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Interroge a répondu à la question "Pourquoi y a-t-il pénurie de places de crèche à Genève ?"
La réponse a été mise à jour le 9 février 2021.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
La question de la pénurie des crèches ne touche pas que le canton de Genève, mais également l'ensemble de la Suisse. De plus, elle n'est pas nouvelle et fait couler depuis des années beaucoup d'encre autour des solutions recherchées par les cantons et la Confédération.
Nous vous encourageons, pour commencer, à visionner le reportage de Raphaël Engel et Alexandre Stern diffusé en 2008 dans l’émission Temps présent - Un hiver sans crèche - et dont le résumé indique ce qui suit :
« Il manquerait actuellement en Suisse quelque 50'000 places de crèches. Pourtant de l'Union patronale aux partis de gauche presque tout le monde est en faveur de ces structures d'accueil de la petite enfance. Pour connaître les raisons de ce manque de crèches, un journaliste de Temps Présent mène l'enquête son bébé dans les bras. »
Le 14 décembre 2017, la Tribune de Genève en parlait presque 10 ans après dans un article intitulé La Suisse manque toujours de crèches :
« Les places d'accueil extrafamilial pour les enfants ne sont pas suffisantes, selon une étude de l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Depuis 2003, la Confédération soutient par un programme d'impulsion la mise en place de nouvelles places d'accueil extrafamilial des enfants. Celui-ci s'achève en 2019; mais l'aide financière doit être prolongée, recommandent les auteurs de l'étude publiée jeudi par l'OFAS. Les Chambres fédérales ont adopté en juin 2017 deux nouveaux types d'aides financières pour une durée limitée à cinq ans. […]Moins d'un enfant sur trois en âge préscolaire a accès à une place d'accueil à plein temps. Ils sont 29% à Genève, 27% à Neuchâtel et 26% dans le canton de Vaud, mais seulement 8% à Glaris ou 3% à Appenzell Rhodes-Intérieures par exemple. La Suisse romande et les cantons urbains présentent également le plus haut taux de couverture pour l'accueil parascolaire. […]L'une des principales raisons en est le coût. Quelque 19% des parents d'enfants en âge préscolaire renoncent à une garde extrafamiliale, car elle est trop chère. D'autres raisons ont également été invoquées comme le manque d'offre ou les heures d'ouverture trop limitées. »
Vous trouverez de nombreux documents qui vous renseignent sur la situation de l'Accueil extra-familial pour enfants sur le site de l'OFAS, que nous vous encourageons à consulter et qui couvrent l'évolution de la situation depuis des années.
Ainsi, parmi ces documents figure celui que semble citer la Tribune de Genève dans son article de décembre 2017, Rapport d'évaluation : "L'offre en matière d'accueil extra familial des enfants satisfait-elle la demande des parents ?" dans lequel nous lisons notamment ce qui suit :
« L’enquête réalisée auprès de parents des 30 communes retenues pour l’étude indique que la demande non satisfaite varie beaucoup en fonction de la région ou de la commune. S’agissant des différences régionales, le manque de places d’accueil est particulièrement marqué en Suisse alémanique, tant pour les enfants en âge préscolaire que pour ceux en âge scolaire, et ce constat ressort de manière particulièrement nette du sondage des parents. […]Parmi les lacunes ou défauts de l’offre d’accueil dans leur commune, les parents mentionnent le plus souvent un choix restreint (41,7 %), puis le manque de possibilités d’accueil pendant les vacances scolaires (38,8 %) et le prix (38,1 %). Dans l’ensemble, le sondage réalisé dans les communes retenues pour l’étude indique que les parents romands et italophones se montrent moins satisfaits que leurs homologues alémaniques.
Comment expliquer ces écarts ?
L’une des principales raisons qui retiennent les parents d’avoir recours aux structures d’accueil extrafamilial est le coût de l’accueil. Selon l’enquête EFG, 19 % des parents d’enfants en âge préscolaire se privent de cette prestation parce qu’ils jugent son coût excessif. [...]
Les autres facteurs intervenant dans le choix de ne pas recourir à une structure d’accueil extrafamilial sont moins déterminants. Ainsi, c’est le manque d’offres qui est invoqué pour 10,3 % des enfants en âge préscolaire et 11,9 % des enfants en âge scolaire, et l’impossibilité de les confier à des proches ou à des voisins pour respectivement 10,3 % et 17,0 % de ces enfants. Le fait de ne pas avoir obtenu de place subventionnée, les heures d’ouverture trop limitées ou des facteurs liés à la qualité de l’offre (personnel, locaux, etc.) sont d’autres raisons mineures invoquées par les parents pour ne pas avoir recours à une structure d’accueil bien qu’ils en aient besoin (dans une proportion allant chaque fois de 3 à 6 %). […] »
Nous vous recommandons également la lecture des recommandations mentionnées dans ce document, parmi lesquelles vous trouverez celle qui suit en premier lieu la prolongation du « programme d'incitation » :
« Étant donné que la demande non satisfaite en places d’accueil reste importante, nous recommandons de prolonger à l’échelle fédérale le programme d’incitation financière à l’accueil extrafamilial des enfants afin de continuer à promouvoir la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. De surcroît, les cantons et les communes dans lesquels le taux de couverture est particulièrement bas devraient soutenir les initiatives des particuliers qui souhaitent bénéficier de l’aide financière dispensée par la Confédération pour l’accueil extrafamilial des enfants. Les cantons devraient ainsi créer un cadre favorable au développement des structures. L’expérience montre que les cantons qui ne se contentent pas de contraindre les communes à mettre sur pied des structures susceptibles de satisfaire la demande, mais qui les aident aussi financièrement à mettre en œuvre cette consigne, obtiennent des résultats tangibles. »
Le journal 24Heures faisait son analyse de ce même rapport dans l’article, Les crèches ne manquent pas, elles sont trop chères, paru le 13 juillet 2018 :
« Il existe en Suisse 60'000 places de crèche, selon le rapport. Ce qui signifie qu'un enfant sur cinq en préscolaire dispose d'une place pour toute la semaine. Avec des variations selon les cantons puisqu'en Romandie, ce taux est d'un bambin sur trois contre un sur dix dans les cantons ruraux alémaniques. Dans les grandes villes, le ratio est même d'un sur deux. […]
Deux tiers des frais pour les familles
Le problème vient plutôt des prix pratiqués, selon le rapport. Près de la moitié des familles interrogées renoncent aux crèches en raison de leurs tarifs trop élevés ou du manque de places subventionnées.Les responsables cantonaux à Berne et à Zurich confirment les grandes lignes du rapport. Ce sont surtout les coûts de prise en charge qui sont le principal problème des familles et non le manque de places.Dans la plupart des cantons, les pouvoirs publics assurent un tiers des frais, les deux tiers restants revenant aux familles. Difficile toutefois d'inverser ce ratio, comme c'est le cas dans certains cantons romands. "Si l'Etat participait davantage aux frais de garde, les coûts des familles diminueraient et la demande de places en garderie augmenterait en conséquence. L'offre actuelle ne suffirait plus", prévient André Woodtli, directeur du bureau zurichois des mineurs. »
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
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