La Médaille «Genève reconnaissante» décernée à Mme Anne-Cécile Reimann

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Née en 1942, Anne-Cécile Reimann démarre son engagement militant en 1977, lorsqu’elle se retrouve, pensant se rendre à un concert en plein air, au cœur d’une manifestation écologiste rassemblant près de 60'000 personnes contre la construction du réacteur nucléaire Superphénix sur le site de la future centrale française de Creys-Malville. Confrontée à de violents échanges avec les forces de l’ordre qui causeront un décès et plusieurs blessé-e-s, elle découvre la gravité des enjeux de l’utilisation de l’énergie nucléaire.

Elle commence alors à se rendre à des manifestations, faisant évoluer et renforçant son engagement. En 1985, elle participe ainsi à la création de l’association antinucléaire genevoise ContrAtom. Dès lors, elle descendra dans la rue pour défendre les nombreuses causes qui lui tiennent à cœur. Droits des femmes, justice sociale, mobilité douce, démantèlement des services publics, climat; Anne-Cécile Reimann estime que chaque être humain a le devoir, au cours de son existence, d’agir et de se battre pour façonner l’histoire.

Pendant des décennies, l’engagement d’Anne-Cécile Reimann a été particulièrement identifiable grâce à ses désormais fameuses pancartes colorées, ornées de grands caractères au feutre noir transmettant des messages souvent drôles, parfois philosophiques, mais toujours percutants. Sans chercher la lumière pour elle-même et sans jamais s’affilier à un parti politique, celle qui est restée tout au long de sa carrière professionnelle une institutrice passionnée à l’école primaire d’Avully a participé à donner de la visibilité à de nombreuses causes et est devenue un visage emblématique des cortèges de contestation.

«A travers la médaille décernée à Mme Reimann, le Conseil administratif souhaite rendre hommage à cette militante convaincue mais aussi, plus largement, à l’engagement citoyen, outil essentiel pour maintenir une démocratie vivante, souligne le Maire de Genève, Alfonso Gomez. Son activisme nous rappelle l’importance des manifestations populaires comme instrument de résistance et d’interpellation des pouvoirs publics. Nous rendons ainsi hommage à celles et ceux qui, sans être habituellement sous les feux des projecteurs, contribuent à la cohésion sociale par leurs valeurs de courage, d’altruisme et de solidarité.»