Vous visualisez une version traduite automatiquement de notre site. Certaines traductions peuvent contenir des erreurs et la version française du site fait foi. Nous vous remercions de votre indulgence et vous souhaitons une bonne visite.
La réponse a été mise à jour le 19 mars 2024.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
La Banque de dépannage linguistique (BDL) proposée par l'Office québécois de la langue française indique à l'entrée « Pâques » de sa page Emploi de la majuscule pour les noms de fêtes religieuses, civiles ou nationales
« Pâque (sans s)
Pâque est un nom féminin singulier lorsqu’il désigne la fête juive. Il est alors précédé du féminin (la Pâque). Même si on a déjà employé la minuscule lorsqu’il s’agissait de cette fête, l’usage est maintenant d’utiliser la majuscule. La graphie Pâque peut également désigner la fête chrétienne, mais l’usage du féminin singulier est alors archaïque.
- La veillée familiale de la Pâque juive est célébrée avec le pain azyme.
- Dans l’expression manger la pâque, on fait allusion à l’agneau pascal.
Pâques (avec un s)
Lorsqu’il s’agit de la fête chrétienne, Pâques est masculin singulier (malgré le s) et s’écrit toujours avec un p majuscule. Dans ce cas, il n’est pas précédé d’un déterminant. Par contre, Pâques est féminin pluriel lorsqu’il est accompagné d’un adjectif. [....] »
L'article Pâques ou Pâque: à chaque religion son orthographe, paru dans Le Figaro le 15 avril 2017, nous fournit ces informations complémentaires :
« [...] Pâques - ou Pâque - a subi au travers des siècles un nombre singulier -et pluriel- de changements de graphie dans le dictionnaire. En vingt siècles, le substantif aux racines judéo-chrétiennes s'est vu corrigé, rectifié, révisé, réformé, remanié et finalement épuré pour donner l'écriture qu'on lui connaît aujourd'hui. Mais d'où vient le nom de Pâques ? Pourquoi s'écrit-il ainsi ? Un petit cours d'étymologie s'impose. Du latin chrétien Pascha "la Pâque Juive", emprunté au grec paska, lui-même issu de l'hébreu biblique pesah "Pâque", du verbe pesah, pesa'h "passer devant, épargner", le terme est originellement au confluent de plusieurs racines. Un syncrétisme qui l'inscrit de fait au cœur d'un débat sémantique. [...]
Pâques est originellement orthographié sans "s". "Pâque" désignant la fête juive de la "Pâque" ou le "passage" de la mer Rouge par le peuple hébreu, tel que le narre le livre de l'Exode mais également, "agneau pascal", animal que l'on sacrifie lors de la cérémonie. Quel intérêt de préciser un tel épisode nous direz-vous ? Tout simplement parce que dans la lignée des évangélisateurs, dont fit partie saint Paul qui reprit le symbole, l'agneau pascal deviendra lors des célébrations de Pâques -écrit cette fois-ci avec un "s"- la représentation du Christ qui versa son sang pour le salut de l'Homme.
Malgré cette différenciation religieuse et historique notée, l'écriture du mot Pâque(s) alternera, nous indique le CNRTL, invariablement à travers les siècles. On note ainsi la graphie pasches à la fin du Xe siècle pour désigner la "fête juive" et dans sa deuxième moitié, son féminin pluriel écrit paschas pour qualifier la "fête chrétienne". Au XIIe siècle, le mot se décline de façon décousue selon les auteurs. En 1140, on retrouve au féminin singulier la Pasche et trente ans plus tard sous la plume de Chrétien de Troyes dans Erec et Enide, le mot orthographié Pasque. Une graphie qui se perpétuera jusqu'à la fin du XIIIe siècle.
Ce n'est qu'après le XVe siècle, précise le CNRTL, que la distinction sémantique s'opérera entre Pasque (la fête juive) et Pasques (la fête chrétienne). Il faudra néanmoins attendre le XVIIIe siècle pour voir enfin poindre la graphie respective que l'on connaît des mots Pâque et Pâques.
Notons donc que Pâque, sans "s", au féminin désigne d'après le Petit Robert "la fête juive annuelle qui commémore l'exode d'Égypte". Pâques, au pluriel, représente "la fête chrétienne célébrée le premier dimanche suivant la pleine lune de l'équinoxe de printemps, pour commémorer la résurrection du Christ." Prudence néanmoins ! Le CNRTL nous rappelle en effet que la Pâque, peut également être employée dans l'Église catholique pour désigner le Christ ou "l'agneau pascal".
Rappelons enfin que de nos jours, la graphie du mot "Pâques" répond à des règles très strictes. Ainsi, le terme "Pâques" porte-t-il toujours la majuscule SAUF, lorsque celui-ci se retrouve précédé d'un article ou d'un pronom. Dans ces cas-là on écrira alors: "la pâque". À ne pas confondre, suivi d'une exclamation, avec la locution "par la pâque-Dieu" ! Qui pour sa part nous renvoie à... un juron. »
Voici enfin ce qu’écrit la section suisse de l’Union de la presse francophone dans son bulletin Défense du français, en mai 2015, à propos de la pâque orthodoxe :
« L’orthographe de cette fête religieuse est très capricieuse. Au sens de fête catholique et protestante Pâques est masculin singulier : Pâques a été très ensoleillé. Suivi d’un adjectif ou d’un participe passé sans auxiliaire le mot (désignant le jour des Rameaux) devient féminin pluriel : Pâques fleuries. L’herbe est douce à Pâques fleuries (G. Brassens).
Dans l’expression faire ses pâques il se mue en nom commun et perd sa majuscule tout en restant féminin pluriel.
Enfin, au sens de fête juive et orthodoxe, le mot perd à la fois sa majuscule et son s final en demeurant féminin : la pâque juive, la pâque orthodoxe. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève