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La réponse a été mise à jour le 8 octobre 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
D’après nos recherches dans le catalogue de la Bibliothèque de Genève swisscovery, dans la presse genevoise en ligne comme sur les sites letempsarchives.ch et E-newspaperarchives.ch ou encore dans les archives du Mémorial des séances du Conseil municipal de la ville de Genève, il ressort que le plan d’aménagement urbain de Vermont et Vermont-Parc des architectes André Bordigoni, Jean Gros et Antoine de Saussure avait pour but de préserver au maximum l’ancien domaine et les arbres existants. Hormis ces dernières décennies, suite notamment à la construction des bâtiments du Parc de Vermont où le Service des espaces verts (SEVE) de la Ville de Genève a ajouté des essences, aucune réflexion autre que de préserver au maximum les arbres centenaires du parc, ne semble avoir été élaborée par un paysagiste en particulier.
La publication de Tarramo Broennimann intitulée Vermont, Vermont-Parc contient de précieuses informations sur le plan d’aménagement des immeubles et du parc Vermont avec des illustrations. En particulier le texte rédigé par Pauline Nerfin, historienne de l’architecture, intitulé A clos ouvert, à la page 7, fait un utile rappel historique, mentionnant au préalable les années de construction, soit 1950-1954, et les architectes André Bordigoni, Jean Gros et Antoine de Saussure. L’historienne de l’architecture explique ensuite que « Dès 1929, une multitude de plans d’aménagement de la ville de Genève se succèdent. Ceux qui surviennent après la Seconde Guerre mondiale recommandent l’érection de deux quartiers résidentiels mitoyens : Beaulieu et Vermont. Bien qu’isolé du reste de la ville par des voies ferrées, l’emplacement suscite la convoitise des urbanistes dès le début du XXe siècle. L’étonnante préservation de ces anciennes campagnes patriciennes se terminera par la nécessaire extension de la ville […]. La générosité des espaces verts de Beaulieu et Vermont, dont le respect a dicté l’implantation des immeubles d’habitation, engendre une qualité spatiale et urbaine remarquable. Chacune de ces réalisations préfigure la forme que prendront pendant trois décennies les grands ensembles et les cités satellites sur le territoire genevois. […]
En 1948, les architectes André Bordigoni (1909-1980) et Antoine de Saussure (1909-2011) s’associent à Jean Gros (1910-1976) et achètent le terrain triangulaire formé par les rues de Montbrillant et de Vermont, vierge de tout morcellement parcellaire. […] Au nord, sortent de terres les immeubles nos 46-60 de la rue Vermont qui présentent une cohérence magistrale et suffisent à légitimer le parti pris du plan-masse. Enfin, en 1957, les architectes érigent la première tour du canton, pièce-maîtresse culminant à quinze étages et qui symbolise verticalement – contrebalançant les blocs horizontaux – la modernité assumée de Vermont-parc. […] Cette conception urbanistique radicale déploie plusieurs subtilités : une grande partie des chênes, hêtres et cèdres centenaires a pu être épargnée […]. L’arborisation laissée en place le long de la rue de Vermont offre un écran de verdure protecteur. Quant à l’opulente végétation de l’ancien domaine, elle forme un écrin de verdure où surgissent des architectures. A l’intérieur de ce cadre d’exception, des cheminements sinueux sont créés avec la collaboration des pouvoirs publics, invitant passants et habitants à la promenade, leur révélant cette qualité paysagère séculaire. »
Pauline Nerfin souligne encore que « Dans les années 1990, c’est le cœur même du parc qui est menacé : la Ville projette d’y construire un groupe scolaire. Le poumon de verdure du quartier est sauvé par deux référendums populaires successifs et le classement du parc est envisagé afin de préserver son inconstructibilité. » Vous trouverez de nombreuses informations à ce sujet dans la presse genevoise en ligne.
