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La réponse a été mise à jour le 1 juillet 2025.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
Pour commencer, l’article « Archéologie (Méthodes et techniques) : L’archéologie urbaine » de l'Encyclopédie Universalis donne quelques aspects historiques sur ce sujet qui nous aideront à comprendre la suite :
« Il y a une quarantaine d'années, la rénovation du centre historique des villes, l'élargissement de la notion de patrimoine et l'amélioration des techniques de terrain, ont permis de reconsidérer l'archéologie des villes. […] Longtemps, l'archéologie des villes s'est cantonnée à l'étude des cités méditerranéennes antiques qui livraient des témoignages de grandes civilisations. […] La Seconde Guerre mondiale, par ses destructions massives, a conduit à une prise de conscience du réel potentiel que contenait le sol des villes septentrionales aussi bien que médiévales. La reconstruction qui s'ensuivit révéla des stratifications de plusieurs mètres d'épaisseur, formées depuis l'Antiquité et lisibles sur toute leur hauteur. […] L'accélération de la rénovation des centres historiques, le développement de l'urbanisme souterrain, l'élargissement simultané de la notion de patrimoine, passant des édifices majeurs aux ambiances urbaines puis à l'environnement, à partir des années 1960-1970, permirent d'inscrire la pratique de l'archéologie, non sans heurts, dans la vie des cités. »
Vous pouvez lire cet article dans son intégralité depuis les bibliothèques de la Ville de Genève.
Concrètement, ces « cumuls de ville » sont nommés « strates archéologiques ». L’article intitulé Une strate archéologique écrit par Robert David, professeur honoraire de la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Montréal, et paru le 11 janvier 2013 sur le site InterBible.org nous explique les différences entre les strates et ce qui se trouve avant la première strate :
« Au plus profond d'un site se trouve le sol vierge. Bien entendu, ce sol vierge ne fait pas partie de la strate proprement dite. Il est cependant important de l'atteindre, car la strate qui repose juste au-dessus fournira le premier moment d'occupation du site en question. […] On peut donc dire qu'il n'y a qu'un seul sol vierge sur un site, mais que ce qui se trouve au-dessus peut appartenir à diverses périodes. »
Comme nous l’apprend la suite de l’article, le nivèlement du sol est un aspect important dans la construction et explique pourquoi souvent l’homme choisit un terrain qui avait déjà été occupé par le passé :
« Les humains ont horreur de vivre sur des surfaces accidentées ou en pente. Il ne viendrait à l'idée de personne de passer sa vie dans une maison où le plancher aurait une dénivellation de 5 degrés ! C'est pourquoi les humains, avant de construire leur maison, commencent par niveler le sol. Pour ce faire, ils utilisent de la terre, de la pierre, du gravas, etc. qu'ils trouvent facilement à proximité. Sur notre dessin, comme il s'agit d'un nivellement sur le sol vierge, il y a de fortes chances pour que les matériaux utilisés par notre habitant de l'AB1 [Ancien Bronze 1] soient d'origine naturelle. Si, par contre, c'est un habitant de l'époque du Fer 1 (vers 1200) qui, 2000 ans plus tard, et quatre strates plus haut, décide de construire sa maison, il s'emploiera, lui aussi, à niveler le sol auparavant. Toutefois, il aura à sa disposition non seulement des matériaux naturels, mais également les matériaux accumulés dans les strates précédentes, matériaux qui pourraient se trouver mélangés dans son remblai. Ce remblai pourrait donc contenir des objets s'étendant de 3200 à 1300 AJC. »
En plus de ces aspects très pratiques, l’article de Laurent Olivier Temps des vestiges et mémoire du passé : à propos des traces, empreintes et autres palimpsestes paru en 2011 dans la revue Le Genre humain, explique comment les sociétés humaines construisent, comme c’est le cas pour les villes, sur les vestiges du passé :
« De tous temps, les sociétés humaines ont été confrontées à la permanence des manifestations de leur passé, lesquelles ont toujours constitué – de quelque côté qu’on les prenne – la trame matérielle de leur propre présent. Depuis toujours, ce sont des monuments, des objets, mais aussi des paysages et des lieux qui ont constitué le matériau à partir duquel les sociétés ont construit leur identité. À ce titre, les modifications apportées aux restes du passé dans le présent – que ce soit sous la forme de reconstructions, de réaménagements ou même de destructions – renseignent directement sur le travail de remodelage de cette mémoire collective qui nourrit l’identité des sociétés. »
Si vous souhaitez approfondir ce sujet, vous trouverez différents documents dans le catalogue swisscovery de la Ville de Genève, comme par exemple l’ouvrage disponible en ligne également Ville, espace urbain et archéologie d'Henri Galinié, qui pourrait également vous intéresser.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Musée d'ethnographie de Genève
Pour www.interroge.ch