protestantisme, certaines pratiques furent exclues de l'orthodoxie, mais jouèrent un rôle fondamental dans le piétisme, puis dans les Eglises libres et dans les sectes. »
Jeffrey R. Watt constate, dans son article Calvin’s Geneva confronts magic and witchcraft : the evidence from the Consistory (La Genève de Calvin face à la magie et à la sorcellerie : les preuves du Consistoire), paru en 2013 dans Journal of early modern history, que (traduit en français) Le Consistoire, comme l'Inquisition catholique, s'attaquait à la superstition, mais il l'étendait à de nombreuses pratiques acceptées par les catholiques. L'élimination par le calvinisme de nombreux rituels et sacrements a considérablement restreint l'accès au surnaturel.
Dans les régions catholiques, on peut lier une certaine superstition au culte des saints - par exemple dans l’article d’Arnold van Gennep Le culte populaire de sainte Agathe en Savoie, paru en 1924 dans Revue d'ethnographie et des traditions populaires - qui est celle qui, selon la croyance populaire, « prémunit et protège contre tout ce qui brûle, que ce soit le feu du ciel, l’incendie causé par les hommes, le feu intérieur des coliques. »
Voici un exemple d’une fête populaire célébrée à Genève et nommée « Le Feuillu » dont on apprend plus grâce à l’article du site Les traditions vivantes suisses : « Fête populaire connue dans de nombreuses communes du canton (Avusy, Bardonnex, Cartigny, Confignon, Onex, Perly, Plan-les-Ouates), elle provient probablement d’une tradition païenne d’origine celtique – d’où la présence de divers rituels apparentés à travers l’Europe. […] Interdite par Calvin au XVIe siècle, cette tradition reprend vie au XIXe siècle. »
Pour approfondir vos recherches, voici d'autres références qui pourront vous procurer des informations :
Notre réponse du 28 août 2024 à la question « Je cherche de la documentation sur la sorcellerie et la chasse aux sorcières dans la région genevoise ».
Ainsi que les ouvrages suivants :
Advertissement contre l'astrologie judiciaire de Jean Calvin
Sorcellerie et superstition à Genève (16e-18e siècle) de Christian Broye
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Musée d'ethnographie de Genève
Pour www.interroge.ch