Sur le plan de construction et d’aménagement du parc, on trouve les mêmes informations dans l’article A Genève. Le nouveau quartier de Vermont des architectes Bordigoni, Gros et de Saussure, publié en 1952 dans Habitation : revue trimestrielle de la section romande de l'Association, no 24/12, il est précisé à la page 10 :
« Vermont a donc été conçu en bordure du parc, pour mieux réserver la vue sur le lac et sur ses alentours : ce qui d'ailleurs a permis de respecter la totalité des plantations, et d'orienter les immeubles selon leur destination et selon le genre d'appartements. […] En collaboration avec les pouvoirs publics, des promenades pour les piétons seront aménagées au fur et à mesure du développement de ce quartier. »
A noter encore que selon le procès-verbal en date du 6 novembre 1953, page 463, du Mémorial des séances du Conseil municipal de la Ville de Genève nous apprenons :
« En ce qui concerne les arbres, notamment dans le quartier de Vermont-Montbrillant, il s’agit d’une propriété privée – la propriété Galland – qui a été acquise pour y construire de nouveaux immeubles. Il va de soi que l’abattage des arbres sera limité aux nécessités. »
L’histoire et l’aménagement du Parc Vermont sont décrits sur la page Parc de Vermont du site de la Ville de Genève :
« Le domaine de Montbrillant est créé au milieu du XVIIIe siècle par la famille Cazenove. Ces protestants français se réfugient à Genève à la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV. Quelques décennies plus tard, à la Révolution française, Jean-Antoine Cazenove s'embarque pour les Amériques. Il fonde la colonie "New Geneva" dans le petit Etat du Vermont couvert de forêts au Nord des Etats-Unis (longtemps terre des indiens iroquois et algonquins). En 1842, de retour à Genève, Antoine Aubert, dont la mère est née Cazenove à New Geneva, baptise son domaine "Vermont" en souvenir de cette odyssée familiale.
Le site reste champêtre jusqu'au début des années 1950 lorsqu'il fait place à l’un des premiers ensembles de la zone de développement de la rive droite, caractérisé par une forte densification alliée à de vastes espaces verts. L’ensemble de Vermont préfigure notamment les quartiers de Budé et de la Tourelle au Petit-Saconnex voisin, conçus selon les mêmes principes. Aménagé en 1964 pour la population genevoise, le parc est très apprécié des résident-e-s alentours et permet de relier Montbrillant à Varembé à l’abri de la circulation. »
Dans l'article Encore de magnifiques arbres sacrifiés à la soif de construire de la Tribune de Genève en date du 14 mai 1955, il est rappelé que « le plan d’aménagement de Vermont date de 1949 : c’est sur ce plan qu’ont travaillé et que travaillent encore les architectes chargés de construire. Ce plan résulte d’un avant-projet qui fut présenté par les architectes et approuvé finalement par la commission d’urbanisme.
On doit dire ici, pour rester objectif, que les architectes et le Service d’urbanisme se sont efforcés de préserver d’autres arbres de Vermont en fixant des emplacements des immeubles. […]
Les trois immeubles qui vont être construits le seront à l’extrémité du bloc principal – qu’ils viendront allonger en quelque sorte – à front de la rue de Montbrillant. Telle est la situation. Ainsi donc, les plantations situées au centre du parc – réservé, soit dit en passant, à l’usage des locataires des immeubles de Vermont – ont été sauvées. »
Dans un article de la Tribune de Genève du 16 janvier 2019 intitulé La Ville de Genève procède à une plantation d’arbres exceptionnelle, on apprend que de nouveaux arbres ont été plantés en 2019 :
« Genevois pure souche, trois chênes chevelus d'environ 4 tonnes et 10 mètres de haut chacun sont mis en terre ce mercredi dans le parc Vermont. […] Ces trois spécimens viennent garnir un parc Vermont déjà richement arboré. Près d'eux, derrière l'église de Montbrillant, s'étire une allée de vieux chênes pédonculés, essence emblématique de Genève. Les chevelus s'intégreront donc parfaitement dans le paysage. "Avant de planter un arbre, nous réfléchissons en termes d'essences et d'aménagement, afin de créer des ensembles harmonieux", informe Jean-Gabriel Brunet [adjoint de direction et responsable de l'entretien des espaces verts à la Ville]. »
Pour poursuivre vos recherches, vous pourrez vous adresser aux Archives de la Ville de Genève qui conservent des dossiers et des fonds en lien avec le parc Vermont qui pourraient vous être utiles ainsi qu’à l’Office du patrimoine et des sites (OPS) du Canton de Genève et au Service des espaces verts (SEVE) de la Ville de Genève.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
Pour www.interroge.ch
