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La réponse a été mise à jour le 2 mai 2023.
Bonjour,
Nous vous remercions d'avoir fait appel au service Interroge, voici le résultat de nos recherches :
D’après la réponse donnée par le magazine Science & Vie à la question « Existe-t-il des mammifères à poils verts ou bleus ? » dans son n° 30 du 4 juillet 2019 :
« Non, les mammifères ne sont jamais verts ou bleus. [...]
En fait, le seul mammifère dont le pelage présente de véritables teintes vertes est le paresseux d'Amazonie. Mais c'est que son poil, de couleur crème en réalité, est envahi d'organismes à chlorophylle, des cyanobactéries et des algues vertes, qui vivent en symbiose avec l'animal et l'aident à se camoufler dans les frondaisons.
Selon les spécialistes, un pelage bleu ou vert rendrait les mammifères trop visibles, ces animaux ne vivant pas dans l'eau ni dans les feuillages, mais plutôt sur le sol, les branches ou les troncs d'arbres. »
Dans l'article Zoologie, la couleur dans la peau Le Figaro abordait, le 8 août 2013, le sujet de la couleur chez les animaux et explique :
« Inscrite dans les gènes, la couleur paraît sélectionnée pour son efficacité, et jamais au détriment d’une dépense en énergie plus utile à la conservation de l’espèce.
[...] les mammifères apparaissent comme un modèle de sobriété dans le choix raisonné de leurs couleurs. Ils n’utilisent qu’un seul pigment, la mélanine, dans la mesure où des teintes vives n’auraient pour eux que des inconvénients. Plus doués pour l’odorat que pour la vue, ils les perçoivent en effet trop mal pour en user comme d’un atout sexuel et elles les rendraient plus visibles pour leurs prédateurs. Mieux vaut donc se fondre dans le décor ; en gris, noir ou brun dans nos contrées, en blanc dans le Grand Nord, avec des taches ou des rayures dans les savanes et les jungles. Quant aux pigments végétaux qu’ils avalent en se nourrissant, ils s’en servent pour améliorer leur résistance aux maladies ou l’épaisseur de leur pelage, tandis que les calories qu’ils économisent en ne flamboyant pas contribuent à renforcer leur musculature. Là comme ailleurs, tout est utile, rien n’est gratuit. »
Nous retrouvons cependant, chez certains singes notamment, des parties de leur peau (sans poils) de couleur bleue. L'article Pourquoi certains singes ont-ils les testicules bleues ?, paru le 9 novembre 2017 dans la revue National Geographic, indiquait par exemple :
« Cette teinte n’est pas causée par des changements hormonaux, comme c’est le cas pour les testicules rouges des babouins. Selon Fred Bercovitch, biologiste à l’université de Kyoto (Japon), elle s’expliquerait par un phénomène d’optique appelé "effet Tyndall". Du fait de la structure particulière du derme dans cette zone, la peau absorbe l’ensemble du spectre lumineux, à l’exception de la lumière bleue. Celle-ci est alors réfléchie, conférant aux testicules cette couleur insolite. »
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l'article La coloration des Animaux : éléments de physique et de chimie publié le 13 décembre 2019 par les scientifiques Florent Figon et Thibault Lorin sur le site de ressources en sciences de la vie pour les enseignants PlanetVie, et en particulier le chapitre 5.2 sur Les couleurs dues à la diffusion cohérente. Le chapitre 5.3 sur Les couleurs d’origine structurelle chez les Animaux donne un autre exemple de singe à peau bleue :
« Chez les Animaux, ces deux mécanismes de diffusion de la lumière incidente sont largement mis en jeu dans la production de la couleur bleue. Le principal mécanisme structurel dans le vivant reste la diffusion cohérente. Parmi les exemples les mieux compris, citons la structure en réseau du collagène de la peau des Mandrills [...] »
Ce phénomène a été étudié par Richard O. Prum et Rodolfo Torres et Jeff A. Cole dans leur étude Blue integumentary structural colours in dragonflies (Odonata) are not produced by incoherent Tyndall scattering publiée dans le Journal of experimental biology en 2004.
Nous espérons que ces éléments vous aideront dans votre recherche. N'hésitez pas à nous recontacter pour tout complément d'information ou toute autre question.
Cordialement,
La Bibliothèque du Muséum d'histoire naturelle
Pour www.interroge.ch