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Interroge a répondu à la question "Pourquoi ne peut-on pas fermer complètement le darknet ?"
La réponse a été mise à jour le 2 mai 2022.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Le 16 juin 2018, Franceinfo a interviewé Eric Filiol, directeur de laboratoire de virologie et de cryptologie opérationnelles à l'ESIEA, une école d'ingénieurs numériques.
Une des questions qui lui a été posée était « Peut-on fermer ou interdire le dark web ? ». Il y répond ainsi :
« On ne peut pas l'empêcher ni l'interdire car c'est un réseau collaboratif mondial. Il y a des tas de contributeurs et à peu près 8 000 machines contributrices, c'est-à-dire qu'il y a des gens qui partagent leur machine pour créer ce réseau collaboratif. Ces 8 000 machines sont connues mais il y a aussi 4 à 5 000 machines, selon les estimations que nous avons, qui elles sont générées par une fondation américaine et qui l'animent. Il faudrait une volonté politique forte, par exemple si on voulait vraiment interdire ce réseau, il faudrait fermer la fondation Tor, il faudrait fermer tous les serveurs et quand bien même c'est possible techniquement, politiquement c'est plus compliqué comme c'est un réseau qui est très défendu par les activistes au nom de la liberté de la vie privée. Il ne faut pas oublier que cet anonymat profite aussi à certains acteurs étatiques : les services de renseignements, un certain nombre d'activités qui - sans être illégales - ont besoin d'être clandestines ou discrètes. »
Le journal Le Parisien a interviewé, le 1er novembre 2016, Jean-Philippe Rennard, auteur de Darknet : mythes et réalités. A la question « Pourquoi est-il impossible à contrôler ou même à fermer par les pouvoirs publics ? », il apporte une réponse similaire :
« Parce qu'il fonctionne sur un système complètement décentralisé et s'appuie sur des logiciels dits « open source », que tout le monde peut utiliser et modifier selon ses besoins. Vouloir le fermer est illusoire tellement il est incontrôlable. Tor est même utilisé en Chine malgré tous les efforts du régime pour empêcher la libre expression sur le Web. »
Si le darknet ne peut cesser de fonctionner, des sites présents sur celui-ci peuvent quant à eux être fermés par les autorités. Comme on peut le lire dans l'article Les tentatives pour mettre au pas le darknet se multiplient, paru le 19 décembre 2017 dans le quotidien 24 Heures :
« Au vu des dommages considérables engendrés par de telles activités, les tentatives pour mettre au pas ces réseaux se multiplient. Durant l'été, en collaboration avec Europol, le FBI a mis un terme aux activités d'AlphaBay et de Hansa, soit deux des plus grosses plates-formes de vente issues du darknet.
En Suisse, Swisscom fait partie des sociétés particulièrement engagées dans cette lutte. En plus de s'associer avec des hackers pour percer à jour d'éventuelles failles dans la sécurité de ses systèmes informatiques, l'opérateur suisse confirmait récemment dans une chronique publiée sur son site être présent sur le darknet. L'un de leurs experts en sécurité a ainsi la tâche de passer au peigne fin les sites de vente disponibles afin de déceler toute activité criminelle apte à menacer l'entreprise. »
Et plus récemment, le 12 janvier 2021, la Tribune de Genève nous informait du Démantèlement du « plus vaste » site mondial de vente :
« L’opérateur présumé de DarkMarket, présenté par les enquêteurs comme le "plus vaste" point de vente du monde, un Australien de 34 ans, a été interpellé ce week-end à la frontière germano-danoise, précise le parquet dans un communiqué. Il a été placé en détention provisoire.
"Plus de 20 serveurs en Moldavie et en Ukraine" ont également été saisis, ajoute le parquet, qui a mené ses investigations pendant "des mois" avec les policiers du service central d’enquêtes criminelles d’Oldenburg. Les polices de plusieurs pays, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Danemark, la Moldavie et l’Ukraine, ont également été mises à contribution. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
www.interroge.ch
Service de référence en ligne des bibliothèques de la Ville de Genève