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La réponse a été mise à jour le 6 février 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
En premier, voici quelques généralités sur la symbolique de cet animal qui est très variable. L’article Pourquoi le symbole du serpent est si important dans de nombreuses cultures ? publié le 5 juillet 2024 dans le Mag des animaux du site d'actualités Ouest France explique :
« Le serpent est un animal qui rampe et qui mue. Associé à la terre, il représente la force qui anime la vie. Certains le voient comme un cordon ombilical reliant les Hommes à leur Terre-Mère. Il fait aussi la liaison entre le bien et le mal, c'est pourquoi il incarne la recherche d'équilibre.
Depuis l'Antiquité, le serpent tient une place prédominante auprès des grandes civilisations. C'est d'ailleurs l'un des symboles les plus puissants de toute l'histoire de l'humanité. La représentation de cet animal a été visible dans toutes les cultures ! Que celle-ci soit positive ou négative, il n'a laissé personne indifférent. Tantôt divinité protectrice associée à la renaissance et à la sagesse par les uns, tantôt symbole de mort et de mal pour les autres, plusieurs écrits relatent que les serpents sont des êtres magiques, capables de prendre la forme d'autres animaux, d'objets et parfois même d'humains. Il est intimement lié au surnaturel. »
Pour l’Australie, notre musée conserve un objet en bois représentant Yurlungurr, le serpent Arc-en-ciel.
Dans l’ouvrage L’aventure d’une exposition : sur les traces du serpent... sous la direction de Marie Gautheron, on apprend ceci dans le chapitre Le serpent arc-en-ciel d'Audrey Baum :
« John Mawurndjul, l’auteur de cette écorce peinte, appartient au peuple Kuninjku qui vit en terre d’Arnhem. Ce peuple pense que l’arc-en-ciel qui survient après la pluie est un signe de Ngalyod, le serpent arc-en-ciel qui provoque la saison des pluies. Au temps du Rêve, le temps mythique de la création du monde pour le peuple aborigène, Ngalyod donna naissance aux hommes et aux animaux. Les aborigènes dessinent cet être fabuleux depuis des milliers d’années sur des parois rocheuses, sur le sol et sur les écorces. Chaque clan et chaque artiste a la légitimité pour représenter ses territoires et ses rêves, et utiliser certains motifs et certaines couleurs. John Mawurndjul l’a peint ici. »
Dans ce même ouvrage, on apprend ce qui suit au sujet du Mexique dans le chapitre Quetzalcoatl de Laura Ménard :
« Plus connu sous le nom de serpent à plumes, Quetzalcoatl signifie précisément oiseau-serpent, quetzallin désignant en nahuatl une longue plume d’oiseau et coati le serpent. Ce dieu précolombien représente ainsi l’union des éléments ouranien et chtonien, à l’origine de la création du monde dans la mythologie aztèque. En effet, ce même symbolisme est à l’œuvre dans une légende relatant les débuts de la civilisation des Aztèques (1325-1521 environ après J.-C.) : sur ordre divin, ils devaient fonder la capitale de leur empire, Mexico, à l’endroit où ils trouveraient un aigle perché sur un cactus, occupé à dévorer un serpent. Quetzalcoatl est associé à de nombreuses figures légendaires, dont celle d’un roi toltèque de Tula, cité à laquelle il apporta grandeur et prospérité.»
L’article La serpiente, sìmbolo de fertilidad de Xavier Noguez paru dans la revue Arqueologia mexicana explique (traduit de l'espagnol avec DeepL) que le serpent est un symbole de fertilité chez les peuples agricoles et que la nature fertile du serpent est associée à l'eau. L'auteur présente deux exemples préhispaniques intéressants où le serpent est particulièrement associé au maïs et à sa croissance.
Un article publié sur le site du Gouvernement mexicain à l'occasion de la journée mondiale du serpent Día Mundial de la Serpiente nous apprend également (traduit de l'espagnol avec DeepL) :
Pour les Mayas, il s'agissait de la divinité connue sous le nom de Kukulkan, « Serpent à plumes », tandis que les Aztèques l'appelaient Quetzalcoatl. Les anciens Mexicains ont intégré l'ophidien dans l'îlot mythique où il est dévoré par un aigle royal, signe indubitable de l'endroit où devait être fondée la Grande Tenochtitlan, et c'est ainsi qu'il a survécu jusqu'à aujourd'hui et qu'il figure sur les armoiries nationales. « L'image la plus connue de Quetzalcoatl est peut-être celle qui le représente sous la forme d'un serpent à plumes. Dans la tradition mésoaméricaine, le serpent est associé aux pouvoirs de reproduction de la terre et à la fertilité. Le serpent est l'image même de la résurrection : chaque année, il change de peau et se régénère ».
Concernant la Chine, notre musée conserve un serpent articulé en bois. Selon la page du site du Centre culturel de Chine à Paris à propos de la Conférence : Le symbolisme du serpent dans la culture chinoise antique, la symbolique de cet animal est la suivante :
« En Chine, le serpent est un animal symbolique qui se rencontre dès les premiers témoignages de l’art et de l’écriture chinois et continue de marquer la culture aujourd’hui.[…] Il est présent dans la mythologie chinoise, qu’on connaît à travers le Livre des monts et des mers (Shanhaijing), avec le mythe de Fu Xi et Nü Wa, deux personnages à tête d’humain et corps de serpent qui sont entrelacés et sont à l’origine de la civilisation et de l’humanité. Il a donné naissance aussi à des légendes variées dont la plus célèbre est celle du Serpent Blanc. […] De tous ces témoignages il ressort que le serpent est un animal situé entre deux mondes, qui incarne la transformation, la force de la vie, la fertilité et la prospérité. C’est pourquoi on lui rend un culte dans toute l’Asie orientale. Dans le zodiaque chinois, il se situe juste après le signe du Dragon et est perçu comme un "petit dragon" ».
