Le 27 septembre 2020, le peuple suisse sera amené à se prononcer sur l’initiative dite «de limitation», qui vise l’annulation de l’Accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE).
L’acceptation de cette initiative mettrait en péril les relations stables que la Suisse entretient avec son partenaire principal et porterait atteinte au bon fonctionnement de nombreux domaines professionnels, tels que la santé, la restauration ou la construction. Liées à la libre circulation, les mesures d’accompagnement qui protègent les emplois et les salaires de la main d’œuvre indigène seraient menacés; ce serait donc la porte ouverte au dumping salarial et social. Par ailleurs, ce texte contribue à propager un discours xénophobe que les autorités municipales combattent fermement depuis de nombreuses années par le biais de la politique de la Ville de Genève en matière de diversité.
Cœur d’une agglomération transfrontalière, dont 49% de la population ne détient pas la nationalité helvétique, la Ville de Genève est un lieu de rencontres et d’échanges à l’identité fortement cosmopolite. Siège européen de l’ONU et hôte de nombreuses organisations internationales, son ouverture au monde et sa longue tradition d’accueil font partie de son ADN. Genève doit en grande partie sa prospérité économique et sa riche diversité aux travailleurs et aux travailleuses étranger-e-s. Leur rôle essentiel dans le tissu économique et social genevois s’est révélé d’autant plus important depuis le début de la crise sanitaire que nous traversons. C’est pourquoi le Conseil administratif s’oppose fermement à l’initiative populaire «Pour une immigration modérée», qu’il juge contraire à ses valeurs et dangereuse pour l’avenir de la Suisse et en particulier de Genève. Il invite donc la population à voter non à cet objet fédéral le 27 septembre prochain.
Renseignements complémentaires
Monsieur Sami Kanaan, Maire de Genève, en contactant
Monsieur Félicien Mazzola, Collaborateur personnel, tél. 079 542 66 50
Monsieur Alfonso Gomez, Conseiller administratif, Département des finances, de l’environnement et du logement, tél. 022 418 22 33.
Article modifié le 27.08.2020 à 08:38