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La réponse a été mise à jour le 10 avril 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Dans le chapitre intitulé La chapelle du cardinal de Brogny de l’ouvrage Chapelle des Macchabées : Cathédrale Saint-Pierre de Genève édité par la Fondation des clefs de Saint-Pierre en 1979, Jean-Etienne Genequand traite de l’origine du nom de la chapelle des Maccabées. Il reprend les conclusions de l’étude approfondie de Paul-Edmond Martin et Paul Rousset, La Fondation du cardinal Jean de Brogny à Genève (1406) et le nom de la chapelle des Macchabées, extrait du Bulletin de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Genève en 1951.
Jean-Etienne Genequand rappelle (p. 25) au préalable que l’histoire de la chapelle des Macchabées commence le 1er juillet 1397 lorsque Benoît XIII accorde à Jean de Brogny l’autorisation d’ériger une chapelle funéraire à côté de la Cathédrale de Genève et que la construction de celle-ci est très avancée voire achevée à la fin de l’année 1405. Il précise à ce propos qu’ « Une chapelle a donc été construite, sous le vocable de la Vierge Marie et de Notre Seigneur Jésus-Christ ».
L'auteur ajoute (p. 26) : « Et c’est ainsi qu’elle est nommée, durant les premières années de son existence ; ou bien sous le nom de son fondateur : Capella reverendissimi in Christo patris et domini domini Johannis episcopi Ostiensis sancte Romane ecclesie cardinalis et vicecancellarii (Chapelle du très révérend père en Christ le seigneur Jean, évêque d’Ostrie, cardinal et vice-chancelier de l’Eglise romaine), ou : Capella collegiata beate Marie Virginis secus ecclesiam Gebennensem per bone memorie Reverendissimum dominum Johannem cardinalem Ostiensem fundata (Chapelle collégiale de la bienheureuse Vierge Marie, fondée à côté de l’Eglise de Genève par le très révérend seigneur de bonne mémoire Jean, cardinal d’Ostie). Ce sont deux exemples du titre assez long de la chapelle au moyen âge. Que l’on n'ait pas réduit son nom à une simple chapelle Notre Dame, comme l’aurait voulu la logique, s’explique aisément par la présence, de l’autre côté de la rue, d’une autre église Notre dame, plus ancienne. »
On apprend à la page 29 que « Dans la pratique, on parlait de la Chapelle du Cardinal ou de la Chapelle d’Ostie […]. Mais surtout, à partir de 1460, la fondation du Cardinal de Brogny est connue sous le nom de Chapelle des Macchabées, nom qui lui est resté et qui intrigue. D’où vient-il ? […]
La première explication qui vient à l’esprit, mais qui ne doit pas être retenue, étant un peu fragile, est la suivante : la fondation de Brogny est une imitation d’une fondation viennoise, due à Antoine de Louvier, évêque de Maguelonne et placée sous l’invocation des saints Macchabées. […] il est bien peu probable que l’on ait repris, après plusieurs dizaines années, le vocable de la fondation viennoise pour en baptiser la fondation genevoise. Une autre explication consisterait à mettre en rapport le nom de la chapelle avec son rôle funéraire. Ici, encore l’explication ne semble pas devoir être retenue, l’hypothèse étant un peu hasardeuse.
L’explication la plus vraisemblable, retenue par MM. Martin et Rousset, est celle qui rapporte le nom de la chapelle à des reliques des saints martyrs Macchabées, que les chapelains se sont procurées à une date indéterminée (mais très vraisemblablement dans le courant du XVe siècle). Le fait que l’on ne mentionne guère leur fête durant la période genevoise de la chapelle (1406-1535) vient de l’occurrence de celle-ci, au 1er août, avec celle de saint Pierre aux liens, plus ancienne et très importante dans notre diocèse. L’importance néanmoins et la grande révérence en laquelle étaient tenues leurs reliques en a fait adopter le nom, en relation aussi avec le risque de confusion qu’entraînait le vocable de Notre-Dame.
Voilà ce que l’on peut dire du nom et du vocable de la chapelle des Macchabées, et c’est ce nom, qui avait subsisté après la Réforme, qui a traversé les siècles. »
Pour plus de précisions sur les différentes hypothèses et le choix de cette dernière comme la plus vraisemblable, nous vous conseillons la lecture de l’étude très détaillée de Paul-Edmond Martin et Paul Rousset mentionnée ci-dessus et disponible en ligne. En effet, ces auteurs, qui ont bénéficié des conseils de plusieurs spécialistes, soulignent (p. 3) que l’origine du nom des Macchabées « n’a jamais reçu de solution définitive et nous ne sommes pas assurés d’en proposer une ; cependant il nous a paru intéressant d’en réunir les données et d’indiquer les conclusions auxquelles elles peuvent conduire. »
Une note de bas de page du document de Paul-Edmond Martin et Paul Rousset ajoute encore : « Ces conclusions n'engagent que notre propre responsabilité. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque de Genève
Pour www.interroge.ch