Le Dictionnaire des symboles : mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, nous apprend par ailleurs :
« [...] Divinité des nuages et des pluies fertilisantes, le serpent s'annexe parfois le pouvoir du bélier :
- c'est le serpent criocéphale, fréquent dans l’iconographie celtique et surtout gauloise ;
- ou de l’oiseau ; ce sont les dragons ailés d’Extrême Orient et leurs homologues du panthéon mésoaméricain, les serpents à plumes.
On sait l’importance fondamentale que revêtent ces images symboliques dans ces deux grandes civilisations agraires, qui accordent une attention particulière aux phénomènes météorologiques. Le dragon céleste est, en Extrême-Orient, le père mythique de nombreuses dynasties, et les empereurs de Chine le portaient brodé sur leurs étendards, pour signifier l’origine divine de leur monarchie. »
Pour l’Égypte, voici ce que nous lisons sur la page Le serpent publiée le 28 janvier 2025 sur le blog de la bibliothèque numérique Gallica de la Bibliothèque nationale de France (BnF) :
« Ainsi, dans l’Égypte antique, l’uraeus est le dieu serpent qui protège le pharaon et orne sa coiffe tandis qu’Apophis est le serpent géant, représentant des forces du chaos et qui tente, chaque nuit, d’attaquer la barque de Rê. »
Toujours à propos de l’Egypte ancienne, Anass Dakkach dans sa thèse déposée en 2018 à L'Université de Montréal intitulée De Mehen à l’ouroboros : le symbole du serpent circulaire sur les gemmes magiques gréco-romaines débute par un résumé qui nous explique :
« L’ouroboros, le symbole du serpent qui mord sa propre queue, est passé de l’Égypte à la sphère gréco-romaine. Sa genèse est le résultat d’une évolution iconographique du dieu ophidien Mehen, une figure connue depuis l’époque prédynastique. Originellement associé à la résurrection dans l’au-delà, le serpent devient dès le Moyen Empire le protecteur de Rê, puis le gardien d’Osiris en vertu du concept de l’union solaire osirienne. Après son émancipation de la sphère funéraire, le symbole se retrouve sur des centaines de gemmes magiques gréco-romaines qui circulaient dans l’Empire romain de la fin de l’époque hellénistique jusqu’à l’Antiquité tardive. »
Pour la France et, plus généralement, pour la culture chrétienne en Europe, le Dictionnaire des symboles : mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres explique encore qu' « A l’époque chrétienne, le Christ qui régénère l’humanité sera quelquefois représenté comme le Serpent d'airain sur la croix, ainsi qu’il apparait encore au XIIe ou XIIIe siècle, dans un poème mystique traduit par Rémy de Gourmont. Cependant le serpent auquel se réfère le plus souvent la pensée du Moyen Age n’est pas celui-là; mais c’est le serpent d’Ève, condamné à ramper et le serpent, ou dragon-cosmique, dont saint Jean, dans l’Apocalypse ne conteste pas l’antériorité, mais proclame la défaite : on le jeta donc, l’énorme Dragon, l’antique Serpent, le Diable ou le Satan, comme on l'appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et les anges furent jetés avec lui (Apocalypse* 12, 9). Le séducteur devient, dès lors, le répugnant. Ses pouvoirs, sa science, qui ne peuvent être contestés dans leur existence, le furent dans leur origine. On les considéra comme le fruit d’un vol, ils devinrent illégitimes au regard de l’esprit, la science du serpent devint la science maudite et le serpent qui nous habite n’engendra plus que nos vices, qui nous apportent non la vie, mais la mort. »
Vous trouverez pour poursuivre vos recherches d'autres références de documents provenant du catalogue de bibliothèques swisscovery :
- Le serpent et ses symboles : actes du Neuvième Colloque de l'Alliance mondiale des religions tenu à Paris les 14 et 15 décembre 1974
- Les reptiles dans les savoirs et l’imaginaire des Nahuas/Maseualmej de la Sierra Norte de Puebla (Mexique)
- La piste du serpent d'Anne Leurquin, publié en 1999 dans la revue Tribal arts = Le monde de l'art tribal
Enfin, concernant la recherche de références musicales, nous vous recommandons de consulter les archives sonores qui se trouvent au Salon de Musique notre bibliothèque. Les Archives internationales de musique populaire (AIMP) sont un fonds d’archives sonores d’environ 20 000 heures, soit près de 120'000 enregistrements, créé à Genève en 1944 par le musicologue roumain Constantin Brăiloiu (1893-1958). Elles sont dédiées aux traditions musicales des cinq continents. Vous trouverez en ligne une version réduite de cette base de données.
Voici un exemple de CD de musique pour didgeridoo et percussions sur le thème du serpent arc-en-ciel (Rainbow serpent) provenant d’Australie et Nouvelle-Zélande.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Musée d'ethnographie de Genève
Pour www.interroge.ch